Après avoir suivi les questions d'éducation puis de police pour Mediapart, je m'intéresse désormais aux minorités. Je vis à Marseille, et le reste du temps dans le TGV Paris-Marseille.
Ma déclaration d'intérêts
Les lois bioéthiques de 1994 ont plombé la question de la PMA. Jusque-là, l’interdiction faite aux femmes seules comme aux mères porteuses étaient loin de faire l’unanimité. Et en l'absence de cadre légal, des médecins pratiquaient l'insémination de lesbiennes et de célibataires.
Le projet de loi sur la bioéthique est débattu à partir de ce mardi à l’Assemblée. En ouvrant dans ce cadre la PMA aux couples de femmes et femmes seules, le gouvernement réalise une réforme importante pour l’égalité, mais se prive de l’occasion d’une loi progressiste remettant à plat la façon dont on pense la filiation.
Le sociodémographe Patrick Simon rappelle qu’une partie significative des classes populaires sont elles-mêmes immigrées ou descendantes d’immigrés. Et que cette opposition entre classes populaires et immigrés apparaît surtout comme le fruit d’une construction politique.
Ils sont souvent les oubliés du droit. En commission, les députés ont rejeté les amendements visant à ouvrir la PMA aux hommes transgenres. Ils ont également débattu de la prise en charge médicale des enfants intersexes.
Une étude sociologique inédite s’est penchée sur le sort judiciaire d’affaires liées au racisme instruites dans trois tribunaux correctionnels. Ses premiers résultats montrent que certaines affaires ont plus de chances d’être poursuivies que d’autres, en fonction du tribunal concerné, du type de racisme, des profils de la victime et du mis en cause. Entretien avec le sociologue Abdellali Hajjat.
Face aux accusations de discrimination, la ministre de la justice propose de rapprocher la filiation des enfants de couples de femmes conçus par PMA de celle des couples hétérosexuels.
Qui sont les « mauvaises filles » de l’après-guerre, placées ou enfermées par les juges des enfants ? Que nous disent-elles des normes sociales qui pèsent encore aujourd’hui sur les femmes ? Entretien avec l’historienne Véronique Blanchard, qui fait entendre la voix de ces adolescentes dans un livre sorti cette semaine.
En ouverture du « Grenelle contre les violences conjugales », le premier ministre a annoncé la désignation de procureurs « référents » et l’expérimentation de chambres d’urgence. Sans pour autant débloquer les moyens espérés par les associations. 101 féminicides ont été commis depuis le début de l’année.
Le tribunal administratif de Paris a rejeté, le 28 août, un référé déposé par le sociologue Akim Oualhaci, qui estime avoir été écarté du CNRS en raison de son âge et de son origine. Un recours sur le fond doit encore être jugé.
Réflexions sur la culture du viol, le système patriarcal ou la masculinité, recueil de témoignages, récits personnels, enquêtes sur certains secteurs : de nombreux ouvrages ont été publiés en France dans la foulée du mouvement #MeToo. Mediapart en a sélectionné sept, qui, tous, chacun à leur manière, démontent les mécanismes aboutissant aux violences faites aux femmes : ceux de Mélissa Plaza, d’Astrid de Villaines, de Pauline Delage, de Francis Dupuis-Déri, de Valérie Rey-Robert, de Laure Murat et de Cécile Andrzejewski.
Absence de saisie des cinq fusils lance-grenades utilisés par les CRS, ainsi que de leurs échanges radio ; défaut de fonctionnement de la seule caméra positionnée à proximité de la scène ; désignation d’experts indépendants qui sont en fait en contrat avec le ministère de l’intérieur… Plus de huit mois après la mort de Zineb Redouane, les investigations de l’IGPN se révèlent étonnamment peu poussées.
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Comment correspondants états-uniens et britanniques en France voient-ils les polémiques déclenchées par chaque apparition dans le débat public de femmes musulmanes portant un voile ou un turban, qu’il s’agisse de représentante syndicale étudiante ou d’une candidate à une émission de téléréalité ?
Monique Romieu-Prat est psychiatre à Marseille. Elle a écrit ce poème suite au meurtre de Laura et Mauranne, deux étudiantes tuées au couteau dimanche 1er octobre sur le parvis de la gare Saint-Charles. Son poème m'a été transmis par Gérard Perrier, un autre Marseillais qui m'a gentiment autorisée à la publier sur ce blog.
«Qui a tué Ali Ziri», documentaire de Luc Decaster, sort en salle le 7 octobre 2015. Vous souvenez vous ? Le 11 juin 2009, Ali Ziri, retraité algérien de 69 ans, décédait par asphyxie après deux jours de coma, suite à son interpellation par la police à Argenteuil. Depuis, le parti socialiste est arrivé au pouvoir. Mais rien n'a changé.
Engagement du candidat socialiste François Hollande lors de la présidentielle de 2012, la lutte contre les contrôles au faciès est restée lettre morte, en dehors de quelques mesures symboliques comme le toilettage du code de déontologie de la police et gendarmerie nationales. Le récépissé, agité pendant la campagne, s'est heurté à l'opposition de Manuel Valls et des syndicats de police.