Manuel Jardinaud a été journaliste au pôle social et au service politique de Mediapart. Il a travaillé auparavant à Liaisons sociales magazine, et a collaboré avec de nombreux autres médias, en tant que journaliste pigiste. Manuel est décédé le 9 mars 2021.
Laurent Pietraszewski a donc remplacé Jean-Paul Delevoye le 18 décembre pour seconder le premier ministre sur le brûlant dossier de la réforme des retraites. L’ancien DRH d’Auchan a été, comme député, un zélé soutien à la politique de détricotage des protections sociales entamée depuis deux ans et demi.
La grande raffinerie Total d’Île-de-France est bloquée par la grève, reconduite jusqu’au mercredi 18 décembre. Pour les salariés mobilisés, il s’agit de contester la réforme des retraites mais aussi d’exprimer une colère profonde face aux détricotages successifs des protections sociales.
Sous prétexte de vouloir élargir la majorité, La République en marche soutient des maires sortants, issus de la droite, qui se sont ardemment opposés au mariage entre personnes de même sexe ou ont censuré des campagnes de prévention mettant en scène des couples homosexuels.
Plusieurs milliers de personnes ont participé à l'acte 56 des gilets jaunes samedi 7 décembre. En plein mouvement social contre la réforme des retraites, les précaires ont fait aussi entendre leur voix à Paris contre la réforme de l'assurance-chômage, mais la jonction avec leurs camarades de lutte n'a pu avoir lieu. À Lille, les rapprochements demeurent timides dans la rue.
La République en marche a tenté de convaincre du bien-fondé de la réforme des retraites à coups d’éléments de langage et de quelques premières concessions sur le fond. À Paris, une poignée de militants ont voulu jouer les guides pour des « naufragés » des transports qu’ils n’ont finalement pas trouvés.
La résolution du député LREM Sylvain Maillard élargissant la définition de l’antisémitisme à l’antisionisme a été adoptée avec les voix de Les Républicains. Le texte avait créé des tensions au sein de la majorité, dont une grande partie était opposée à son contenu et à sa discussion dans un contexte de crise sociale.
En vue de la grève du 5 décembre, la majorité continue de soutenir le projet de réforme des retraites, centrale dans le programme d’Emmanuel Macron. Mais face à l’ensemble des mobilisations sociales, et après un an de mobilisation des « gilets jaunes », des députés souhaitent que l’exécutif joue l’apaisement.
Le député de l’Ain Stéphane Trompille est accusé par une ex-collaboratrice d'avoir tenu des propos à connotation sexuelle. Son groupe parlementaire se drape derrière la présomption d’innocence et attend le jugement prud’homal.
Tirés au sort, les 150 citoyens de la Convention pour le climat viennent de s’atteler à sélectionner de premières mesures pour diminuer les émissions de gaz à effet de serre. Mais « tout le monde se bride », regrettent certains. Emmanuel Macron, qui avait voulu cette convention en réponse aux « gilets jaunes », participera à une session en janvier.
La sénatrice écologiste Esther Benbassa s’est jointe très tôt au mouvement des « gilets jaunes ». Elle assure que cela a modifié sa façon de faire de la politique, au plus près du terrain, et incite les mouvements sociaux à se libérer des logiques de partis.
Deux ministres refusent de considérer l’immolation d’un étudiant comme un geste politique. Un autre ne voit qu’une dimension personnelle dans le suicide d’une directrice d’école. L’exécutif récuse le terme de violences policières. Le pouvoir macronien tord la réalité pour éluder sa responsabilité.
L’immolation par le feu, pour dénoncer un état de précarité avancé. Le geste de l’étudiant lyonnais rappelle l’accroissement de la pauvreté en France, qui n’épargne guère les 18-25 ans. Cette précarité fragilise plus largement près d’un Français sur cinq, rappelle le sociologue Nicolas Duvoux. Jusqu’à aboutir à des gestes désespérés.