À 76 ans, l’ancien président entame sa sixième campagne, 12 ans après avoir quitté le pouvoir. Banni de la dernière présidentielle, incarcéré un an et demi, Lula a vu ses condamnations annulées en 2021. Faute de successeur ou de candidat de troisième voix crédible, il semble le seul capable de déloger Jair Bolsonaro.
Les évangéliques représentent 30 % de la population du Brésil. Lors de la dernière élection présidentielle, ils ont massivement voté en faveur de Jair Bolsonaro. Lors du prochain scrutin, le Parti des travailleurs de Lula espère attirer une partie de cet électorat traditionnellement conservateur.
Le président brésilien veut faire voter un projet de loi qui lui tient à cœur, autorisant l’exploitation minière des terres autochtones. La pénurie probable de fertilisants venus de Russie, l’un des grands exportateurs mondiaux, lui offre une justification grossière.
La présidence de Jair Bolsonaro a rendu la lutte contre ces formes d’exploitation encore plus difficile. La pandémie, en précarisant encore davantage les populations les moins favorisées, aggrave la situation. Mediapart a suivi des inspecteurs du travail.
L’Amazonie, terre abandonnée, a été perçue par certains comme la terre de tous les possibles. Des utopies plus ou moins bien pensées se sont effondrées, mais l’Amazonie n'est pas condamnée à l'idéologie de la destruction. Certains cherchent à développer et diffuser de nouvelles idées pour vivre avec la forêt.
Le tout-puissant secteur de l’agrobusiness s’organise pour se présenter comme indispensable au Brésil. Une bataille d’idées et une lutte politique qui passent par des campagnes de publicité récurrentes, et qui a de dramatiques conséquences écologiques et sociales en Amazonie.
Dans l’État de Rondônia, le processus de destruction est bien avancé et les terres disponibles se font rares. La lutte autour des terres qui se valorisent s’intensifie, dans un climat politique totalement favorable aux grands producteurs. Un climat de violence entretenu par une criminalisation des mouvements sociaux.
Comme dans les années 70, les grands travaux sont présentés comme une solution économique miraculeuse. Parmi eux, les routes sont des ouvrages centraux et indispensables dans le processus politique de déforestation, et la BR-319 représente l’une des plus graves menaces actuelles pour l’Amazonie.
En ce qui concerne la déforestation, l’orpaillage et le trafic de bois sont des activités prédatrices. Face à une nature qui semble infinie, le saccage environnemental se justifie d’autant plus facilement qu’il y a un manque d’alternatives économiques.
L’immense Amazonie et ses habitants ont longtemps été marginalisés et déconsidérés, y compris dans le champ des idées. Une absence de reconnaissance sur laquelle a prospéré une idéologie paranoïaque et destructrice durant la dictature. Une doctrine à laquelle le gouvernement Bolsonaro cherche à redonner une nouvelle vigueur.
Dans le nord-est du Brésil, l’IVG d’une enfant de 10 ans, violée par son oncle, a déclenché à l’été 2020 une manifestation anti-avortement et mis en lumière les manœuvres du gouvernement et de ses alliés fondamentalistes pour restreindre toujours plus le droit à l’interruption volontaire de grossesse.
Covid ou pas, le gouvernement de Jair Bolsonaro délaisse les moins privilégiés, sabre dans les budgets des aides sociales et du ministère de l’éducation. En conséquence, le décrochage scolaire mais aussi le travail infantile repartent à la hausse.