Michaël Hajdenberg, né le 18 avril 1978, est journaliste à Mediapart, co-responsable du service Enquête. Auparavant, il a travaillé à Libération et à 20 minutes.
Déclaration d’intérêts
Par souci de transparence vis-à-vis de ses lecteurs, les journalistes de Mediapart remplissent et rendent publique depuis 2018 une déclaration d’intérêts sur le modèle de celle remplie par les parlementaires et les hauts-fonctionnaires auprès de la Haute autorité de la transparence et de la vie publique (HATVP), instance créée en 2014 après les révélations de Mediapart sur l’affaire Cahuzac.
Christian Blanc, le secrétaire d'Etat au développement de la région capitale, présente ce mardi son projet de Grand Paris au Sénat. La gauche, forte de son succès aux élections régionales, demande le retrait du texte. Mediapart pose dix questions qui fâchent et auxquelles aucune réponse claire n'a pour l'instant été apportée.
Les entreprises qui souhaitaient garder la possibilité de licencier ontappliqué les règles du chômage partiel a minima. Comme le sous-traitantautomobile Timken, à Maromme. Cela a provoqué des conflits forts entreles salariés. Dernier volet de notre série de reportages en Seine-Maritime.
Le chômage partiel est censé sauver des emplois et empêcher des fermetures d'usine. Mais à NPC (Normandy Precision Components), les salariés auront tout connu. Le chômage partiel et la fermeture d'usine. Deuxième volet de notre série d'articles en Seine-Maritime.
L'Etat va enfin recenser les sans-abri qui meurent, et dans quelles circonstances: les préfets en ont reçu l'ordre écrit il y a quelques semaines. Cela faisait des années que des associations et des militants l'y incitaient pour prendre la mesure de l'ampleur du drame. Et mieux le combattre. Le collectif Les Morts de la rue, à la pointe de ce combat, se méfie toutefois de la façon dont le gouvernement utilisera ces données.
Pour Laurent Wauquiez, ministre de l'emploi, le chômage partiel est le «meilleur dispositif anticrise». Rien qu'au deuxième trimestre 2009, il a «profité» à 319.000 salariés. Pour combien d'emplois sauvés? Combien de formations dispensées? Le gouvernement s'emmêle les pinceaux. Et refuse d'envisager qu'il ne puisse s'agir que d'un anesthésiant. Premier volet de notre série de reportages en Seine-Maritime.
Dominique Peutevynck s'est suicidé le 21 août 2004. Il était salarié de la centrale nucléaire EDF d'Avoine, près de Chinon (Indre-et-Loire). Dans les mois qui avaient précédé son geste, le médecin du travail avait tiré la sonnette d'alarme sur l'état de «souffrance professionnelle» des salariés de son service. EDF n'avait pas réagi. Le 30 novembre, le tribunal des affaires de sécurité sociale se prononcera sur la faute de l'entreprise. Les enjeux sont essentiels: il en va de la responsabilité d'une organisation managériale dans son ensemble, et pas seulement d'un supérieur hiérarchique. Mais aussi de la reconnaissance que la dépression peut être une maladie professionnelle.
La pression est trop forte: l'entreprise ne peut plus seulement plaider la vie privée de ses salariés pour expliquer les cas de suicide. Renault et d'autres semblent donc dessiner une nouvelle stratégie: se référer à une «autopsie psychologique» réalisée par des psychiatres après la mort, et qui souligne la fragilité des salariés décédés. La méthode fait scandale dans le monde de la médecine et du travail.
Le ministre du logement Benoist Apparu présente, mardi 10 novembre, en conseil des ministres son projet de service public de l'hébergement et de l'accès au logement des personnes sans-abri. Au moins 294 d'entre eux sont déjà morts depuis le début de l'année. Le ministre reprend quelques-unes des propositions émises par un collectif d'associations qu'il avait sollicité. Mais le projet ne repense pas le système d'hébergement dans son ensemble.
Cette fois, c'est la fronde. Avec en chef de file, Jean-Pierre Raffarin. Dans une tribune publiée ce 1er novembre dans le Journal du dimanche, l'ancien premier ministre et vingt-trois autres sénateurs UMP annoncent qu'ils ne «voteront pas en l'état» le projet de suppression de la taxe professionnelle, voulue par Nicolas Sarkozy. Cette déclaration écarte de fait toutemajorité au Sénat et bloque l'adoption du budget 2010. Mais au-delà de cette réforme, c'est le jacobinisme du chef de l'Etat qui est démasqué. De la réforme des collectivités territoriales au Grand Paris, analyse d'un point aveugle de la politique de Nicolas Sarkozy: la recentralisation.
La mairie de Paris aura déboursé 10 millions d'euros pour racheter et rénover le squat du 59 de la rue de Rivoli qui vient d'être inauguré dix ans après le début du bras de fer engagé par les squatteurs. Le projet suscite pourtant de nombreuses critiques. L'opération s'est-elle faite au mépris des artistes qui passent par la voie légale pour obtenir un atelier? La mairie a-t-elle cédé à grands frais à la pression médiatique?
Derrière la nomination de Jean Sarkozy, se cache un autre enjeu majeur: la fusion de l'Epad et de l'Epasa, l'établissement public de Seine-Arche sur lequel Nanterre avait jusqu'à présent la main. Demain, Jean Sarkozy présidera donc une structure aux pouvoirs largement étendus.
Femme, d'origine maghrébine, de gauche, issue de la société civile: Fadela Amara avait tout pour plaire à Nicolas Sarkozy lors du casting gouvernemental. Mais, depuis deux ans, le secrétariat à la Ville vit une hémorragie permanente. Un quatrième directeur de cabinet vient d'être nommé, 53 personnes ont déjà quitté le cabinet. De nombreux anciens collaborateurs ont confié leur courroux à Mediapart. Gravement mis en cause, Fadela Amara et son conseiller spécial leur répondent. Plongée au cœur d'un cabinet en crise.
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Les délires de Gérard Darmon, on pouvait en rire. Mais samedi soir, face à Laurent Ruquier, c’est le ministre de la justice Éric Dupond-Moretti qui a multiplié les mensonges sur Mediapart. Sans être contredit.
« Les vacances de Jean-Michel Blanquer à Ibiza... Est-ce que c’est d’importance primordiale ? », demande Laurent Ruquier à Edwy Plenel sur France 2. Comme si la communication catastrophique d'un ministre n'était pas d'intérêt public. Comme si nous préférions que ce soit cette information plutôt qu'une autre de nos révélations qui fasse événement.
Il y a les enquêtes. Et il y a les arrières cuisines. Ce qu’on donne à voir. Et ce qu’on ne raconte que rarement. Comment se conçoit l’information ? C'est l'objet de notre Lettre hebdomadaire du samedi.
Entre un ministre qui pense que des trafiquants de stups gagnent 100 000 euros par jour et des élus s’imaginant trop désirables pour être soupçonnés de viol, on ne sait plus qui récompenser. A vous de décider.
Nous ne parlons jamais des enquêtes que nous ne publions pas. Mais pour une fois, le travail réalisé par « Envoyé spécial » sur Nicolas Hulot nous en donne l’occasion. Combien de fois, depuis quatre ans, avons-nous été interpellés sur les possibles agressions sexuelles de l’ancien ministre ?