Martine Orange

Ancienne journaliste à l'Usine Nouvelle, au Monde, et à la Tribune. Plusieurs livres: Vivendi: une affaire française; Ces messieurs de chez Lazard, Rothschild, une banque au pouvoir. Participation  aux ouvrages collectifs : l'histoire secrète de la V République, l'histoire secrète du patronat ,  Les jours heureux, informer n'est pas un délit.

Déclaration d’intérêts

Par souci de transparence vis-à-vis de ses lecteurs, les journalistes de Mediapart remplissent et rendent publique depuis 2018 une déclaration d’intérêts sur le modèle de celle remplie par les parlementaires et les hauts-fonctionnaires auprès de la Haute autorité de la transparence et de la vie publique (HATVP), instance créée en 2014 après les révélations de Mediapart sur l’affaire Cahuzac.

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Tous ses articles

  • Belgique: le scandale financier provoque une crise politique

    Économie et social

    Un gouvernement démissionnaire, un pays en pleine ébullition politique, un monde judiciaire en guerre ouverte contre l'exécutif, des actionnaires minoritaires qui crient à la spoliation: c'est le bilan d'une reprise à la hussarde de la banque Fortis par BNP-Paribas avec l'accord du premier ministre belge, Yves Leterme. En se proposant de sauver la première banque belge mais en imposant ses conditions, la banque française a tout le long de ce parcours manqué d'esprit de finesse. Récit.

  • EDF risque la surchauffe financière

    Économie et social — Analyse

    Pierre Gadonneix, le président d'EDF, est parti à la conquête du monde, chéquier ouvert. A quelques mois d'intervalles, l'électricien public vient de dépenser près de vingt milliards d'euros pour racheter une entreprise nucléaire en Grande-Bretagne et des actifs nucléaires aux Etats-Unis. Ces opérations sont justifiées au nom du développement du nucléaire français. Mais EDF a-t-il les moyens de soutenir une expansion internationale, la construction de plusieurs EPR dans le monde, et les investissements nécessaires en France? Ses comptes affichent une nette dégradation.

  • 0 % ! La FED tire sa dernière cartouche sur les taux

    Politique économique

    En décidant de ramener ses taux directeurs entre 0 et 0,25%, la FED a utilisé son ultime arme monétaire "classique". Ce choix, dicté par un effondrement de l'économie américaine beaucoup plus rapide et profond que prévu, risque cependant de ne pas suffire. Le marché du crédit n'est toujours pas reparti, et la banque centrale envisage désormais d'utiliser des mesures «non conventionnelles». Le nouveau prix Nobel de l'économie, Paul Krugman, n'exclut pas qu'il faille recourir à «une nationalisation d'une partie significative du système financier» pour restaurer l'accès au crédit.

  • Nexity prépare son divorce avec les Caisses d'épargne

    Économie et social

    La Caisse nationale des Caisses d'épargne a annoncé, vendredi 12 décembre, son intention de racheter en numéraire la participation de 23,4% dans le Crédit foncier, participation qu'avait reçue Nexity au moment de son alliance avec l'Écureuil. Officiellement, il ne s'agit que d'une opération technique pour faire remonter le cours du groupe de promotion immobilière. Dans les faits, c'est un divorce qui se trame, qui pourrait se conclure ni par un bilan «gagnant-gagnant» ni même par un jeu à somme nulle pour l'Ecureuil.

  • Dexia, enquête sur une faillite d'Etat (5/5). Le putsch de Nicolas Sarkozy

    Économie et social — Enquête

    La panique financière, après la faillite de Lehman Brothers, conduit Dexia au bord du gouffre. En urgence, les gouvernements belge, français et luxembourgeois, doivent lui apporter 6,5 milliards d'euros de capital. Nicolas Sarkozy en profite pour imposer ses conditions et faire passer le pouvoir côté français. «L'Etat français a décidé», indique Augustin de Romanet, directeur général de la CDC, à des actionnaires belges médusés devant tant d'arrogance. Récit d'un sauvetage qui risque de laisser des traces profondes en Belgique, et qui aura sans doute des répercussions sur l'avenir de Dexia.

  • Dexia, enquête sur une faillite d'Etat (4/5). Les délices de la finance

    Économie et social — Enquête

    Ce devait être le lancement du groupe Dexia. Ce 29 mars 2000, la banque annonce le rachat d'une banque hollandaise, Labouchère, et celui d'une société américaine, FSA. Deux acquisitions fatales. La première a coûté au moins deux milliards à la banque, la seconde l'a précipitée au bord de faillite. L'addition de FSA est loin d'être réglée. Le dossier aggrave le contentieux entre Français et Belges.Suite de notre série sur l'affaire Dexia, cette banque au cœur du pouvoir local en Belgique et en France et aujourd'hui en faillite.

  • Dexia, enquête sur une faillite d'Etat (3/5). Une banque aux petits soins avec les politiques

    Économie et social — Enquête

    D'emblée, il a été convenu que le Crédit local de France aurait un statut à part dans Dexia. Principale activité de la banque, celle-ci a continué à se développer en toute liberté. Personne pour contrôler ses projets, s'inquiéter de ses engagements dans FSA, sa filiale américaine de rehaussement de crédit: son conseil est dominé par les élus. Ils font une confiance aveugle aux responsables du Crédit local. C'est ce dernier qui est devenu leur conseil. Récit de ces liens étroits entre une banque et le monde politique local.

