Journaliste à France Culture entre 2000 et 2011, il a rejoint Mediapart en mai 2011. Joseph Confavreux est membre du comité de rédaction de la revue Vacarme, a codirigé le livre La France invisible (La Découverte, 2006) et a publié deux autres ouvrages, Egypte :histoire, société, culture (La Découverte, 2009), et Passés à l'ennemi, des rangs de l'armée française aux maquis Viet-Minh (Tallandier, 2014). Il est aussi co-rédacteur en chef de la Revue du Crieur.
Déclaration d’intérêts
Par souci de transparence vis-à-vis de ses lecteurs, les journalistes de Mediapart remplissent et rendent publique depuis 2018 une déclaration d’intérêts sur le modèle de celle remplie par les parlementaires et les hauts-fonctionnaires auprès de la Haute autorité de la transparence et de la vie publique (HATVP), instance créée en 2014 après les révélations de Mediapart sur l’affaire Cahuzac.
« Comment articuler une critique du racisme et du racial qui ouvre la porte à l’espérance ? », s’interrogeait récemment le philosophe Achille Mbembe. Sortir de l’impasse suppose des choix stratégiques et politiques qui entrent parfois en collision, mais se cristallisent autour de quatre objets : l’identité, l’autonomie, la réparation et le rapport entre minorités et majorité.
Pièces de théâtre, expositions, recettes de cuisine : la culture est devenue le territoire de polémiques autour de la prise en compte des identités ethniques, formulées en termes d’« appropriation culturelle » ou de « censure minoritaire ». Parce que la culture constitue l’autre champ de la représentation – et de ses failles – avec la politique ? Ou parce que la race se dit désormais en termes « culturels » ?
Des « gilets jaunes » au « privilège blanc », le schisme entre le social et le racial semble n’avoir jamais été aussi important. Pourtant, l’opposition entre les ouvriers et les minorités telle qu’elle est constituée en France paraît à la fois obsolète et surjouée au moment où la gauche américaine aborde de front question sociale et question raciale.
Pierre-André Taguieff, ancien du Mrap ayant viré de bord, brocarde les « antiracistes racistes ». Le sociologue Éric Fassin veut, lui, combattre un « racisme sans racistes ». Voici pourquoi et comment le champ antiraciste a été bouleversé.
Si les questions raciales se transforment sous nos yeux, c’est en raison à la fois de la montée de nouveaux publics qui s’en emparent, d’évolutions politiques et analytiques qui les entourent, et de mouvements tectoniques qui les rendent plus saillantes.
Pourquoi les antiracistes tiennent-ils à employer le mot « race », quand les députés ne veulent plus en entendre parler, au point d’avoir voté le retrait de ce terme de la Constitution ? Cartographie des lignes de front d’une controverse publique et politique parfois décrite comme une guerre civile de basse intensité, prête à exploser. Premier volet de notre série sur la reconfiguration des débats intellectuels et militants autour du racisme et de la question raciale.
En partant d’une étude savante des avant-gardes du début du XXe siècle, un ouvrage explore les ressorts d’une critique radicale, à la fois esthétique et politique, des écueils de la modernité industrielle, qui résonne fortement aujourd’hui.
Alors que l’Assemblée nationale débat d’une résolution cherchant à définir l’antisémitisme et à affirmer que « les actes antisionistes peuvent parfois occulter des réalités antisémites », nous republions un article paru après que le président de la République a affirmé, lors du 75e anniversaire de la rafle du Vél’ d’Hiv, que l’antisionisme était « la forme réinventée de l’antisémitisme ».
Quelles sont les racines de la crise démocratique actuelle ? Comment comprendre la simultanéité des révoltes contemporaines ? Quinze ans après la publication de son ouvrage analysant les contours de la « haine de la démocratie », éléments de réponse avec le philosophe Jacques Rancière.
Pouvons-nous trouver dans les œuvres d’art et dans certaines productions esthétiques un relais à nos désirs politiques ? C’est à cette question à la fois ancienne et actuelle que tente de répondre la galeriste Isabelle Alfonsi, dans son ouvrage « Pour une esthétique de l’émancipation ».
Alors qu’un projet d’une filiale d'Auchan pour rénover la gare du Nord suscite la polémique à l’approche des municipales de Paris, entretien avec l’architecte Françoise Fromonot qui revient, dans un essai acéré, sur le méga-chantier des Halles, ou le récit d’une privatisation en douce du « ventre » de la capitale.
Dans Vies oubliées, l’historienne Arlette Farge pousse à la limite la pratique de l’archive en livrant et commentant les « déchets » de ses recherches, à la fois reliquats et reliques. Elle fait ainsi revivre l’intimité du peuple du XVIIIe siècle et écrit une histoire aussi fragmentaire qu’universelle.
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Les journalistes de Mediapart utilisent aussi leurs blogs, et participent en leurs noms à cet espace de débats, en y confiant coulisses d’enquêtes ou de reportage, doutes ou réactions personnelles à l’actualité.
Mediapart renforce sa couverture de la culture et lance une newsletter dédiée aux batailles culturelles, aux enquêtes sur les institutions, aux débats sur la création et aux rencontres avec des lieux et des personnes qui continuent de faire vivre un champ attaqué de toutes parts.
Marine Vlahovic, retrouvée morte lundi dernier, avait 39 ans. Voix talentueuse d’Arte Radio et de France Culture, elle avait aussi signé plusieurs papiers pour Mediapart, notamment sur la Palestine. Son énergie manquera à Gaza et son rire à ses ami·es.
Jeudi 14 novembre, la Revue du Crieur, publie son 25ème et dernier numéro, après presque dix années d'existence consacrées à enquêter sur les idées et la culture. Le moment de compléter votre collection en lisant notamment un dossier exceptionnel consacré à la « Solitude de Gaza ».
Le podcast culturel de critique hebdomadaire de Mediapart reprend ses émissions ce dimanche 25 septembre, parce que le service public se désintéresse toujours plus des voix critiques et que la concentration des industries culturelles continue de vouloir les étouffer.
Le n° 19 de la « Revue du crieur » sort ce jeudi 14 octobre en librairies et Relay, et tente, à l’amorce d’une campagne présidentielle inquiétante, de déverrouiller un imaginaire national fossilisé. Il explore aussi les dérives du CNRS, la planète E-Girl, l’itinéraire du chercheur Bernard Rougier ou encore l’héritage de Simone de Beauvoir.