Après avoir passé près de 13 ans au Nouvel Observateur, j'ai rejoint Mediapart en novembre 2012. Je suis en charge des sujets liés aux libertés publiques.
Déclaration d’intérêts
Par souci de transparence vis-à-vis de ses lecteurs, les journalistes de Mediapart remplissent et rendent publique depuis 2018 une déclaration d’intérêts sur le modèle de celle remplie par les parlementaires et les hauts-fonctionnaires auprès de la Haute autorité de la transparence et de la vie publique (HATVP), instance créée en 2014 après les révélations de Mediapart sur l’affaire Cahuzac.
Alors que l'exécutif entretient toujours le flou autour du renouvellement de l'état d'urgence, qui doit normalement se terminer le 26 février, la fronde augmente. Plusieurs tribunaux administratifs ont déjà remis en cause des assignations à résidence ou des fermetures d'établissement. Demain doit être lancé un conseil d’urgence citoyenne, destiné à fédérer les opposants.
Tirant les leçons des erreurs d'Al-Qaïda et profitant des compétences de ses nouvelles recrues occidentales, l'EI a mis en place une entreprise de communication reposant sur plusieurs départements parfaitement structurés et agissant de manière coordonnée. Surfant sur nos peurs et recyclant notre culture, ils parviennent à créer un monde virtuel manichéen où le djihadiste devient une sorte de super-héros défendant le Bien contre le Mal.
Pourquoi des terroristes surveillés parviennent-ils à passer à l’acte ? Pourquoi les agents semblent-ils condamnés à constater leur impuissance chronique ? Pourquoi la classe politique refuse-t-elle d’engager la grande remise à plat réclamée par de nombreux spécialistes ? Mediapart a interrogé des dizaines de personnes (magistrats, agents secrets, policiers, experts, politiques…), s’est plongé dans plusieurs procédures judiciaires en cours et a épluché divers rapports pour comprendre la crise sans précédent de la lutte antiterroriste en France.
« L’Hadopi a tenu bon », a affirmé mercredi sa présidente Marie-Françoise Marais. Pourtant les rapports critiques et les conflits internes s'accumulent. Licencié puis réintégré, son secrétaire général Eric Walter reste suspendu de ses fonctions.
La Haute Autorité pour la diffusion des œuvres et la protection des droits sur Internet, dont l'existence même est menacée, est en proie à de violents conflits internes. En cause, le licenciement du secrétaire général dans des conditions contestées, par lui-même mais également par les représentants syndicaux.
Au mois de mars 2014, le Parlement européen avait adopté une résolution tirant les conséquences des révélations d'Edward Snowden. Face à l'inaction des institutions européennes et des États membres, les eurodéputés ont adopté un nouveau texte rappelant leurs demandes. Certains élus socialistes français ont fait de la résistance.
Après plus de deux ans de négociations avec la Commission et les États membres, les eurodéputés ont adopté un nouveau règlement sur le marché unique des télécommunications, fruit d'un compromis bancal. Si le principe de neutralité du Net y est bien reconnu en creux, plusieurs contournements seront possibles.
Militants, journalistes et avocats multiplient les procédures contre les lois sur la surveillance et leurs décrets d'application. Les « exégètes amateurs », un groupe d’hacktivistes, a déposé à lui seul près de dix recours, dont six n’ont pas encore été tranchés. Une nouvelle stratégie d'occupation du terrain juridique.
La cour d'appel de Paris a confirmé l'annulation du licenciement de cet ancien salarié de Qosmos, une société spécialisée dans les technologies de surveillance. En 2011, James Dunne avait dénoncé le contrat signé entre son employeur et la Syrie de Bachar al-Assad.
The Intercept a eu accès à de très nombreux documents qui détaillent la politique d'exécutions ciblées et montrent une totale dépendance de l'armée américaine vis-à-vis des nouvelles technologies, au détriment de l'efficacité des autres opérations et au risque de tuer des innocents.
Fadettes, métadonnées, algorithme, boîte noire, IMSI-catchers, signal faible… Ces termes racontent bien plus qu’une révolution technologique : un projet politique de mise sous surveillance des citoyens ou de monitoring de toute une population. Pour l'expliquer, Mediapart publie La République sur écoute, chroniques d'une France sous surveillance, un livre d'enquêtes et d'analyses.
La Cour de justice européenne a annulé le Safe Harbor, l'accord sur le transfert de données collectées par des entreprises américaines sur des internautes européens, en raison de la perte de confiance et du peu de protection face aux services de renseignement. Si les activités des géants du Web ne sont pas pour autant stoppées, le Safe Harbor devra être renégocié.
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Le mois dernier, se tenait à Berlin la conférence annuelle de la Berliner Gazette intitulée « TACIT FUTURES ». Durant trois jours, journalistes, codeurs, hacktivistes, artistes… étaient invités à travailler sur les concepts de mouvement, de flux à la fois de personnes de biens ou d’argent, à l’heure du big data et des algorithmes prédictifs.
Comme chaque année, plusieurs associations de différents pays, ont fêté le 1er janvier la « Journée du domaine public », célébrant l’entrée dans le domaine public d’œuvres incontournables qui se trouvent, à cette date, libérées de leur législation nationale sur les droits d’auteur.