Lula est ressorti libre, vendredi 8 novembre, après une décision de la Cour suprême du Brésil. Condamné en appel à 12 ans de prison pour corruption, l’ex-président avait été incarcéré juste avant l’élection qui a porté au pouvoir Jair Bolsonaro. Sa libération, qui ne vaut pas reconnaissance d’innocence, représente un vrai séisme politique au Brésil.
Emprisonné depuis plus d'un an, l’ex-président brésilien, Luiz Inacio Lula da Silva, pourrait recouvrer sa liberté. Ses avocats comptent déposer une demande, vendredi 8 novembre, profitant d’une décision de la Cour suprême du Brésil de jeudi, qui met fin à une jurisprudence selon laquelle une personne peut être emprisonnée avant l’épuisement de ses recours.
Quinze jours après le lancement d’un mouvement de protestation contre l’augmentation du ticket de métro, le pays continue de se mobiliser tous les jours. Les Chiliens tentent de transformer une explosion sociale inattendue en réforme réelle d’une société avide de changement. À Santiago, des groupes informels se constituent pour discuter politique, pendant que des manifestants n’hésitent pas à en découdre avec la police.
La vaste opération anticorruption a permis à Jair Bolsonaro de se débarrasser de son principal rival à la présidentielle, Lula, et d’être élu il y a un an. Mais aujourd’hui, la priorité n’est plus à la lutte anticorruption et le dirigeant de gauche, emprisonné depuis 2018, pourrait même recouvrer la liberté.
Le président brésilien cherche à placer des fidèles à des postes clefs de l’État pour protéger son fils Flávio, qui est au cœur d’un scandale financier. Quitte à passer outre l’opinion de son ministre de la justice Sérgio Moro, l’ex-juge déjà ébranlé par les révélations récentes du site The Intercept.
Plus de 148 terres indigènes amazoniennes ont été touchées par des feux. Leurs représentants estiment que les incendies ont été encouragés par les discours contre les peuples autochtones de Jair Bolsonaro et lui reprochent d’avoir tardé à envoyer l’armée pour faire face aux flammes.
Depuis un mois, plusieurs médias brésiliens dévoilent les nombreuses irrégularités commises par le ministre de la justice Sérgio Moro lorsqu’il était juge anticorruption. Malgré les révélations accablantes, le ministre est toujours en poste et ses décisions judiciaires ne sont pas remises en cause.
D’importantes manifestations contre les coupes budgétaires dans l’éducation organisées en mai ont réveillé l’opposition à Jair Bolsonaro au Brésil. Alors que les partis de gauche tentent de capitaliser sur cette dynamique, Mediapart passe en revue les oppositions, hétéroclites et encore morcelées, du mouvement noir aux Amérindiens, face au président d’extrême droite.
Mis en cause par le journal The Intercept, l’un des hommes forts du régime Bolsonaro, le ministre de la justice Sérgio Moro, est accusé d’avoir instrumentalisé – quand il était magistrat – l’affaire de corruption Lava Jato pour nuire à l’ancien chef d’État Lula. Celui-ci espère être bientôt libéré.
Déforestation, pêche, biodiversité… Depuis son élection, le président brésilien abaisse toutes les normes environnementales et se livre à une chasse aux sorcières à l’intérieur des administrations. Revue de détail d’une politique anti-écologique de fer.
Plus de 4 000 indigènes se sont rassemblés fin avril dans la capitale du Brésil, alors que la présidence de Jair Bolsonaro multiplie depuis janvier les mesures à leur encontre. Reportage à Brasilia où les résistances s’organisent face à des menaces multiples, y compris sur leurs terres.
Apparus durant la dictature comme une réponse à la petite criminalité, les groupes d’extermination continuent de sévir dans les zones déshéritées du pays. L’arrivée au pouvoir du clan Bolsonaro a offert à ces milices une impunité encore plus grande.