Journaliste au pôle politique, je chronique le second quinquennat d'Emmanuel Macron.
Déclaration d’intérêts
Par souci de transparence vis-à-vis de ses lecteurs, les journalistes de Mediapart remplissent et rendent publique depuis 2018 une déclaration d’intérêts sur le modèle de celle remplie par les parlementaires et les hauts-fonctionnaires auprès de la Haute autorité de la transparence et de la vie publique (HATVP), instance créée en 2014 après les révélations de Mediapart sur l’affaire Cahuzac.
Dans un mémoire de juillet 2023, consulté par Mediapart, la France dénonce les « violations continues du droit international » perpétrées par Israël dans les territoires palestiniens. Une position qu’elle défendra mercredi devant la Cour internationale de justice.
Le ministre de l’intérieur Gérald Darmanin a annoncé samedi à Mayotte une réforme constitutionnelle à venir pour sanctuariser la suppression du droit du sol. Marjane Ghaem, avocate spécialiste du droit des étrangers, pointe les travers d’une réponse qu’elle juge inefficace et contraire au principe d’égalité devant la loi.
Après trois semaines d’attente, l’Élysée a annoncé la composition totale du gouvernement de Gabriel Attal. En grande difficulté, Amélie Oudéa-Castéra est exfiltrée de l’Éducation nationale, mais conserve son portefeuille des sports. Pour le reste, le remaniement raconte surtout la difficulté du pouvoir à attirer des figures nouvelles.
Amélie Oudéa-Castéra n’est restée que quatre petites semaines à la tête de l’Éducation nationale, mais elle a rouvert dans ce court laps de temps plusieurs débats majeurs pour l’institution. À son corps défendant.
Christophe Kerrero a claqué vendredi la porte du rectorat de Paris. Une décision rarissime et une déflagration pour la ministre, accusée d’entraver un projet de « mixité sociale ». Au gouvernement, l’exaspération est à son paroxysme.
Quand elle était ministre des sports, Amélie Oudéa-Castéra a fait la promotion d’une école privée hors contrat. Récemment, elle est allée jusqu’à soutenir sa demande de passer sous contrat avec l’État, contre l’avis des services de l’éducation nationale. Nos révélations.
Lors de sa déclaration de politique générale, le premier ministre a exhibé sa jeunesse tout en annonçant une politique inspirée des années 1970 : libérale sur l’économie, conservatrice sur le reste. Un catalogue de mesures et de slogans, non sans une bonne dose de démagogie.
À quelques jours d’un nouveau remaniement, la ministre de l’éducation nationale et des sports tente de sauver sa place. Elle fait comme si de rien n’était et enchaîne les déplacements, dans une ambiance parfois irréelle. Les critiques pleuvent pourtant dans son propre camp, jusqu’à Matignon et à l’Élysée.
Le ministre de l’intérieur assume ses consignes d’indulgence à l’égard des agriculteurs. Une position qui détonne au regard de la répression des luttes sociales ou écologistes et des quartiers populaires. Mais qui s’explique par la proximité des élections européennes.
Depuis trois ans, le pouvoir exhibe son volontarisme face au « séparatisme », au nom des principes républicains, de la laïcité et de l’égalité femmes-hommes. Celui qui est à l’œuvre à Stanislas, documenté par une inspection de l’État, n’a pourtant suscité aucune condamnation publique.
Alors que des classes mixtes garçons-filles existent à Stanislas, Amélie Oudéa-Castéra a fait le choix, pour ses enfants, de la non-mixité, d’après nos informations. Une décision qui interroge car la ministre est chargée de lutter contre les stéréotypes de genre à l’école.
Critiques de l’école publique, mensonges, soutien à un établissement mis en cause pour discriminations : tout juste nommée, la nouvelle ministre de l’éducation nationale a dix boulets à chaque pied. La question de son maintien se pose déjà, jusque dans les rangs macronistes. Récit.