Né en 1980, deux années d'école à Marseille, deux autres à La Croix. Reporter spécialisé sur le Maghreb et le Moyen-Orient pour Mediapart depuis 2008. Auteur de quatre essais, dont La révolution confisquée, enquête sur la transition démocratique en Tunisie (Actes Sud, 2012), et un roman, La Traversée du chien (Galaade, 2014). Dernière parution : Israël-Palestine, la paix n'aura pas lieu (Don Quichotte, 2015.)
En se mobilisant massivement et en votant pour le parti de droite, le Likoud, les Israéliens ont envoyé un message clair de soutien à Benjamin Netanyahou et à sa politique de guerre permanente. « Tant que je serai premier ministre, il n’y aura pas d’État palestinien », avait déclaré le leader du Likoud la veille du scrutin.
Alors que le conflit avec les Palestiniens a été le grand absent de cette campagne électorale, la référence au sionisme s'est révélée omniprésente. D’où provient cette obsession identitaire, près de 70 ans après la fondation de l’État d’Israël ? Entretien avec l'analyste politique israélien Ofer Zalzberg.
Les élections israéliennes ont lieu mardi. Quels que soient les résultats, aucune hypothèse, pas même une coalition entre les deux partis antagonistes, Union sioniste et Likoud, n'est à exclure. Benjamin Netanyahou peut encore espérer être reconduit au poste de premier ministre malgré son rejet par une large partie de l'électorat. Derniers jours de campagne, à Tel-Aviv et Jérusalem.
Ce peut être un espoir dans un horizon bien sombre. À l’issue des élections israéliennes du 17 mars, la troisième force du pays pourrait bien être la « Joint List », formée à partir de l’union des partis arabes mais qui compte également des candidats juifs. De quoi faire entendre une troisième voix, derrière le Likoud et l'Union sioniste ? Entretien avec la candidate Ayda Touma Souleman.
Le jeune Tunisien a été tué dans l'Hyper Cacher le 9 janvier à Paris. En Tunisie, la situation des juifs demeure contradictoire, entre coexistence millénaire, sentiment fort d’attachement à leur pays de naissance et craintes que ne prolifèrent les agressions antisémites. De notre envoyé spécial.
Éclipsée par la progression de l'organisation de l'État islamique, la révolution syrienne se poursuit dans le silence des médias internationaux. Voici le récit de Mohamed Majd Aldik, militant révolutionnaire échappé de la ville de Douma, en banlieue de Damas, et arrivé en France fin décembre 2014. Un témoignage de premier plan sur une révolution assiégée par le régime syrien et l’État islamique.
Le régime militaire égyptien est-il stable? Pourquoi l'Occident a-t-il cautionné la répression dans le sang des Frères musulmans? Quel est le nouveau rôle de l'Arabie saoudite? Que sont le wahhabisme et le salafisme? L'Europe peut-elle contribuer à la réforme de l'islam? Entretien avec le chercheur Bernard Rougier qui a codirigé le livre L'Égypte en révolutions.
Pétrole, armes, renseignements : voilà ce qu'échangent les Occidentaux avec le royaume saoudien en proclamant que ce régime des plus répressifs est un partenaire qui a le mérite de la stabilité. Ce faisant, la France et les États-Unis, entre autres, sont pris en tenaille.
Le gouvernement français s’est lancé mercredi 28 janvier dans la contre-propagande antidjihadiste sur Internet avec un site et une vidéo choc. Le but ? Viser les jeunes « qui s'interrogent » et non ceux qui ont déjà basculé, selon Christian Gravel qui dirige le service d’information du gouvernement. Décryptage.
Depuis plus de trois années, la Syrie est en guerre. Tout porte à croire que le conflit va durer : la tragédie syrienne marque aussi la grande faillite de la communauté internationale et de l’ONU, incapables de produire une solution politique pour mettre fin au conflit le plus meurtrier de ce début de siècle.
Le royaume a été bousculé ces dernières années par Washington sur le dossier iranien comme sur la question pétrolière. Il a aussi été contraint de sortir de sa posture attentiste pour devenir actif sur le terrain syrien. Pour le successeur du roi Abdallah, qui vient de mourir, l'avenir s'annonce tout aussi périlleux : face aux États-Unis comme face à ses voisins.
Après la chute de la capitale Sanaa en septembre, c’est au tour du palais du président Hadi d’être assiégé par les rebelles houthistes (chiites) d’Ansar Allah. Décryptage avec Laurent Bonnefoy, chercheur au CNRS et spécialiste de la péninsule Arabique.
Tous ses billets de blogs
Le Club de Mediapart
Participez au débat
Les journalistes de Mediapart utilisent aussi leurs blogs, et participent en leurs noms à cet espace de débats, en y confiant coulisses d’enquêtes ou de reportage, doutes ou réactions personnelles à l’actualité.
Chères lectrices, chers lecteurs: Depuis janvier 2008, je couvrais pour Mediapart le Maghreb et le Moyen-Orient. Une mission qui, les premières années, fut à la fois exaltante et précaire, comme le sont les débuts des aventures.
Deux des témoins clés de l'enquête publiée en avril dans Mediapart sur l'ampleur et la responsabilité des purges dans l'inefficacité des services antiterroristes turcs ont été arrêtés après la tentative de coup d'Etat en Turquie. La répression engagée par Erdogan est désormais sans limite.
Jadis soutien actif de Ben Ali lorsqu'il était président du FMI, décoré par l'ancien dictateur tunisien, DSK, apprend-on dans Le Parisien, va se pencher «au chevet de la Tunisie» et «mettre ses compétences et son immense carnet d'adresses au service de la Tunisie».
Qu’est-ce que l’islam politique ? Qui sont les Frères musulmans ? À rebours d’une approche globalisante de l’islam politique, l’ouvrage dont j’ai eu le plaisir de diriger la rédaction et qui paraît ce jour a pour objectif de montrer que les organisations issues des Frères musulmans des différents pays du Maghreb et du Moyen-Orient ne constituent pas une seule et même entité mais prennent de multiples visages, qui s’opposent parfois radicalement.