Ancienne journaliste à l'Usine Nouvelle, au Monde, et à la Tribune. Plusieurs livres: Vivendi: une affaire française; Ces messieurs de chez Lazard, Rothschild, une banque au pouvoir. Participation aux ouvrages collectifs : l'histoire secrète de la V République, l'histoire secrète du patronat , Les jours heureux, informer n'est pas un délit.
Déclaration d’intérêts
Par souci de transparence vis-à-vis de ses lecteurs, les journalistes de Mediapart remplissent et rendent publique depuis 2018 une déclaration d’intérêts sur le modèle de celle remplie par les parlementaires et les hauts-fonctionnaires auprès de la Haute autorité de la transparence et de la vie publique (HATVP), instance créée en 2014 après les révélations de Mediapart sur l’affaire Cahuzac.
Alors que l'Etat a apporté 1,7 milliard d'euros d'argent public pour aider la banque, le conseil d'administration de la Société générale a décidé, mercredi 18 mars, de gratifier ses dirigeants. Daniel Bouton, président de la Société générale, et Frédéric Oudéa, directeur général, se voient octroyer respectivement 70.000 et 150.000 stock-options. Ce plan a été calculé sur la base des cours les plus bas depuis dix ans. Dès aujourd'hui, les deux dirigeants sont gagnants. A la tête du comité de rémunération, on retrouve Jean-Martin Folz, le président de l'AFEP, co-auteur avec le Medef du nouveau code sur les rémunérations des dirigeants.
En exclusivité, Mediapart révèle les chiffres de Bercy sur la mise en œuvre du bouclier fiscal. En 2008, l'Etat a reversé 288 millions d'euros aux 756 foyers fiscaux les plus riches! Au total, ce bouclier fiscal adopté dans le cadre de la loi Tepa se révèle injuste, inefficace et coûteux. Sa charge a doublé pour l'Etat: il a dû reverser au total 458 millions d'euros aux bénéficiaires. Les 756 foyers fiscaux les plus riches se partagent 63% des sommes reversées. A l'inverse, 59% des bénéficiaires du dispositif se sont partagé moins de 4,8 millions d'euros, soit 1% du total. Malgré les multiples pressions pour modifier ce dispositif, Nicolas Sarkozy refuse de changer «cette mesure de justice».
Elle était la mesure phare du candidat Nicolas Sarkozy à la présidentielle. La loi Tepa (travail, emploi, pouvoir d'achat) est en train de devenir le symbole d'un gouvernement sourd à la crise. Pas question de toucher au bouclier fiscal. «Je n'ai pas été élu pour augmenter les impôts», a répliqué Nicolas Sarkozy ce mardi en réponse à la fronde d'une partie des députés de droite, qui réclament que «les plus fortunés soient associés aussi aux efforts demandés à tous». La grogne parlementaire risque cependant de ne pas se calmer: mercredi, un amendement visant à suspendre les effets du bouclier fiscal pendant deux ans doit être présenté lors de la discussion sur le collectif budgétaire. Et jeudi 19 mars, la loi Tepa sera brandie dans les manifestations comme le symbole d'une politique injuste.
Au lendemain de la réunion de la Commission de déontologie, son président Olivier Fouquet était auditionné, jeudi 12 mars, par les membres de la Commission des lois de l'Assemblée nationale. Les députés ont parfois eu du mal à suivre sa défense. Pris dans la polémique, il a avoué que la Commission avait été tout près de démissionner mais y a renoncé pour ne pas créer une vacance dans son fonctionnement. Rappelant que sa lettre adressée à l'Elysée était «juste un cadrage juridique et aucunement un avis», il a dit regretter de l'avoir envoyée.
Une telle audace est inhabituelle. A l'issue de sa réunion, la Commission de déontologie a publiquement fait part de son désaccord avec le pouvoir sur le cas Pérol. Elle regrette de ne pas avoir été saisie du transfert du secrétaire général adjoint de l'Elysée vers la présidence des Caisses d'épargne et des Banques populaires. S'en tenant à la loi, elle ne donne pas son avis sur cette nomination. Mais, dans leurs échanges, le sentiment dominant était que si ses membres avaient dû rendre un avis, il aurait été négatif. François Pérol demeure sous la menace d'un recours administratif et juridique.
Pour le gouvernement, la Commission de déontologie, qui se réunit mercredi 11 mars, n'a pas à se prononcer sur le cas Pérol: elle n'a pas été saisie pour examiner le transfert du secrétaire général adjoint de l'Elysée à la présidence des Caisses d'épargne et des Banques populaires. Plusieurs membres de la Commission, choqués par cette violation de la loi sur le pantouflage, ont bien l'intention de se prononcer sur le dossier et envisagent de rendre un avis public. Jeudi 12 mars, Olivier Fouquet, président de ladite Commission, doit s'expliquer devant la Commission des lois de l'Assemblée nationale.
