Journaliste à Mediapart depuis sa création, en 2008, j’ai couvert la droite et l'extrême droite, avant de rejoindre le service « Enquêtes » en 2017.
• Livres : - Faute de preuves : une enquête sur la justice face aux révélations #MeToo (Seuil, 2021). - « Marine est au courant de tout...» : Argent secret, financements et hommes de l'ombre : une enquête sur Marine Le Pen (co-écrit avec Mathias Destal, Flammarion, 2017). - Informer n'est pas un délit(ouvrage collectif, Calmann-Lévy, 2015).
Par souci de transparence vis-à-vis de ses lecteurs, les journalistes de Mediapart remplissent et rendent publique depuis 2018 une déclaration d’intérêts sur le modèle de celle remplie par les parlementaires et les hauts-fonctionnaires auprès de la Haute autorité de la transparence et de la vie publique (HATVP), instance créée en 2014 après les révélations de Mediapart sur l’affaire Cahuzac.
Marine Le Pen balaie la question d'éventuelles contreparties politiques aux prêts russes du FN en affirmant que l'engagement pro-russe de son parti est ancien. Depuis deux ans, elle a pourtant mis en place un véritable lobbying: multiplication des voyages et rencontres, nombreuses déclarations défendant les intérêts russes, postes et investitures confiés à des pro-russes.
Le président d’honneur du Front national a expliqué à Mediapart avoir d’ores et déjà décroché un nouveau financement pour son micro-parti Cotelec, dont il n'a pas communiqué le montant. Après l’emprunt de 9 millions auprès de la First Czech Russian Bank (FCRB), et celui de 2 millions de la société chypriote Vernonsia, c’est donc le troisième emprunt obtenu en Russie. « Je peux même vous dire que j’étais emprunteur de 20 millions », a dévoilé Le Pen.
Après avoir expliqué avoir été « contrainte » de se tourner vers la Russie, Marine Le Pen a dévoilé lundi cinq réponses de banques. Mais le FN se refuse à rendre publics ses contrats de prêts en Russie. Pour obtenir ces financements, le parti d'extrême droite a mobilisé une galaxie d'intermédiaires et d'oligarques. Enquête sur les principaux acteurs de cette opération.
Outre les cantonales de 2011 et les législatives de 2012, l’information judiciaire qui vise le micro-parti de Marine Le Pen a été élargie à la campagne présidentielle de la présidente du FN. L'enquête porte sur le système de prêts accordés aux candidats FN et de vente de kits de campagne. D’après nos informations, des conventions de prêt pourraient avoir été falsifiées ou antidatées.
Parallèlement à l’emprunt par le FN de 9 millions d’euros, l’association de financement présidée par Jean-Marie Le Pen a reçu, en avril 2014, deux millions d’euros d’une société chypriote qui aurait été détenue par Yuri Kudimov, un ancien du KGB reconverti dans la banque d’État russe VEB Capital. L’argent a été envoyé depuis un compte suisse. Le Pen affirme qu’il s’agit d’un prêt.
Selon les informations obtenues par Mediapart, les responsables du Front national ont voulu emprunter en Russie une somme globale de 40 millions d’euros. Les 9 millions obtenus de la First Czech Russian Bank ne sont que « la première tranche », a confirmé un haut responsable du FN. Le député européen Jean-Luc Schaffhauser admet avoir été rétribué 140 000 euros pour son rôle.
Une photo révélée par Spécial Investigation montre le trésorier du micro-parti de Marine Le Pen faisant un salut fasciste. Axel Loustau, ancien du GUD, anime avec Frédéric Chatillon le réseau de sociétés qui fournissent le matériel de campagne de la présidente du FN. Des éléments recueillis par Mediapart montrent les curieux rituels de ce cercle qui entoure Marine Le Pen.
La présidente du FN a obtenu, en septembre, un prêt de 9 millions d’euros de la First Czech Russian Bank. 2 millions d’euros ont déjà été versés. À l’approche du congrès du FN, ce financement, obtenu après un intense lobbying des dirigeants frontistes à Moscou, pose la question de l’origine des fonds.
Dans une vidéo, le pamphlétaire d’extrême droite et l’humoriste officialisent la création du parti Réconciliation nationale. Ils annoncent « un parti antisystème » en multipliant les commentaires antisémites. Le parti s'expose à une procédure de dissolution.
Le 22 novembre, le GUD organise à Paris un « congrès européen » des groupuscules néofascistes avec pour invités d’honneur les Grecs d’Aube dorée. Co-organisateurs de l’événement, les Italiens de CasaPound se sont mis au service du réseau de Frédéric Chatillon, conseiller officieux de Marine Le Pen, qui vient de s’installer à Rome.
Après des journalistes de Canal Plus, L’Express, France Info, Mediapart, Radio Galère, au tour du mensuel Le Ravi de se faire éjecter d’une réunion publique du Front national. Le journaliste Clément Chassot a été refoulé samedi de la conférence de rentrée de Marion Maréchal-Le Pen au Pontet (Vaucluse).
La maire de Montauban a été condamnée à un an d'inéligibilité pour « violation substantielle » des règles de financement de campagne lors des municipales de mars. Elle compte faire appel de cette décision. Comme Mediapart l'avait révélé, un chargé de communication l'accusait de l'avoir rémunéré « aux frais de la collectivité ».
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Les journalistes de Mediapart utilisent aussi leurs blogs, et participent en leurs noms à cet espace de débats, en y confiant coulisses d’enquêtes ou de reportage, doutes ou réactions personnelles à l’actualité.
Après l’enquête de Mediapart sur les faits dénoncés par l’actrice Adèle Haenel, l’hebdomadaire « Marianne » publie une interview du réalisateur Christophe Ruggia déguisée en « contre-enquête ». Sauf qu’aucun contradictoire n’a été réalisé.
Par les faits qu’elle dénonce et par la rareté du témoignage principal dans un milieu (le cinéma) où l’omerta règne encore, l’enquête que nous publions est singulière. L’actrice Adèle Haenel sera l’invitée de notre émission lundi 4 novembre, à 19 heures, en direct sur notre site.
Mediapart avait demandé à la Commission nationale des comptes de campagne (CNCCFP) la communication des contrats des prêts russes du Front national et du microparti de Jean-Marie Le Pen. La commission avait refusé. Nous avions saisi la justice, qui nous a donné raison.
Invité d'une émission de France Culture consacrée au Front national – son fonctionnement, ses affaires –, Mediapart a été décommandé après que Jean-Lin Lacapelle, le secrétaire général adjoint du parti, a fait savoir qu'il ne viendrait pas si nous étions en plateau.
La campagne du Front national expliquée et analysée par des chercheurs qui travaillent sur ce parti depuis des années. Son programme, ses discours, sa stratégie, ses électorats, l’organisation de son appareil, son maillage territorial: c’est l'opération «FN, l'œil des chercheurs» que Mediapart lance pour les campagnes présidentielle et législatives.