Avec plus de 55 % des voix, Jair Bolsonaro, candidat de l’extrême droite, a été officiellement déclaré dimanche soir élu à la présidence du Brésil. Fernando Haddad, son adversaire du Parti des travailleurs (PT), a recueilli 44,8 % des suffrages. Agrobusiness, évangélistes, armée, milices…, secteur par secteur, voici les principaux bénéficiaires de ce scrutin.
Dans le Complexo de Alemão, un dédale de favelas dans le nord de Rio, ils sont 55 % à avoir voté pour Jair Bolsonaro début octobre. À l'approche du second tour de la présidentielle ce dimanche, notre envoyé spécial a arpenté ces collines, autrefois acquises au Parti des travailleurs de Lula.
Les agressions à caractère politique se multiplient à l’approche du deuxième tour de la présidentielle au Brésil, où le candidat d'extrême droite Jair Bolsonaro est donné grand favori. Les militants du PT, les journalistes, les minorités sexuelles ou encore les activistes sans-terre sont les premiers visés. La haine nourrit la campagne de Bolsonaro, qui multiplie les références à la dictature brésilienne.
Pour tenter de reprendre du terrain sur Bolsonaro, le candidat du Parti des travailleurs Fernando Haddad cherche à sortir de l’ombre de Lula. Mais les formations adversaires du PT au premier tour traînent des pieds pour appeler à voter pour lui.
Jair Bolsonaro (Parti social libéral) recueille 46,06 % des voix et Fernando Haddad (Parti des travailleurs) 29,24 %, à l’issue du premier tour de la présidentielle au Brésil. Le parti de Bolsonaro fait aussi un carton à l’Assemblée, où il engrange 51 députés.
Après le meurtre de l'activiste Marielle Franco en mars 2018, le nombre de candidates noires est en nette augmentation, aux élections générales du dimanche 7 octobre au Brésil. Mediapart a rencontré des figures de plus en plus mobilisées du mouvement des droits des noirs au Brésil, alors que le candidat d'extrême droite Jair Bolsonaro profite du racisme diffus qui continue de régner dans la société.
Encore méconnu du grand public, Fernando Haddad, ancien maire de São Paulo, a été propulsé à la dernière minute candidat du Parti des travailleurs en remplacement de Lula. L’opération « transfert de votes » imaginée par le PT semble fonctionner, en vue des élections du 7 octobre.
Ce sont des femmes et elles s’opposent à Jair Bolsonaro, ce candidat d’extrême droite qui fait la course en tête aux élections brésiliennes d’octobre. En quelques semaines, un groupe Facebook, fort de plus de 2,5 millions d'inscrites, menace la dynamique de la campagne de Bolsonaro.
Le vote d’un projet de loi très controversé sur l’usage des pesticides dans l’agriculture doit avoir lieu à l’automne à Brasilia. En coulisses, un groupe de parlementaires liés au lobby agroalimentaire s’active. Pas moins de 42 députés brésiliens vivent directement de l’agrobusiness. La contestation des ONG s’organise, sur fond de campagne électorale.
La tentative d’assassinat de Jair Bolsonaro par un déséquilibré permet à ses partisans de pousser la campagne vers encore plus de violences verbales. Le candidat d’extrême droite va pouvoir continuer à faire la course en tête vers le second tour de la présidentielle, même depuis l’hôpital.
Comme des milliers de Vénézuéliens, Nathalie a pris la route du Brésil, direction Paracaima, puis Boa Vista, à deux cents kilomètres de la frontière. Ils fuient l’insécurité, les pénuries, l’inflation ou tout à la fois.
L’État de Roraima est le seul point d’entrée terrestre des Vénézuéliens au Brésil. En deux ans, la capitale Boa Vista a vu sa population augmenter de 10 %. À l’approche des élections d’octobre, l’extrême droite chauffe à blanc l’électorat et exalte la haine.