Après avoir passé près de 13 ans au Nouvel Observateur, j'ai rejoint Mediapart en novembre 2012. Je suis en charge des sujets liés aux libertés publiques.
Déclaration d’intérêts
Par souci de transparence vis-à-vis de ses lecteurs, les journalistes de Mediapart remplissent et rendent publique depuis 2018 une déclaration d’intérêts sur le modèle de celle remplie par les parlementaires et les hauts-fonctionnaires auprès de la Haute autorité de la transparence et de la vie publique (HATVP), instance créée en 2014 après les révélations de Mediapart sur l’affaire Cahuzac.
Face à ses ressortissants condamnés à la pendaison en Irak ou retenus dans des camps en Syrie avec femme et enfants, la France a décidé d’appliquer la théorie du « droit pénal de l’ennemi ». Selon cette dernière, certains justiciables, de par l’horreur des crimes qu’ils ont commis, seraient exclus des libertés fondamentales normalement garanties par un État de droit. Explications juridiques.
Les programmes des principaux partis candidats aux élections européennes sont très inégaux sur les questions numériques. Certains y ont consacré de véritables livrets, d’autres n’abordent pas la question. Mais quasiment tous se retrouvent sur un point : s’attaquer aux géants du Web.
Le Conseil national de l’ordre des médecins annonce le dépôt d’un recours contre un décret qui autorise les préfets à interconnecter les fichiers des personnes hospitalisées sous contrainte en raison de troubles psychiatriques avec le fichier des personnes signalées pour radicalisation. Cette nouvelle polémique, après celle du fichier SI-VIC, est révélatrice d’une pression sécuritaire pesant de plus en plus sur le monde médical.
Le gouvernement est accusé de « trahison » après avoir vidé de sa substance à l'Assemblée la proposition de loi visant à accompagner la sortie des mineurs de l’Aide sociale à l’enfance (ASE) à leurs 18 ans. « C'est dégueulasse », se défend la députée LREM Brigitte Bourguignon.
Depuis janvier, la direction des hôpitaux d’Île-de-France démentait tout problème dans l’utilisation du dispositif SI-VIC, qui permet de suivre les blessés lors d’événements graves. Mais Le Canard enchaîné révèle que les noms et les blessures de manifestants gilets jaunes avaient été liés sur certaines fiches.
Selon la Commission nationale consultative des droits de l’homme (CNCDH), la lente décroissance des opinions racistes se poursuit en France, ce qui n’empêche pas une hausse des actes violents recensés en 2018. Entretien sur ce paradoxe avec Jean-Marie Delarue, son nouveau président, inquiet, qui regrette qu’un « certain nombre de canaux d’expression de la colère [aient] sauté ».
La sociologue Élodie Lemaire a passé seize mois aux côtés des différents acteurs du réseau de vidéosurveillance d’une ville des Hauts-de-France. Son livre, L’Œil sécuritaire. Mythes et réalités de la vidéosurveillance, dévoile une technologie limitée, par rapport aux promesses de ses promoteurs, par les luttes de pouvoir entre magistrats, policiers et vidéo-opérateurs.
Les autorités accusent WikiLeaks d’un complot visant à « déstabiliser » le pays. Ola Bini, informaticien proche de Julian Assange, avait été interpellé le même jour que lui. La justice vient d’ordonner l’arrestation de l’ancien ministre des affaires étrangères, qui avait accordé l’asile au fondateur de WikiLeaks.
En janvier, Mediapart rapportait que les services de santé avaient déclenché, lors de rassemblements des gilets jaunes, le dispositif SI-VIC, initialement prévu pour les situations d’attentat, permettant un fichage et un suivi des blessés. Le Conseil national de l’Ordre des médecins a saisi la Commission nationale de l’informatique et des libertés (Cnil) et le ministère de la santé, et un gilet jaune a porté plainte pour fichage illicite.
Pour l’instant, la justice américaine ne reproche au fondateur de WikiLeaks que d’avoir tenté de pirater le mot de passe d’un réseau protégé de l’armée américaine, une infraction punissable de cinq années de prison. Cette incrimination, qui pourra par la suite être complétée par d’autres, est un moyen de nier la qualité de journaliste de Julian Assange et celle d’organe de presse de WikiLeaks.
Le 19 juin 2012, Julian Assange se réfugie dans l’ambassade équatorienne de Londres. Hacker légendaire, il a réussi à révolutionner la presse en lançant la première plateforme de « leaks ». Sept ans plus tard, c’est un homme diminué physiquement et tombé en disgrâce qui ressort escorté de policiers. Il fait l’objet d’une demande d’extradition de la part des États-Unis où il est poursuivi pour « conspiration en vue d’une intrusion informatique ».
Julian Assange a été interpellé par la police britannique ce jeudi à l’ambassade d’Équateur, après que ce pays a levé l’asile qu’il lui accordait. La justice britannique doit désormais décider de son sort. Les États-Unis ont déjà demandé son extradition et dévoilé son inculpation pour « conspiration en vue d’une intrusion informatique ».
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Le mois dernier, se tenait à Berlin la conférence annuelle de la Berliner Gazette intitulée « TACIT FUTURES ». Durant trois jours, journalistes, codeurs, hacktivistes, artistes… étaient invités à travailler sur les concepts de mouvement, de flux à la fois de personnes de biens ou d’argent, à l’heure du big data et des algorithmes prédictifs.
Comme chaque année, plusieurs associations de différents pays, ont fêté le 1er janvier la « Journée du domaine public », célébrant l’entrée dans le domaine public d’œuvres incontournables qui se trouvent, à cette date, libérées de leur législation nationale sur les droits d’auteur.