Journaliste à France Culture entre 2000 et 2011, il a rejoint Mediapart en mai 2011. Joseph Confavreux est membre du comité de rédaction de la revue Vacarme, a codirigé le livre La France invisible (La Découverte, 2006) et a publié deux autres ouvrages, Egypte :histoire, société, culture (La Découverte, 2009), et Passés à l'ennemi, des rangs de l'armée française aux maquis Viet-Minh (Tallandier, 2014). Il est aussi co-rédacteur en chef de la Revue du Crieur.
Déclaration d’intérêts
Par souci de transparence vis-à-vis de ses lecteurs, les journalistes de Mediapart remplissent et rendent publique depuis 2018 une déclaration d’intérêts sur le modèle de celle remplie par les parlementaires et les hauts-fonctionnaires auprès de la Haute autorité de la transparence et de la vie publique (HATVP), instance créée en 2014 après les révélations de Mediapart sur l’affaire Cahuzac.
Le philosophe Achille Mbembe décline, dans son dernier ouvrage, la notion de « brutalisme », venue de l’architecture, pour décrire une situation contemporaine où l’humanité est à la fois transformée dans son essence et menacée dans son existence.
Samedi, le Royaume-Uni s’est réveillé avec des blessures ouvertes et des interrogations pendantes. La veille au soir, les cloches de Big Ben n’ont pas résonné mais des Remainers sonnés ont croisé des Brexiters déchaînés. « Our time has come », titrait le tabloïd The Sun. Reportage dans les rues de Londres.
Qu’est-ce que cela fait de quitter l’Union européenne, individuellement et collectivement, psychologiquement et politiquement ? Réponses dans l’Essex et à Tottenham, à l’heure du moment fatidique.
Deux livres écrits par des élèves de l’islamologue Gilles Kepel établissent, en dépit de biais idéologiques et de problèmes méthodologiques pour l’un d’eux, que la France est loin d’en avoir fini avec le salafisme et le djihadisme, qui se restructurent aujourd’hui dans les prisons françaises.
Depuis bientôt un an, les écrans des smartphones comme des chaînes d’information ont été envahis de foules en colère, de Santiago à Beyrouth en passant par Alger. Ce « peuple des images », à la fois surveillé et glorifié, constitue le sujet du festival Hors Pistes au Centre Pompidou.
Dans son dernier livre, l’historien Johann Chapoutot montre comment la réflexion sur la conduite des hommes a été au cœur de la machine nazie, avant de trouver une reconversion après guerre. « Paradoxalement », note-t-il, des idéologues du IIIe Reich ont développé « une conception du travail non autoritaire, où l’employé et l’ouvrier consentent à leur sort et approuvent leur activité ».
« Comment articuler une critique du racisme et du racial qui ouvre la porte à l’espérance ? », s’interrogeait récemment le philosophe Achille Mbembe. Sortir de l’impasse suppose des choix stratégiques et politiques qui entrent parfois en collision, mais se cristallisent autour de quatre objets : l’identité, l’autonomie, la réparation et le rapport entre minorités et majorité.
Pièces de théâtre, expositions, recettes de cuisine : la culture est devenue le territoire de polémiques autour de la prise en compte des identités ethniques, formulées en termes d’« appropriation culturelle » ou de « censure minoritaire ». Parce que la culture constitue l’autre champ de la représentation – et de ses failles – avec la politique ? Ou parce que la race se dit désormais en termes « culturels » ?
Des « gilets jaunes » au « privilège blanc », le schisme entre le social et le racial semble n’avoir jamais été aussi important. Pourtant, l’opposition entre les ouvriers et les minorités telle qu’elle est constituée en France paraît à la fois obsolète et surjouée au moment où la gauche américaine aborde de front question sociale et question raciale.
Pierre-André Taguieff, ancien du Mrap ayant viré de bord, brocarde les « antiracistes racistes ». Le sociologue Éric Fassin veut, lui, combattre un « racisme sans racistes ». Voici pourquoi et comment le champ antiraciste a été bouleversé.
Si les questions raciales se transforment sous nos yeux, c’est en raison à la fois de la montée de nouveaux publics qui s’en emparent, d’évolutions politiques et analytiques qui les entourent, et de mouvements tectoniques qui les rendent plus saillantes.
Pourquoi les antiracistes tiennent-ils à employer le mot « race », quand les députés ne veulent plus en entendre parler, au point d’avoir voté le retrait de ce terme de la Constitution ? Cartographie des lignes de front d’une controverse publique et politique parfois décrite comme une guerre civile de basse intensité, prête à exploser. Premier volet de notre série sur la reconfiguration des débats intellectuels et militants autour du racisme et de la question raciale.
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Les journalistes de Mediapart utilisent aussi leurs blogs, et participent en leurs noms à cet espace de débats, en y confiant coulisses d’enquêtes ou de reportage, doutes ou réactions personnelles à l’actualité.
Mediapart renforce sa couverture de la culture et lance une newsletter dédiée aux batailles culturelles, aux enquêtes sur les institutions, aux débats sur la création et aux rencontres avec des lieux et des personnes qui continuent de faire vivre un champ attaqué de toutes parts.
Marine Vlahovic, retrouvée morte lundi dernier, avait 39 ans. Voix talentueuse d’Arte Radio et de France Culture, elle avait aussi signé plusieurs papiers pour Mediapart, notamment sur la Palestine. Son énergie manquera à Gaza et son rire à ses ami·es.
Jeudi 14 novembre, la Revue du Crieur, publie son 25ème et dernier numéro, après presque dix années d'existence consacrées à enquêter sur les idées et la culture. Le moment de compléter votre collection en lisant notamment un dossier exceptionnel consacré à la « Solitude de Gaza ».
Le podcast culturel de critique hebdomadaire de Mediapart reprend ses émissions ce dimanche 25 septembre, parce que le service public se désintéresse toujours plus des voix critiques et que la concentration des industries culturelles continue de vouloir les étouffer.
Le n° 19 de la « Revue du crieur » sort ce jeudi 14 octobre en librairies et Relay, et tente, à l’amorce d’une campagne présidentielle inquiétante, de déverrouiller un imaginaire national fossilisé. Il explore aussi les dérives du CNRS, la planète E-Girl, l’itinéraire du chercheur Bernard Rougier ou encore l’héritage de Simone de Beauvoir.