Né en 1980, deux années d'école à Marseille, deux autres à La Croix. Reporter spécialisé sur le Maghreb et le Moyen-Orient pour Mediapart depuis 2008. Auteur de quatre essais, dont La révolution confisquée, enquête sur la transition démocratique en Tunisie (Actes Sud, 2012), et un roman, La Traversée du chien (Galaade, 2014). Dernière parution : Israël-Palestine, la paix n'aura pas lieu (Don Quichotte, 2015.)
L'armée de Bachar al-Assad doit faire face depuis quelques mois à une meilleure coordination des troupes rebelles sur le terrain, et à l'accord tacite entre la Turquie, l’Arabie saoudite et le Qatar pour financer des groupes luttant à la fois contre le régime et l’État islamique.
Peu médiatisé, le mouvement contre le gaz de schiste en Algérie ne se dément pourtant pas. Il met en lumière les contradictions internes d’un régime pris entre le développement de la demande interne d’énergie et la baisse de ses recettes pétrolières.
«Gauche-islamistes, pourquoi tant de haine?»: c'est le thème d'un colloque qui vient de se tenir à Aix-en-Provence. Il a réuni des acteurs de ces deux forces dans le monde arabe. Une rencontre importante alors que tous ces mouvements font aujourd’hui les frais de la politique toute répressive égypto-saoudienne depuis le coup d’État contre le président Morsi au Caire en juillet 2013.
En posant son fils comme successeur direct, et en se séparant dans le même temps de son ministre des affaires étrangères, le roi montre sa volonté de confisquer le pouvoir au profit d'un seul clan, dans un contexte régional bouleversé par l'engagement saoudien au Yémen.
Ouvert depuis un siècle, le dialogue tantôt cordial – comme cette semaine lors de la visite d'État d'Erdogan à Téhéran – tantôt tendu entre les deux pays est l’un des rares facteurs d’apaisement dans la région, et pourrait offrir une solution politique de sortie de crise au conflit yéménite.
Le président de la République tunisienne, Béji Caïd Essebsi, est à Paris pour rencontrer François Hollande, lors d’une visite d’État de deux jours. La question de la dette tunisienne est de nouveau à l'ordre du jour, mais l’issue du sommet s’annonce une nouvelle fois décevante.
Au Yémen et face à l’Iran, l’Arabie saoudite a mis en œuvre une réplique en grand de son intervention à Bahreïn pour écraser le mouvement révolutionnaire en 2011. Un processus qui va modifier les rapports de force régionaux pour la décennie à venir.
La participation du parti musulman Ennahda au gouvernement tunisien mené par le parti Nida Tounes illustre l'alliance des deux formations qui, depuis 2011, ont évité d'entreprendre toute réforme de fond. Ce tête-à-tête est à peine troublé par le parti libéral Afek Tounes. Portrait, à Tunis, de cette nouvelle coalition au pouvoir pour cinq ans.
L’entrée en guerre de l’Arabie saoudite au Yémen, plongé dans la guerre civile, ouvre un nouveau front au Moyen-Orient dans la lutte que se livrent Riyad et Téhéran. L'Iran soutient la rébellion houthiste dont l'offensive met fin à un dialogue national qui laissait espérer un horizon pacifié.
3 000 à 4 000 Tunisiens partis en Syrie et en Irak, 500 revenus et 400 arrêtés, tels sont les chiffres communiqués par les autorités tunisiennes, pour évaluer la menace terroriste en Tunisie. Mais le phénomène ne date pas d’hier, pas même de la révolution.
Ancien directeur adjoint du Mossad, le service de renseignement israélien, le général à la retraite Amiram Levin fustige le dogme du tout sécuritaire défendu par Benjamin Netanyahou et estime qu’il est temps pour Israël de négocier pour permettre la création d’un État palestinien.
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Chères lectrices, chers lecteurs: Depuis janvier 2008, je couvrais pour Mediapart le Maghreb et le Moyen-Orient. Une mission qui, les premières années, fut à la fois exaltante et précaire, comme le sont les débuts des aventures.
Deux des témoins clés de l'enquête publiée en avril dans Mediapart sur l'ampleur et la responsabilité des purges dans l'inefficacité des services antiterroristes turcs ont été arrêtés après la tentative de coup d'Etat en Turquie. La répression engagée par Erdogan est désormais sans limite.
Jadis soutien actif de Ben Ali lorsqu'il était président du FMI, décoré par l'ancien dictateur tunisien, DSK, apprend-on dans Le Parisien, va se pencher «au chevet de la Tunisie» et «mettre ses compétences et son immense carnet d'adresses au service de la Tunisie».
Qu’est-ce que l’islam politique ? Qui sont les Frères musulmans ? À rebours d’une approche globalisante de l’islam politique, l’ouvrage dont j’ai eu le plaisir de diriger la rédaction et qui paraît ce jour a pour objectif de montrer que les organisations issues des Frères musulmans des différents pays du Maghreb et du Moyen-Orient ne constituent pas une seule et même entité mais prennent de multiples visages, qui s’opposent parfois radicalement.