Après avoir passé près de 13 ans au Nouvel Observateur, j'ai rejoint Mediapart en novembre 2012. Je suis en charge des sujets liés aux libertés publiques.
Déclaration d’intérêts
Par souci de transparence vis-à-vis de ses lecteurs, les journalistes de Mediapart remplissent et rendent publique depuis 2018 une déclaration d’intérêts sur le modèle de celle remplie par les parlementaires et les hauts-fonctionnaires auprès de la Haute autorité de la transparence et de la vie publique (HATVP), instance créée en 2014 après les révélations de Mediapart sur l’affaire Cahuzac.
Dans L’Utopie déchue. Une contre-histoire d’Internet, le sociologue et hacktiviste Félix Tréguer tire les conséquences de l’échec des mouvements nés des contre-cultures numériques et propose de renouveler la technocritique. « Ce qu’il nous faut d’abord et avant tout, c’est débrancher la machine. »
À la fin du mois de juillet, « The Guardian » et « El País » révélaient que des centaines de personnes étaient chargées d’écouter les conversations d’utilisateurs de Siri, l’assistant vocal d’Apple, afin de corriger ses résultats. Après avoir suspendu le programme qui reprendra à l’automne, la société vient d’annoncer le licenciement de 300 salariés.
Les projets se multiplient de « smart cities », des villes intelligentes optimisées par des algorithmes, et de « safe cities », des réseaux urbains sécurisés par la reconnaissance faciale ou la police prédictive. Le livre Gouverner la ville numérique revient sur ces domaines qui bouleversent les relations entre acteurs publics et acteurs privés.
Cet été, l’association Action droits des musulmans s’est vu notifier la fermeture de son compte par la BNP Paribas. Sept ONG ont écrit à Christophe Castaner pour lui demander si ses services sont impliqués dans ce dossier.
En décembre 2015, le ministère de l’intérieur avait assigné à résidence un homme accusé d’avoir pris des photos du domicile d’une personnalité protégée par la police. Ses avocats ayant démontré qu’il ne faisait que téléphoner à sa femme, le juge administratif vient de l’indemniser à hauteur de 4 500 euros.
La haute-commissaire aux droits de l’homme de l’ONU appelle les États à prendre « leurs responsabilités » en rapatriant leurs ressortissants détenus en Syrie ou en Irak. Elle s’inquiète notamment du sort des enfants qui « ont subi de graves violations de leurs droits ». Pointée du doigt, la France se réfugie derrière la « théorie de l’acte de gouvernement » qui lui permet d’échapper à tout recours devant une juridiction française.
Depuis le début du mouvement, plusieurs milliers de personnes ont été interpellées et jugées pour avoir participé à un groupement suspecté de préparer des violences, une infraction pouvant être caractérisée par le simple fait de porter des protections. Cette disposition, inscrite à l’article 222-14-2 du code pénal, avait à l’origine été adoptée en 2010 pour lutter contre les bandes organisées.
La ministre de la justice veut lancer une réflexion sur la sortie de la loi sur la liberté de la presse des infractions liées aux « propos haineux » sur internet, qui pourraient ainsi par exemple être jugées en comparution immédiate. Au risque de créer « une nouvelle bureaucratie de la censure », voire de « privatiser » le contrôle de la liberté d'expression, estiment ses détracteurs.
L’association Action droits des musulmans a publié un rapport sur les sept fermetures administratives de mosquée prononcées depuis l’adoption fin 2017 de la loi SILT, qui transposait dans le droit commun des mesures de l’état d’urgence. Ce rapport dénonce des procédures opaques et injustes, faisant l’amalgame entre les djihadistes et l’ensemble des musulmans, et reposant sur une méconnaissance de l’islam.
Face à ses ressortissants condamnés à la pendaison en Irak ou retenus dans des camps en Syrie avec femme et enfants, la France a décidé d’appliquer la théorie du « droit pénal de l’ennemi ». Selon cette dernière, certains justiciables, de par l’horreur des crimes qu’ils ont commis, seraient exclus des libertés fondamentales normalement garanties par un État de droit. Explications juridiques.
Les programmes des principaux partis candidats aux élections européennes sont très inégaux sur les questions numériques. Certains y ont consacré de véritables livrets, d’autres n’abordent pas la question. Mais quasiment tous se retrouvent sur un point : s’attaquer aux géants du Web.
Le Conseil national de l’ordre des médecins annonce le dépôt d’un recours contre un décret qui autorise les préfets à interconnecter les fichiers des personnes hospitalisées sous contrainte en raison de troubles psychiatriques avec le fichier des personnes signalées pour radicalisation. Cette nouvelle polémique, après celle du fichier SI-VIC, est révélatrice d’une pression sécuritaire pesant de plus en plus sur le monde médical.
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Le mois dernier, se tenait à Berlin la conférence annuelle de la Berliner Gazette intitulée « TACIT FUTURES ». Durant trois jours, journalistes, codeurs, hacktivistes, artistes… étaient invités à travailler sur les concepts de mouvement, de flux à la fois de personnes de biens ou d’argent, à l’heure du big data et des algorithmes prédictifs.
Comme chaque année, plusieurs associations de différents pays, ont fêté le 1er janvier la « Journée du domaine public », célébrant l’entrée dans le domaine public d’œuvres incontournables qui se trouvent, à cette date, libérées de leur législation nationale sur les droits d’auteur.