Après les banques, l'Etat se prépare-t-il à voler au secours des assurances? C'est ce qu'a laissé sous-entendre la ministre des finances, Christine Lagarde, vendredi 6 mars, en déclarant que le gouvernement était prêt à aider les assurances «en cas de risque systémique». Le secteur est particulièrement exposé dans la crise financière. Mais un groupe semble particulièrement être entré dans une forte zone de turbulences: Axa. Depuis le début de l'année 2009, le cours du groupe d'assurance a perdu près de 63% de sa valeur et est tombé en dessous de 6 euros.
Pour la troisième fois, l'Etat belge et BNP Paribas ont conclu un accord sur la reprise de la banque belge Fortis par la banque française. Les deux premiers pactes ont échoué, faute d'obtenir l'approbation des actionnaires. Seront-ils favorables cette fois-ci au nouveau texte? A lire les engagements, les changements par rapport aux deux précédents textes sont minimes. Seule grande différence: les problèmes sur les risques sont reportés. Cela suffira-t-il pour convaincre les Belges, épuisés par six mois du feuilleton "Fortisgate"?
Il s'est joué jeudi, au conseil de Saint-Gobain, un de ces coups florentins dont le capitalisme a le secret. Officiellement, la discussion portait sur les moyens pour assurer la santé financière du groupe de matériaux de construction. Mais des arrière-pensées planaient sur un autre sujet: le statut de Wendel, la société d'Ernest-Antoine Seillière, devenue par surprise le premier actionnaire du groupe de matériaux de construction en 2007. Récit.
Le conseil d'administration des Caisses d'épargne de ce jeudi 19 février était important. Il devait arrêter les comptes et définir les derniers tracés de la fusion avec les Banques populaires. Certains représentants de l'Ecureuil, pas décidés à se passer d'un pouvoir si chèrement acquis, le transformèrent en lieu de résistance contre l'entrée de l'Etat au capital. Cela dura cinq heures. A 19 heures, les présidents des Caisses d'épargne et des Banques populaires se faisaient dicter leurs conditions de fusion à l'Elysée. Récit.
L'incompréhension est totale. BNP Paribas a annoncé 3 milliards d'euros de bénéfices, la Société générale 2 milliards. Pourtant, ce sont les mêmes établissements qui ont sollicité des milliards d'aides publiques. Et aujourd'hui, elles vont verser des centaines de millions à leurs actionnaires. Si les banques sont en si grande forme, pourquoi l'Etat leur a-t-il consenti tant de largesses? A quel jeu jouent-elles? Analyse.
Après l'échec de sa première intervention télévisée il y a quinze jours, Nicolas Sarkozy se devait de trouver les mots justes pour rassurer les Français de plus en plus inquiets. Les conclusions qu'il a tirées de sa réunion avec les syndicats, mercredi 18 février, laissent une curieuse impression: celle de l'inconsistance. Pas un mot sur la Guadeloupe et un empilement de mesures pour les familles démunies. Au total, l'Etat s'apprête à dépenser 2,6 milliards d'euros pour soutenir les ménages. On est loin d'un deuxième volet du plan de relance.
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En hommage à Alain Le Garrec, ancien élu PS du 1er arrondissement, mort du Covid-19. A tous les élus, militants, petites mains négligées des appareils politiques, tombés lors des élections municipales, pour que vive la démocratie.
Le 6 février, Les Echos affirmaient sur leur site que l’ex-pdg de la Société générale avait gagné son procès en diffamation contre Mediapart. C’était faux. Le quotidien a depuis changé le titre mais pas le fond. A aucun moment, il n’est dit que Mediapart a été relaxé par la 17e chambre correctionnelle. Mise au point.
Au lieu de prendre les 16 millions de dollars de récompense qui lui étaient promis, un lanceur d’alerte, ancien responsable de la Deutsche Bank, préfère y renoncer et dénoncer la collusion entre le système financier et les autorités de contrôle. Afin que toute son action ne soit pas vidée de son sens. Respect.
A quoi s’engagent les candidats aux européennes ? Alors que la campagne européenne commence, plusieurs ONG (Attac, Finance Watch, le Secours catholique, Ccfd - Terre solidaire, l’institut Verblen) ont souhaité réunir mardi 6 mai plusieurs candidats aux européennes pour les interroger sur les propositions et les combats qu’ils seraient prêts à mener, s’ils étaient élus au parlement européen.
Les dirigeants européens n’en finissaient plus de se féliciter, jeudi. La mine réjouie, tous saluaient le grand succès du retour de la Grèce sur les marchés. Athènes avait réussi à lever 3 milliards d’euros auprès d’investisseurs internationaux, avec le soutien des grandes banques internationales, dont Goldman Sachs, JP Morgan et Deutsche Bank.