Dans un Brésil en pleine campagne présidentielle, avant le premier tour dimanche 2 octobre, la déforestation et les conflits autour de la terre sont plus que jamais synonymes de violences pour les populations autochtones. Reportage au Mato Grosso do Sul.
Dans l’État de Roraima, quarante ans après une première ruée vers l’or, les orpailleurs illégaux sont de retour en masse dans le territoire Yanomami, favorisés depuis l’arrivée au pouvoir de Jair Bolsonaro. À la veille de l’élection présidentielle, les orpailleurs tentent de pousser leur avantage.
Un vieux parti et son vieux patron sont de retour. Seize ans après sa dernière campagne, Lula s’apprête à disputer sa bataille la plus emblématique dans un pays transformé. Mais le Parti des travailleurs peut-il innover et éviter les erreurs passées ?
Malgré les erreurs, les compromissions et les difficultés, le Parti des travailleurs dispose toujours d’électeurs et d’électrices fidèles, d’alliés politiques locaux, du soutien de structures puissantes ainsi que de militants dans tout le Brésil. Certains territoires, comme le nord-est du pays, restent une chasse gardée.
D’abord mollement opposé au nouveau chef de l’État, concentré sur la libération de Lula, le Parti des travailleurs reprend des couleurs lorsque son leader sort de prison. Mais c’est aussi le mandat chaotique du président d’extrême droite qui replace le PT sur le devant de la scène.
L’« antipétisme », ce sentiment de rejet du PT, s’est peu à peu généralisé au Brésil, nourri par ses erreurs, la conjoncture et les manipulations de ses adversaires. Toujours diffus dans la société, il reste aujourd’hui le meilleur atout de Jair Bolsonaro.
Créé par Lula en pleine dictature, le PT, une fois au pouvoir, a malgré tout entretenu des relations cordiales avec l’armée brésilienne. Puis des tensions sont apparues, jusqu’à faire revenir officiers et généraux dans l’arène politique, en faveur de Jair Bolsonaro.
Candidat à l’élection présidentielle d’octobre prochain, l’ancien chef de l’État brésilien, 76 ans, reste la figure centrale du Parti des travailleurs et de tout le camp progressiste. Une hégémonie due à sa trajectoire, à ses politiques sociales, mais aussi à la préservation des pratiques politiques du pays.
L’assassinat de l’anthropologue brésilien Bruno Pereira et du journaliste britannique Dom Philips met en lumière les menaces qui pèsent sur l’Amazonie et la responsabilité du gouvernement de Jair Bolsonaro dans l’augmentation des violences.
En janvier 2022, une digue appartenant à Vallourec a été submergée, sans faire de victimes. Mais l’incident lève le voile sur les méthodes de la multinationale, spécialiste des tubes d’acier, et sur les risques de l’activité minière dans la région du Minas Gerais.
Depuis plus d’une semaine, de fortes pluies s’abattent sur une partie du nord-est du Brésil. 91 personnes sont mortes et au moins 26 sont toujours disparues dans la région de Recife, l’une des villes les plus menacées par le changement climatique dans le monde.
À 76 ans, l’ancien président entame sa sixième campagne, 12 ans après avoir quitté le pouvoir. Banni de la dernière présidentielle, incarcéré un an et demi, Lula a vu ses condamnations annulées en 2021. Faute de successeur ou de candidat de troisième voix crédible, il semble le seul capable de déloger Jair Bolsonaro.