Manuel Jardinaud a été journaliste au pôle social et au service politique de Mediapart. Il a travaillé auparavant à Liaisons sociales magazine, et a collaboré avec de nombreux autres médias, en tant que journaliste pigiste. Manuel est décédé le 9 mars 2021.
À Vénissieux, la filiale française de recherche du laboratoire Avadel va supprimer la moitié de ses effectifs, suite au transfert du siège social à Dublin, en Irlande, pays à la fiscalité avantageuse. Dans le même temps, le groupe a créé une filiale aux îles Caïmans pour y héberger sa trésorerie.
À la santé, au travail, dans le numérique ou encore à la culture, les parcours de différents ministres passés par le privé posent la question de leurs conflits d'intérêts. Emmanuel Macron considère que les déclarer suffit à les régler.
Ils travaillent pour des sous-traitants de l'industrie automobile, des fabricants de matériel pharmaceutique, des cigarettiers ou des enseignes spécialisées dans le commerce du textile. Et ont un point commun : leur activité ne tient plus qu'à un fil. Le gouvernement va devoir rapidement leur faire des signes pour qu'ils puissent espérer.
Les plans sociaux dans le commerce de vêtements et de chaussures ont, depuis fin 2015, détruit au moins 3 000 emplois. Ce naufrage social, qui s’éparpille sur l’ensemble du territoire, pourrait bientôt concerner la mythique enseigne Tati, aujourd’hui en cessation de paiement. Le chausseur André, et ses 780 salariés, attend un potentiel nouveau propriétaire, tout comme Naf-Naf et Kookaï.
Les ouvriers de GM&S de La Souterraine ont installé jeudi 11 mai des bonbonnes de gaz, prêtes à exploser, pour protester contre l'inaction des constructeurs donneurs d'ordres pour sauver leur activité. Malgré près de six mois de lutte, aucune solution n'a été trouvée avant la décision du tribunal le 23 mai qui décidera du sort du sous-traitant automobile.
L’entrée en vigueur, l’été 2016, du volet de la loi Macron consacré aux prud’hommes entraîne des interrogations sur la chute des saisines par les salariés ou les chômeurs observée dans plusieurs villes. Des avocats en droit social sont vent debout contre les nouvelles procédures, qui compliquent fortement l’accès aux juges.
Que faire ? Quelle stratégie privilégier six jours plus tard ? Partout en France, les manifestations ont rassemblé dans le désordre militants syndicaux et simples citoyens. Tous les regards sont fixés sur le second tour, dimanche 7 mai. Mais les choix ne seront pas les mêmes.
Maître de conférences à Lyon-II et spécialiste du monde syndical, Sophie Béroud rappelle les plaies laissées par la séquence de la loi El Khomri pour expliquer la difficulté à organiser un 1er Mai unitaire. En cas de victoire de Marine Le Pen, elle pense qu’un front syndical uni pourrait rapidement se constituer, alors que cela prendrait plus de temps pour contrer le programme social d’Emmanuel Macron.
Emmanuel Macron prône une politique sociale libérale, il ne s’en cache pas. Mais souhaitant ménager partenaires sociaux et électeurs venus de la gauche, le candidat d’En Marche! demeure flou sur les modalités de mise en œuvre de ses propositions en cas de victoire.
Force ouvrière ne voulait pas de consigne de vote ; la CFDT ne souhaitait pas de mot d'ordre social trop affirmé ; la CGT n'a pas voulu ou pu faire de geste, ni vers l'un ni vers l'autre. Les syndicats ne se rassembleront pas contre le FN pour leur traditionnel défilé annuel.
Accusé, en fonction de la sensibilité des candidats, de favoriser le chômage ou de ne plus assez protéger les salariés, le code du travail – avec la loi qui l'a réformé l'an passé – est au centre des propositions en matière sociale. Offensifs, François Fillon et Emmanuel Macron souhaitent ramener encore plus de négociation au niveau de l'entreprise et s'attaquer aux 35 heures. Quitte à se couper une fois pour toutes des organisations syndicales, même les plus réformatrices.
Une poignée de chauffeurs exaspérés par les méthodes des plateformes attaquent Uber et certains concurrents pour travail dissimulé. Ce nouveau bras de fer, principalement orienté contre le leader du VTC en France, confirme une colère qui s'étend à toute l'Europe.