Né en 1959. Journaliste à VSD, à Libération (1986-1994) puis au Monde (1995-2006), où il est rédacteur en chef du service international. Directeur-adjoint de la rédaction de Marianne en 2007, il est l’un des fondateurs de Mediapart en 2008.
Rendu public le 12 juillet, le rapport d’enquête sur l’affaire dite « des bébés sans bras » est critiqué par des familles d’enfants handicapés et des associations. En refusant de considérer qu’il y a eu une situation anormale dans l’Ain, il relance les batailles entre experts et la polémique qui oppose depuis des années le registre rhône-alpin Remera et les agences sanitaires.
Des missiles américains vendus à la France ont été retrouvés près de Tripoli dans une base militaire des troupes du général Haftar, l’homme fort de l’est du pays. Malgré les démentis de la ministre des armées, tout laisse penser que Paris a armé les troupes rebelles, en violation de l’embargo des Nations unies.
L’enquête sanitaire ne répond pas aux questions posées par les ministres et les familles d’enfants nés avec ces malformations. La lenteur des travaux, les rivalités entre les acteurs font que le rapport final, rendu public le 12 juillet, ne permet pas d’éclaircir un dossier complexe.
À l’invention journalistique qui a fait sa réussite, Mediapart ajoute une invention capitalistique en logeant 100 % de son capital dans une structure à but non lucratif qui, en le sanctuarisant, le rendra inviolable, non cessible et non achetable. Ce Fonds pour une presse libre aura pour mission d’intérêt général de défendre la liberté, l’indépendance et le pluralisme de la presse.
Le 2 août, le traité sur les forces nucléaires de portée intermédiaire sera mort, dénoncé par les États-Unis et la Russie. Les ministres de la défense des pays membres de l’Otan viennent de décider de riposter à Moscou en mobilisant des moyens de surveillance, de renseignement, des missiles et systèmes d’armes conventionnels. Une course aux armements, tant redoutée, est lancée en Europe.
Iran, Arabie saoudite, Palestine, Europe… Du chaos de la présidence Trump, de ses vulgarités et chantages se dégagent des lignes de force. Entouré d’idéologues furieux et lui-même prêt à tout, Trump est en train de transformer les États-Unis en un État voyou.
Catastrophiques pour la gauche, les résultats des élections européennes sont utiles. Ils donnent la mesure des enjeux de reconstruction d’un projet d’émancipation. Ils permettent de tourner la page en répondant à des questions qui empêchaient toute avancée. À travers les sévères échecs du PS, de LFI, du PCF et de Génération·s, et le score fragile d’EELV, ils disent ce qu’il ne faut plus faire.
Le chef de l’État a construit cette campagne européenne comme un exercice de prestidigitation mettant en scène un duel progressistes-nationalistes. Il tente de faire oublier un bilan quasi inexistant et une image dégradée en Europe. Le président paie également le prix d’une vision archaïque et arrogante de ce que peut être le rôle de la France dans l’Union européenne.
Le débat sur les politiques de défense et de sécurité en Europe n’a pas eu lieu. Dommage, tant deux questions décisives divisent les partis : celle de l’appartenance à l’Otan, obstacle à la construction d’une défense européenne, et celle de l’augmentation des dépenses militaires, défendue par le camp présidentiel.
Les Belges votent trois fois ce 26 mai, pour les européennes, les législatives et les régionales. Portés par l’affaiblissement des vieux partis et une mobilisation inédite pour le climat, les écologistes sont au coude à coude avec les nationalistes flamands et les socialistes francophones. Ils espèrent prendre la région de Bruxelles et accéder par la grande porte au gouvernement fédéral.
Le tribunal de Paris a jugé, jeudi, plusieurs manifestants, ou présumés tels, du 1er Mai à Paris. L’utilisation quasi systématique de l’article « participation à un groupement en vue de » violences permet à l’accusation de s’émanciper des faits. Ce sont désormais les intentions et les présupposés qui sont jugés, avec à la clé une effarante distribution de peines de prison.
La décision de mobiliser la troupe, samedi, pour endiguer les manifestations à Paris est sans précédent depuis les grandes grèves de 1947-48. Année après année, le mouvement social est un peu plus criminalisé et les libertés bafouées. Homme sans limites et sans mémoire, le chef de l’État franchit un nouveau pas.
Tous ses billets de blogs
Le Club de Mediapart
Participez au débat
Les journalistes de Mediapart utilisent aussi leurs blogs, et participent en leurs noms à cet espace de débats, en y confiant coulisses d’enquêtes ou de reportage, doutes ou réactions personnelles à l’actualité.
Félicitations !, vous êtes en charge de la sécurité alimentaire au sein de Globalia, géant de l'agro-business. Seulement voilà, le géant se révèle ogre et vous allez devenir lanceuse d'alerte pour éviter un drame sanitaire. C'est le thème de Rubicon, un jeu vidéo « à enjeux » ou « à impact » lancé par La Belle Games, Midnight House Mood et Mediapart. Un jeu né d'une collaboration inédite entre journalistes, développeurs et game designers.
Publié en 1932 à Berlin, brûlé par les nazis un an plus tard, « L’Empereur partit, les généraux restèrent » est enfin traduit en français. C’est un superbe récit de l’effondrement de l’Empire allemand et de la naissance de la République, le 9 novembre 1918. Auteur aujourd’hui oublié, Plievier documente la compromission fatale de la social-démocratie avec le militarisme prussien.
Alors que violences et crise politique menacent d'engloutir Haïti, l'écrivain Lyonel Trouillot dénonce la communauté internationale et les Nations Unies. Une fois de plus, elles soutiennent un pouvoir qui s'allie aux gangs criminels et un président, Jovenel Moïse, dont le mandat a expiré le 7 février. « Il n’y a plus que des hommes en armes, les uns portant des uniformes, d’autres pas, qui répriment », écrit Lyonel Trouillot, « comment les institutions internationales ont-elles pu accorder leur soutien objectif à cette folie meurtrière ? ».
L’opposant à Vladimir Poutine a été condamné, mardi 2 février, à effectuer deux ans et huit mois de prison. Devant le tribunal, il a fait une longue déclaration sur l’état de la Russie. « Lorsque l'anarchie et l'arbitraire revêtent l'uniforme d'un procureur ou le manteau d'un juge, le devoir de chacun est de ne pas obéir ». Nous publions l’intégralité de ce discours.
Et si pour comprendre Paris, ses loupés ou ses réussites, il fallait l’observer depuis ses différentes banlieues ? Vous avez quitté la capitale, par choix, par obligation, pour franchir le périphérique et vivre en première couronne ou un peu plus loin ? Contactez-nous si vous avez envie de témoigner, de raconter, d’applaudir ou de protester.