L'ex-militaire Jair Bolsonaro fut la cible de la plupart des attaques lors du premier débat, jeudi 9 août, entre les candidats à la présidentielle brésilienne. Issu des droites ultraconservatrices, Bolsonaro, homophobe et raciste, a fait de la lutte musclée contre l'insécurité son principal fonds de commerce et surfe sur la nostalgie de certains pour les années de dictature.
L’ex-président du Brésil Lula a été désigné samedi candidat officiel du Parti des travailleurs (PT) en vue des élections d’octobre. En prison depuis avril, il jouit toujours d’une forte popularité. Mais sa candidature ne devrait pas être validée et le PT réfléchit au lancement d’un candidat alternatif, en toute fin de campagne. « Le PT a su transformer un coup dur en un avantage », juge une universitaire.
Comme après chaque défaite prématurée de la Seleção en Coupe du monde, les joueurs noirs sont en première ligne des critiques. Longtemps hostile à reconnaître ses fractures raciales, le foot brésilien se réveille peu à peu.
Au cœur de l’Amazonie, juste à côté du barrage de Belo Monte, troisième édifice mondial du genre, se profile une énorme mine d’or, aux mains d’une société canadienne. Pour l’instant, les opposants ont réussi à interrompre le projet.
Criminalité record, transformation urbaine chaotique, insuffisance des services publics… Malgré le boom économique lié à la construction du barrage, les problèmes sociaux s’accumulent.
Autour du troisième plus grand barrage du monde, dont les deux usines hydroélectriques devraient fonctionner à plein d’ici 2020, les populations locales paient le bouleversement de leur environnement et de leur mode de vie.
« Nous n’avons pas eu l’opportunité de le défendre. » Pour Mediapart, qui les a rencontrés mardi 10 avril à São Paulo, les avocats de Lula, Valeska Teixeira Martins et Cristiano Zanin Martins, reviennent sur l’enchaînement judiciaire qui a conduit à son incarcération. Pour eux, « l’équilibre des pouvoirs a été rompu au Brésil ». Entretien.
Lula a finalement accepté de se livrer à la justice et a passé samedi 7 avril sa première nuit en prison. Il a été condamné à 12 ans de prison dans le scandale de corruption Petrobras. L’ancien président brésilien et ses soutiens politiques dénoncent un complot politique.
Un juge a donné 24 heures à Lula, accusé de corruption dans le scandale Petrobras, pour se présenter à la police. Les spéculations allaient bon train pour savoir si l’ancien président allait se rendre de lui-même en prison ce vendredi 6 avril, alors que la figure du PT est toujours le favori des élections présidentielles d’octobre prochain. Le climat politique est délétère.
Alors que les partisans de Lula redoutent toujours sa mise à l’écart de la compétition électorale, la lutte contre la corruption alimente un fort sentiment anti-démocratique, et les opérations judiciaires ont favorisé l’apparition de discours autoritaires.
Condamné pour corruption en janvier, l’ancien président, crédité d’un bon tiers des voix dans les sondages, pourrait être empêché de se représenter. Et même mis en prison à brève échéance. Ses électeurs sont convoités par tous ses adversaires.
Depuis la mort de la conseillère municipale issue des favelas et figure militante des droits de l’homme, tuée dans sa voiture, la cité carioca manifeste contre la corruption policière. Un premier test pour le général Braga Netto, qui vient d’être nommé à la tête de la sécurité publique de l’État.