Après avoir passé près de 13 ans au Nouvel Observateur, j'ai rejoint Mediapart en novembre 2012. Je suis en charge des sujets liés aux libertés publiques.
Déclaration d’intérêts
Par souci de transparence vis-à-vis de ses lecteurs, les journalistes de Mediapart remplissent et rendent publique depuis 2018 une déclaration d’intérêts sur le modèle de celle remplie par les parlementaires et les hauts-fonctionnaires auprès de la Haute autorité de la transparence et de la vie publique (HATVP), instance créée en 2014 après les révélations de Mediapart sur l’affaire Cahuzac.
Au début du mois de novembre, les députés LREM, soutenus par le ministère de la justice, avaient adopté un amendement étendant considérablement le domaine d’application du Fichier national des empreintes génétiques (Fnaeg). Finalement, lors du vote final, un amendement de suppression partielle soutenu par le gouvernement a été voté.
Des dizaines de milliers de personnes ont participé samedi dans toute la France à de nombreuses actions de blocage menées par de petits groupes de « gilets jaunes ». Passage en revue.
Un amendement prévoit d’étendre considérablement le domaine d’application du Fichier national des empreintes génétiques, en permettant d’y stocker l’ADN dit « codant », contenant plus d’informations. Les associations de défense des droits de l'homme y voient un immense « fichier des gens honnêtes ».
Le 9 novembre, le ministère de l’intérieur a été condamné par un tribunal administratif pour atteinte à la vie privée d’une personne convaincue de faire l’objet d’une « fiche S » et contestant celle-ci. Cette décision est une première victoire dans une procédure d’une longueur et d’une complexité problématiques.
Édouard Philippe envisagerait de nommer à la tête de la Commission nationale consultative des droits de l’homme l’ancien président de la Licra, accusé d’avoir tenu des propos sexistes et de remettre en cause le concept d’islamophobie.
Une mission d’information de l’Assemblée a recensé pas moins de 106 fichiers de police et de gendarmerie. Elle décrit, dans son rapport, un écheveau de statuts juridiques, des pratiques de gestion dépassées, des erreurs dans les mises à jour et des failles dans les dispositifs d’accès.
Depuis 2002, l’Estonie est pionnier en matière de « e-gouvernement ». Ses habitants peuvent, avec leur carte d’identité, faire des achats, payer leurs impôts, aller chez le médecin, voter… Un pays cité en exemple par la France. Mais ce modèle a ses limites. Déployé dans une jeune République de 1,3 million d’habitants, il semble difficilement transposable ici.
La Sécurité sociale élabore une « base ressources mensuelle » (BRM) rassemblant dans un fichier centralisé les revenus de plus de 30 millions d’allocataires, automatisant ainsi les contrôles pour repérer plus facilement les « indus ».
Alors que la société paye toujours les conséquences du scandale Cambridge Analytica, elle vient d’annoncer que des pirates avaient réussi à accéder aux comptes de 50 millions d’utilisateurs, et peut-être de 40 millions supplémentaires. Déjà fragilisé et isolé, Mark Zuckerberg va devoir faire face à de nouvelles enquêtes.
La mission mandatée par le gouvernement pour réformer la législation a rendu un rapport formulant 20 propositions visant à renforcer les sanctions et la responsabilité des intermédiaires.
Après plus de trois ans de débats et de campagnes de lobbying intenses, les députés européens ont adopté une réforme particulièrement répressive. Les plateformes devront payer un nouveau « droit voisin » pour l’utilisation de la moindre citation d’un article et mettre en place des dispositifs de filtrage automatique des contenus.
Pour ce troisième article de notre série consacrée aux algorithmes et à l’État, Mediapart s’intéresse à l’histoire de l’utilisation des chiffres par les pouvoirs publics, à la naissance du concept de probabilité et à son rôle joué dans le processus de numérisation de la société depuis « l’homme moyen » de Quételet au XIXe siècle, jusqu’aux algorithmes bayésiens contemporains.
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Le mois dernier, se tenait à Berlin la conférence annuelle de la Berliner Gazette intitulée « TACIT FUTURES ». Durant trois jours, journalistes, codeurs, hacktivistes, artistes… étaient invités à travailler sur les concepts de mouvement, de flux à la fois de personnes de biens ou d’argent, à l’heure du big data et des algorithmes prédictifs.
Comme chaque année, plusieurs associations de différents pays, ont fêté le 1er janvier la « Journée du domaine public », célébrant l’entrée dans le domaine public d’œuvres incontournables qui se trouvent, à cette date, libérées de leur législation nationale sur les droits d’auteur.