Manuel Jardinaud a été journaliste au pôle social et au service politique de Mediapart. Il a travaillé auparavant à Liaisons sociales magazine, et a collaboré avec de nombreux autres médias, en tant que journaliste pigiste. Manuel est décédé le 9 mars 2021.
Plus de la moitié des organisations composant Force ouvrière appellent à manifester ou soutiennent les mobilisations lancées ce mardi par la CGT, Solidaires et la FSU. En interne, la position très conciliante du secrétaire général Jean-Claude Mailly envers les ordonnances et Emmanuel Macron passe de plus en plus mal.
L’appel à la grève et à la manifestation lancé par la CGT et ses alliés (Sud-Solidaires, FSU, Unef…) contre les ordonnances réformant le code du travail va prendre corps dans la rue le mardi 12 septembre. La France insoumise, de son côté, s’affirme comme une force d’opposition capable de mobiliser également.
Pour le professeur à l'école de droit de la Sorbonne (Paris-I), les ordonnances réformant le code du travail, présentées par le gouvernement le 31 août, restent déséquilibrées en faveur de la flexibilité, oubliant les garde-fous pour sécuriser les salariés et permettre un dialogue social dans la confiance. Une occasion manquée, dit-il.
Au nom d’une modernité supposée, le gouvernement a dévoilé, jeudi 31 août, une série de mesures qui rogne les droits des salariés en cas de licenciement, affaiblit les prud’hommes et déprécie la représentation du personnel.
Jean-Luc Mélenchon a retrouvé dimanche à Marseille son rôle de tribun en invitant à se mobiliser le 23 septembre contre « le coup d'État social » du gouvernement. Incisif et appelant au rassemblement au-delà de son mouvement, il a éludé la question de sa structuration devant des militants qui s'interrogent.
Pour son premier grand rendez-vous depuis la séquence électorale, ce dernier week-end d'août à Marseille, le mouvement veut affirmer son implantation. L'occasion de sensibiliser les membres aux actions qui se veulent concrètes et utiles, surtout dans les quartiers populaires.
Au cœur du mois d’août, les préfets ont été informés par le ministère du travail d’un coup de frein majeur sur ces emplois subventionnés par l’État. Au détriment de l’insertion professionnelle et de la cohésion sociale.
Cette semaine, chaque organisation syndicale et patronale pourra, en moins de deux heures, prendre connaissance d’une partie seulement des ordonnances réformant le code du travail. En jeu, les derniers arbitrages sur des points sensibles. Mais dans cette dernière séquence, la discussion est réduite à peau de chagrin.
Le député communiste, pour son premier mandat, a mené la fronde de son groupe parlementaire contre la réforme du code du travail qu'il juge indéfendable. Il veut croire à la constitution d'un front commun des gauches à l'Assemblée.
Députés et sénateurs vont pouvoir souffler, la loi d'habilitation autorisant le gouvernement à réformer le code du travail par ordonnances a été adoptée par le Parlement. Mais l'essentiel des mesures restent à préciser, en dehors de tout débat et dans un temps record. Un déni de démocratie sociale et politique.
L'image de la ministre du travail est à nouveau dégradée par la révélation d'une plus-value de plus d'un million d'euros grâce à la vente de ses stock-options en 2013, quand elle était DRH de Danone.