Journaliste à Mediapart depuis novembre 2010. J'ai longtemps écrit sur la politique française. Je suis désormais responsable éditoriale aux questions de genre, et je m'occupe – entre autres – d'enquêtes consacrées aux violences sexistes et sexuelles.
Avant, j'ai passé plusieurs années à m'occuper d'économie (à l'AFP) et de social (à l'Huma). Coauteure de Tunis Connection, enquête sur les réseaux franco-tunisiens sous Ben Ali (Seuil, 2012).
Par souci de transparence vis-à-vis de ses lecteurs, les journalistes de Mediapart remplissent et rendent publique depuis 2018 une déclaration d’intérêts sur le modèle de celle remplie par les parlementaires et les hauts-fonctionnaires auprès de la Haute autorité de la transparence et de la vie publique (HATVP), instance créée en 2014 après les révélations de Mediapart sur l’affaire Cahuzac.
À la suite d’un audit interne, deux journalistes connus de l’hebdomadaire ont été licenciés, accusés d’agissements sexistes et de harcèlement sexuel et, dans un cas, également de harcèlement moral. Pour nombre de salarié.e.s, cet audit lève la « chape de silence et de honte » qui pesait sur le journal depuis de longues années. La direction fait son mea culpa.
Abstention, inégalités territoriales, fractures sociales : au-delà des suffrages exprimés, l’analyse du vote montre de nouveau une France profondément divisée. À l’image du mouvement des « gilets jaunes » qui a secoué le pays pendant six mois.
Les élections européennes ont confirmé le retour du RN (23 %) comme principal adversaire d’Emmanuel Macron (22 %). Hors de ce duopole, le reste du paysage politique est explosé, avec une abstention de 49 %. Les écologistes sont en tête à gauche (13 %), LR s’effondre (8 %).
Deux enseignants de l’université parisienne sont visés chacun par une plainte pour viol. Suspendus par la présidence, ils avaient tous deux déjà été l’objet d’alertes plusieurs années auparavant. Paris-1 promet une charte pour les stages de terrain organisés dans plusieurs disciplines.
L’enseignement supérieur et la recherche ont longtemps été considérés comme des lieux où les violences sexistes et sexuelles étaient monnaie courante, et rarement punies. En cause : la relation prof/étudiant et les failles des procédures disciplinaires. La mobilisation de différents acteurs fait progressivement bouger les lignes.
Ces derniers mois, de nombreuses universités ont lancé, avec une ampleur inédite, des procédures disciplinaires visant certains de leurs enseignants, après des dénonciations de violences sexistes et sexuelles. Mais faute de formation ou de volonté politique, les démarches restent encore extrêmement longues et incertaines.
Selon nos informations, une étudiante de Sciences Po s’est plainte auprès de La France insoumise du comportement de Thomas Guénolé à son égard. Une procédure d’exclusion était en cours. L’ex-candidat aux européennes dénonce des « méthodes staliniennes ».
Le maire du Havre a démissionné, alors que quatre femmes l’accusent de leur avoir envoyé des photos pornographiques. Jusque-là, aucune alerte n’avait été entendue, ni par les élus ni par la justice. Même le premier ministre avait été informé.
L’incident était survenu lundi 23 juillet. Jugé en comparution immédiate au tribunal de grande instance de Paris, Mohamed F. avait été frappé à plusieurs reprises. Son agresseur a été condamné à quatre mois d’emprisonnement avec sursis et interdiction de détenir ou porter une arme pendant un an.
Mediapart a sollicité quatre universitaires pour dresser la cartographie de mouvements féministes en pleine ébullition, de l’Amérique centrale à l’Amérique du Sud, en passant par l’Espagne, où la mobilisation pour le « 8-M » fut massive l’an dernier. Deuxième épisode de notre série.
Les révélations sur la Ligue du LOL secouent le magazine culturel Les Inrockuptibles, où deux cadres ont été mis à pied. Plusieurs salariés dénoncent des méthodes qui ont également eu cours au sein de la rédaction, sans que la direction n’y mette fin.
Alors que la France a longtemps fait figure de retardataire, les violences sexistes et sexuelles font de nouveau la une de l’actualité avec, au cœur des dernières révélations, la situation dans plusieurs médias. La presse avait jusque-là peiné à mener sa propre introspection.
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Les journalistes de Mediapart utilisent aussi leurs blogs, et participent en leurs noms à cet espace de débats, en y confiant coulisses d’enquêtes ou de reportage, doutes ou réactions personnelles à l’actualité.
Dans un long entretien complaisant au Journal du dimanche, paru le 11 juin, la réalisatrice et comédienne s’en prend, sans point de vue contradictoire, au travail de notre journal sur les violences sexistes et sexuelles, et croit pouvoir justifier ainsi l’agression du président de Mediapart. Nous ne sommes pas dupes.
Le célèbre youtubeur a dénoncé dans une vidéo diffusée le 19 novembre l’enquête que nous avons publiée le 23 juin à propos des violences sexistes, sexuelles et psychologiques qu’il aurait commises. Explications sur nos méthodes d’enquête, qui ont permis la publication d’un nouveau volet.
« Cot cot cot codec. » C’est le caquètement d’un député de droite contre une élue écologiste qui a suscité la création de notre « Machoscope » en 2013. Depuis, Mediapart, recense le sexisme subi par les femmes en politique. Après une décennie de bons et loyaux services, la formule disparaît. Pour mieux s’imposer dans nos pages.
Après des révélations de Mediapart sur le milieu musical, un de nos journalistes a été la cible de messages, très réguliers, dénigrant son travail. Les témoins d’une de nos enquêtes ont aussi été prises pour cibles.
Nous avons récemment lancé deux projets pour penser et améliorer nos pratiques journalistiques, à notre écriture et à nos biais en terme de genre. Au menu : une charte pour l’écriture inclusive et le lancement d’une mesure du nombre d’hommes et de femmes cité·es dans nos articles.