Avec 57 millions d’habitants, le cône nord-est du Brésil est une région pauvre particulièrement exposée au coronavirus. Sans soutien du gouvernement fédéral, les gouverneurs tentent de limiter les dégâts en lançant des initiatives originales.
Les 20 millions d'habitants de l'Amazonie brésilienne sont particulièrement fragiles face à la pandémie. Dans les lieux les plus reculés, les communautés autochtones sont menacées. Tandis que tronçonneuses et tractopelles continuent de tourner à plein régime.
Après son ministre de la santé démissionné, Jair Bolsonaro perd un nouveau poids lourd de son gouvernement. Sauf que cette fois, c'est le ministre de la justice Sérgio Moro, l'ex-juge qui avait mis Lula en prison, qui a décidé de partir en l'accusant. Alors que le nombre de victimes du coronavirus est de plus en plus important, le pouvoir est aux abois, dépassé par la situation sanitaire et en pleine crise politique, lâché par ses alliés.
Presque 2 000 morts sont déjà à déplorer au Brésil mais le président Bolsonaro se refuse toujours à prendre des mesures d’isolement sévères. Jeudi soir, il a même décidé de se séparer de son ministre de la santé, qui recommandait à la population de rester chez elle.
Avec 4 256 cas et 136 morts dimanche, la pandémie est en pleine expansion au Brésil, où le système de santé menace de s’effondrer. Pourtant, le président brésilien refuse obstinément de prendre des mesures de quarantaine.
Confronté à une crise sanitaire mondiale, Jair Bolsonaro, suspecté un moment d’avoir contracté le Covid-19, a choisi de s’en prendre à la presse. Mais les bravades du président cachent mal le manque de préparation du gouvernement face à un virus qui risque de toucher le Brésil de plein fouet.
Depuis fin janvier, le président brésilien Jair Bolsonaro a intensifié ses attaques contre les droits des autochtones. Les actions du gouvernement sont de plus en plus agressives et l’ONU craint de « potentiels génocides ».
Le récent limogeage du secrétaire d'Etat chargé de la culture, qui s’est inspiré du nazi Goebbels dans une vidéo, ne change rien aux plans du gouvernement de Jair Bolsonaro. Le régime prétend lutter contre une mainmise des « communistes » sur la culture. Avec des attaques qui visent aussi les livres scolaires ou le monde universitaire.
À partir de juin 2019, le journaliste américain Glenn Greenwald et ses équipes ont publié une série d’articles sur le site The Intercept mettant en cause le ministre de la justice brésilien Sérgio Moro. L’accusation du ministère public est fragile mais le message est clair : la presse est un ennemi.
Agatha, huit ans, a été tuée par la police dans une favela de Rio de Janeiro fin septembre. Avant elle, quatre autres enfants ont été tués dans la ville en 2019. Les habitants des favelas dénoncent la politique du gouverneur de l’État de Rio de Janeiro où 1 249 personnes ont été tuées par la police entre janvier et août 2019. Mais le climat politique du Brésil ne leur est pas du tout favorable.
Au Brésil, les institutions démocratiques freinent les instincts autoritaires du président Jair Bolsonaro. Mais la démocratie semble chaque jour s’affaiblir.
Au milieu des manifestations qui agitent le Chili depuis trois semaines, flotte souvent le drapeau des Mapuches, peuple autochtone en quête d'autonomie et réprimé pendant des décennies. Pour l'ensemble du pays, les couleurs mapuches sont devenues un symbole de résistance. « [Nos] jeunes n’ont plus peur des militaires, ils ont grandi avec », souligne l'un de leurs porte-parole.