Après avoir suivi les questions d'éducation puis de police pour Mediapart, je m'intéresse désormais aux minorités. Je vis à Marseille, et le reste du temps dans le TGV Paris-Marseille.
Ma déclaration d'intérêts
Cinq policiers de la Bac de Stains (Seine-Saint-Denis) ont été placés en garde à vue lundi 23 mars 2015 dans le cadre d’une information judiciaire ouverte en mai 2014 pour «vols aggravés, association de malfaiteurs en vue de se livrer au trafic de stupéfiants».
Ce vendredi 20 mars, Me Daniel Merchat, l’avocat des deux policiers, a plaidé la relaxe de ses clients, jugés pour non-assistance à personne en danger après la mort de Zyed et Bouna. Il a dénoncé « la pensée conspirationniste » des familles et de leurs avocats.
Le parquet de Rennes a requis jeudi 19 mars la relaxe des deux policiers poursuivis pour non-assistance à personne en danger, au motif qu’ils « n’étaient pas conscients de la gravité du péril ». « C’est un dialogue de sourds qui se poursuit », dit Me Jean-Pierre Mignard, avocat des familles de Zyed et Bouna ainsi que de Muhittin.
À la barre mercredi, les deux policiers jugés à Rennes pour « non-assistance à personne en danger » ont soutenu ne pas avoir eu conscience du péril encouru par Zyed, Bouna et Muhittin, malgré des échanges radio très clairs. Pourquoi ne les ont-ils pas prévenus en les voyant franchir une clôture menant vers le site EDF ?
Pour le deuxième jour du procès des deux policiers poursuivis pour « non-assistance à personne en danger », le tribunal correctionnel de Rennes s'est penché sur les échanges radio de la police juste après la mort de Zyed et Bouna. 45 minutes qui nous replongent dans la soirée du 27 octobre 2005.
Lundi 16 mars, la première journée de procès a souligné un contraste cruel entre des familles toujours dévastées et des policiers qui ont évidemment poursuivi leur route.
Dans les Bouches-du-Rhône, la gauche peut perdre le département du fait de la candidature dissidente de Jean-Noël Guérini, le président sortant du conseil général aux nombreuses casseroles et mises en examen. Ce dernier mène une campagne aux accents populistes contre la métropole Aix-Marseille.
L’enquête sur la mort de Rémi Fraisse avance péniblement : les magistrats ont refusé une reconstitution des faits ainsi que l’audition du préfet du Tarn, responsable du dispositif de maintien de l’ordre à Sivens la nuit du 25 octobre 2014. D’autres plaintes de zadistes sont en souffrance.
Un brigadier-chef en poste en Afghanistan a attaqué l’administration après avoir vu l’un de ses subordonnés, moins bien noté, lui passer devant lors d’un avancement. Dans la police, les histoires de pistons syndicaux sont courantes, mais souvent peu vérifiables, même si les syndicats admettent parfois eux-mêmes ces pratiques, en off.
À Bobigny, le procureur a requis jeudi 5 mars un an de prison avec sursis, ainsi que l’interdiction de porter « toute arme » pendant cinq ans et une interdiction professionnelle de deux ans contre Jean-Yves Césaire, le policier qui a gravement blessé au visage un lycéen avec son lanceur de balles de défense.
Le 5 mars 2015 se tient le procès du policier qui, en octobre 2010, avait grièvement blessé au visage Geoffrey Tidjani avec son lanceur de balles de défense. Le gardien de la paix a de plus reconnu avoir rédigé un procès-verbal mensonger sur les circonstances du tir.
La Cnil a récemment mis en demeure les ministères de l'intérieur et de la justice de traiter plus rapidement les demandes d'accès de citoyens au fichier des antécédents judiciaires. Certaines demandes sont en souffrance depuis 2010.
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Comment correspondants états-uniens et britanniques en France voient-ils les polémiques déclenchées par chaque apparition dans le débat public de femmes musulmanes portant un voile ou un turban, qu’il s’agisse de représentante syndicale étudiante ou d’une candidate à une émission de téléréalité ?
Monique Romieu-Prat est psychiatre à Marseille. Elle a écrit ce poème suite au meurtre de Laura et Mauranne, deux étudiantes tuées au couteau dimanche 1er octobre sur le parvis de la gare Saint-Charles. Son poème m'a été transmis par Gérard Perrier, un autre Marseillais qui m'a gentiment autorisée à la publier sur ce blog.
«Qui a tué Ali Ziri», documentaire de Luc Decaster, sort en salle le 7 octobre 2015. Vous souvenez vous ? Le 11 juin 2009, Ali Ziri, retraité algérien de 69 ans, décédait par asphyxie après deux jours de coma, suite à son interpellation par la police à Argenteuil. Depuis, le parti socialiste est arrivé au pouvoir. Mais rien n'a changé.
Engagement du candidat socialiste François Hollande lors de la présidentielle de 2012, la lutte contre les contrôles au faciès est restée lettre morte, en dehors de quelques mesures symboliques comme le toilettage du code de déontologie de la police et gendarmerie nationales. Le récépissé, agité pendant la campagne, s'est heurté à l'opposition de Manuel Valls et des syndicats de police.