Trump ou Biden : pour les migrants qui trouvent porte close, l’alternance à la tête du pays ne fait pas de différence. Les portes de l’immigration vers les États-Unis restent toujours closes. À Ciudad Juárez, ils sont des milliers à stagner dans l’insécurité, proies faciles de trafics d’êtres humains.
En 2019, près de 3 900 femmes ont été assassinées au Mexique. Des chiffres répétés à longueur de mobilisations, mais trop anonymes. Plusieurs activistes redonnent une identité aux victimes et luttent contre l’engourdissement des esprits face aux statistiques.
Des militantes féministes et des mères de victimes occupent depuis début septembre les bureaux de la Commission nationale des droits de l’homme à Mexico. Un cri impérieux face à des institutions inefficaces et une violence contre les femmes toujours grandissante.
Le coronavirus, qui ne donne pas de signes de répit, renforce l’inaction des autorités, au grand dam des familles des 61 000 disparus depuis 2006. Quelque 37 000 dépouilles sans identité reposent dans les fosses communes et les morgues du pays.
Un déplacement à plus de 1 600 km de Mexico pour superviser l’avancée du train Maya : c’était le programme du président Andrés Manuel López Obrador, lundi 1er juin, pour les premières heures du déconfinement, entamé alors que les indicateurs sanitaires sont au rouge.
Dans un pays où plus de la moitié des travailleurs n’ont ni contrat, ni couverture sociale, l'épidémie de coronavirus agit comme un terrible révélateur, exacerbant les inégalités du pays.
Dans un pays où dix femmes sont assassinées chaque jour, l’exploitation d’un fait divers particulièrement effroyable par la presse tabloïd a provoqué une vague de colère contre l’inaction des autorités.
Des dizaines de milliers de migrants perdent espoir dans les villes frontalières mexicaines face aux nombreuses embûches dressées sur leur chemin par les autorités américaines. Car, après un voyage de dizaines de milliers de kilomètres, le plus dur reste à faire.
Le président de gauche Andrés Manuel López Obrador achève sa première année à la tête du Mexique. Corruption, violence, inégalités : il a promis de transformer le pays de fond en comble. Il mène une politique sociale populaire, mais sa difficulté à venir à bout de la violence endémique des cartels de la drogue lui coûte des soutiens.
Face aux menaces de sanctions commerciales de son voisin du nord, le Mexique s’est vu contraint de durcir sa politique migratoire. Signe de cette volte-face : la démission du chef des services concernés, défenseur notoire des droits des migrants, remplacé par l’homme qui dirigeait jusqu’ici le système carcéral.
Cent jours après son arrivée au pouvoir, le nouveau président de gauche du Mexique, Andrés Manuel López Obrador, porté par un soutien inédit de la population, a entamé une ambitieuse transformation du pays. Son objectif : frapper fort, quitte à privilégier le symbole aux résultats concrets.
En janvier, plus de dix homicides de femmes par jour ont été recensés au Mexique. Dans les zones les plus dévastées, on y jette les femmes comme des déchets. Le nouveau gouvernement de gauche ne s’attaque pas au sujet. Premier volet de notre série sur les droits des femmes en Amérique latine.