S'il y a une chose que Donald Trump ne supporte toujours pas, ce sont les quelque 3 millions de voix d'avance récoltées par Hillary Clinton le 8 novembre 2016. Son obsession d'une fraude électorale massive (contredite par toutes les enquêtes) lui donne prétexte pour engager une épuration des listes électorales au détriment des plus démunis, des moins éduqués.
À trois voix près, le Sénat a coulé le projet de loi qui aurait privé de couverture médicale 16 millions d’Américains. Parmi ces voix, celle de John McCain, sénateur républicain de l'Arizona, ex-candidat malheureux face à Donald Trump. Un revers total pour le président américain dont les dernières obsessions (affaire russe, limogeage du ministre de la justice) exacerbent la crise de confiance entre les élus et un président absent et erratique.
À Paris, Donald Trump cherche à rompre son isolement international et à en finir avec son statut de paria. Emmanuel Macron, profitant du vide, entend se placer comme interlocuteur privilégié des États-Unis.
Pour la première fois, un lien d’entraide entre les Russes et la campagne de Trump est explicitement mis au jour : la rencontre entre le fils de Donald Trump, son gendre, son directeur de campagne et une avocate russe venue leur proposer des informations contre Clinton.
Si Fox News, qui a soutenu la campagne du magnat de l’immobilier devenu président, reste en tête de la course à l’audience, CNN, redevenue bénéficiaire, se pose en gardienne d’un certain équilibre politique, mais se fait ravir la deuxième place par MSNBC, qui renforce son image progressiste.
Faute d’avoir voté un budget à temps, onze États américains (Illinois, New Jersey, Maine) ont fermé leurs services publics le 1er juillet. Le refus du compromis et la crainte, dans un climat politique national incandescent, d’avoir à répondre de leurs choix devant des électeurs enragés, républicains ou démocrates, aboutissent à des blocages irrémédiables.
Conservateur convaincu, le juge Gorsuch, nommé à vie en avril, a montré sa fermeté lundi 26 juin lors d'une longue journée d'audiences, aussi bien contre les droits des homosexuels que contre l'entrée aux États-Unis des ressortissants des six pays musulmans visés par l'interdiction présidentielle.
Ils voulaient en faire un référendum pour ou contre le gouvernement de Donald Trump, un test grandeur nature de mobilisation pour la résistance. Las, les démocrates n’ont emporté aucune des quatre dernières circonscriptions.
Empêtré dans des scandales à répétition, le président américain a annoncé la remise en cause de la normalisation des relations avec Cuba. Ce qui fut une des initiatives les plus spectaculaires d'Obama est taillée en pièces. Mais Trump survend cette soudaine rupture, se gardant de toucher à toute une série d'accords avec le régime Castro.
La justice américaine, en la personne du procureur spécial Robert Mueller, enquête sur le président lui-même, soupçonné d'entrave à la justice dans l'affaire de l'ingérence russe dans la campagne présidentielle de 2016. Pendant ce temps, les parlementaires républicains essaient de légiférer.
Le témoignage de l'ancien directeur du FBI, James Comey, devant une commission du Sénat, jeudi 8 juin à Washington, parachève la crise de confiance du pays envers la Maison Blanche. Il confirme les pressions exercées par le président, qui l'a mis à la porte en mai.
En annonçant son retrait de l’accord de Paris, Donald Trump, empêtré dans le scandale des relations avec la Russie et en difficulté avec ses promesses de campagne sur l’Obamacare, tente de reprendre la main. Il affaiblit pourtant aussi bien le leadership planétaire des États-Unis que sa propre crédibilité devant les Américains.