  • Le marché de l'eau en Ile-de-France: une bataille à 300 millions d'euros

    Économie et social

    Après Paris, les communes de banlieue vont-elles à leur tour décider de gérer elles-mêmes leur service de distribution des eaux? C'est tout l'enjeu de la réunion du Syndicat des eaux de l'Ile-de-France (Sedif) du 11 décembre. Un contrat immense: 144 communes de banlieue, plus de 4 millions d'habitants qui s'acquittent de l'eau la plus chère de France, un budget supérieur à 300 millions d'euros par an. La bataille fait rage entre les élus guidés par André Santini, qui tient le Sedif depuis 25 ans et défend le maintien au privé, et ceux de gauche qui défendent le retour en régie directe, ne serait-ce qu'au nom des économies.

  • Dexia, enquête sur une faillite d'Etat (2/5). Tout en haut de l'affiche...

    Économie et social — Enquête

    A peine privatisé, le Crédit local de France rêve déjà à d'autres horizons. En 1996, il s'allie avec le Crédit communal de Belgique pour créer Dexia. «C'est la première fusion bancaire», se félicitent les dirigeants. Mais l'entente entre Français et Belges sera de très courte durée. Chaque camp poursuit des buts très différents. Des baronnies se constituent. La banque dépense des fortunes pour étendre son empire et joue avec son bilan pour augmenter ses profits. La crise la prend à revers. Deuxième épisode de notre grande enquête.

  • Dexia : enquête sur une faillite d'Etat

    Économie et social — Enquête

    Une banque en faillite, les gouvernements belge et français devant apporter en catastrophe 6,5 milliards d'euros, suivis d'une garantie de 150 milliards d'euros sur les crédits. Pour beaucoup, l'affaire Dexia est résolue. Dans les faits, rien n'est réglé. La banque franco-belge, au cœur du pouvoir local en Belgique aussi bien qu'en France, lutte toujours pour sa survie. Mais comment cette banque, présente sur des métiers bancaires censés être parmi les plus sûrs, le financement des collectivités locales et la banque de détail, a-t-elle pu être conduite à un tel désastre ? Retour en cinq volets sur l'histoire d'une faillite d'Etat, fruit d'une privatisation à la hussarde.Pour lire directement notre premier épisode, cliquez ici

  • Dexia, enquête sur une faillite d'Etat (1/5). Hold-up à la Caisse des dépôts

    Économie et social — Enquête

    A l'origine de Dexia, il y a la CAECL, un service de la Caisse des dépôts qui a la haute main sur le financement de toutes les collectivités locales. Nommé à sa tête en 1983, Pierre Richard, ancien responsable des villes sous Giscard mais aussi des premières lois sur la décentralisation de la gauche, va mener une bataille d'enfer pour arracher cette structure à la Caisse. Avec le soutien de Balladur et de l'UDF, il finira par l'emporter: la CAECL devient le Crédit local de France, privatisé. «Un vrai hold-up», se souviennent encore les témoins de l'époque.

  • La face cachée du plan de relance de Sarkozy

    France — Parti pris

    Le plan de relance présenté, jeudi 4 décembre, par Nicolas Sarkozy a une face cachée: si officiellement 26 milliards d'euros sont engagés pour soutenir l'économie face à la récession, l'Elysée en profite pour faire passer toute une série de mesures qui lui tiennent à cœur. La plus spectaculaire est celle qui entaille profondément la législation anti-corruption des années 1990 concernant les marchés publics. Minoration des déficits publics, nouveau détournement des fonds du Livret A, faiblesse du volet social du plan anti-crise: Mediapart détaille, mesure par mesure, les habiletés ou cachotteries sarkoziennes. Parti pris.

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Les journalistes de Mediapart utilisent aussi leurs blogs, et participent en leurs noms à cet espace de débats, en y confiant coulisses d’enquêtes ou de reportage, doutes ou réactions personnelles à l’actualité.

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Martine Orange

Journaliste à Mediapart

7 Billets

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  • A Alain, mon ami

    Billet de blog

    En hommage à Alain Le Garrec, ancien élu PS du 1er arrondissement, mort du Covid-19. A tous les élus, militants, petites mains négligées des appareils politiques, tombés lors des élections municipales, pour que vive la démocratie.

  • Affaire Kerviel : Mediapart a bien gagné ses procès face à la SG et son ex-pdg

    Billet de blog

    Le 6 février, Les Echos affirmaient sur leur site que l’ex-pdg de la Société générale avait gagné son procès en diffamation contre Mediapart. C’était faux. Le quotidien a depuis changé le titre mais pas le fond. A aucun moment, il n’est dit que Mediapart a été relaxé par la 17e chambre correctionnelle. Mise au point.

  • L'honneur d'un lanceur d'alerte

    Billet de blog

    Au lieu de prendre les 16 millions de dollars de récompense qui lui étaient promis, un lanceur d’alerte, ancien responsable de la Deutsche Bank, préfère y renoncer et dénoncer la collusion entre le système financier et les autorités de contrôle. Afin que toute son action ne soit pas vidée de son sens. Respect.

  • Attac-Finance Watch : la démocratie doit reprendre le contrôle de la finance

    Billet de blog

    A quoi s’engagent les candidats aux européennes ? Alors que la campagne européenne commence, plusieurs ONG (Attac, Finance Watch, le Secours catholique, Ccfd - Terre solidaire, l’institut Verblen) ont souhaité réunir mardi 6 mai plusieurs candidats aux européennes pour les interroger sur les propositions et les combats qu’ils seraient prêts à mener, s’ils étaient élus au parlement européen.

  • Grèce : le grand leurre du retour sur les marchés

    Billet de blog

    Les dirigeants européens n’en finissaient plus de se féliciter, jeudi. La mine réjouie, tous saluaient le grand succès du retour de la Grèce sur les marchés. Athènes avait réussi à lever 3 milliards d’euros auprès d’investisseurs internationaux, avec le soutien des grandes banques internationales, dont Goldman Sachs, JP Morgan et Deutsche Bank.