Journaliste depuis l'an 2000, j'ai rejoint La Tribune en 2002 sur son site web, puis au service marché. Correspondant en Allemagne depuis Francfort entre 2008 et 2011, je suis devenu rédacteur en chef adjoint au service macroéconomie en charge de l'Europe jusqu'en 2017. Arrivé à Mediapart en mai 2017, j'y suis la macroéconomie, en particulier française.
Déclaration d’intérêts
Par souci de transparence vis-à-vis de ses lecteurs, les journalistes de Mediapart remplissent et rendent publique depuis 2018 une déclaration d’intérêts sur le modèle de celle remplie par les parlementaires et les hauts-fonctionnaires auprès de la Haute autorité de la transparence et de la vie publique (HATVP), instance créée en 2014 après les révélations de Mediapart sur l’affaire Cahuzac.
Le gouvernement insiste beaucoup dans sa communication sur les éléments progressistes que comportent les lois Pacte et de lutte contre la fraude fiscale, actuellement en discussion à l’Assemblée nationale. Mais derrière les beaux discours et les fausses promesses, l’exécutif impose une ligne pro-entreprises forte.
Le président de la République s’est penché sur la très grande pauvreté. Mais outre un jeu de bonneteau budgétaire, le chef de l’État a surtout confirmé son attachement à une politique génératrice d’inégalités.
La prospérité apparente de la Suède ne doit pas leurrer : le succès de la rhétorique d’extrême droite dans le royaume a aussi des origines économiques. Car le modèle suédois est de moins en moins égalitaire et social-démocrate.
L'Assemblée nationale examine depuis mercredi la loi Pacte, un catalogue de mesures diverses présenté par le gouvernement comme le « nouveau modèle économique pour la France ». Mais c'est surtout un texte libéral qui multiplie les concessions aux entreprises.
Le prélèvement à la source entrera bien en vigueur au 1er janvier 2019 avec une avance de crédit d’impôt destinée à rassurer le président de la République. Une solution de court terme prouvant que le seul problème qui suspendait la mesure ces derniers jours était le « capital politique » d’Emmanuel Macron.
Le gouvernement d’Édouard Philippe avait posé comme objectif principal de sa politique économique la redynamisation structurelle de la France. Pour le moment, on est très loin du compte.
Sur le plan de l’emploi comme sur le plan du pouvoir d’achat, le bilan de la gestion d’Emmanuel Macron est maigre, voire clairement négatif. Un point qui a pesé sur la consommation au premier semestre 2018.
Malgré son bilan, le président prétend persévérer car, dit-il, il est le premier à réformer et il faut du temps pour obtenir des résultats. Mais la crédibilité de ce récit se désagrège. Ne reste plus que l’arrogance.
Depuis Helsinki, Emmanuel Macron a confirmé qu'il attendait des « réponses précises » sur les conséquences du prélèvement à la source avant de décider définitivement de la réforme. Une hésitation tardive, étonnante et inquiétante.
En entrant dans le gouvernement Philippe, Nicolas Hulot avait fait le pari de réussir à imposer une politique de transition écologique dans un cadre néolibéral. Mais cette pensée a eu raison de ses ambitions et ne l’a mené qu’à des impasses.
Pour faire face à l’affaiblissement de la croissance, le gouvernement préfère, en vue de la préparation du budget 2019, préserver l’immense cadeau promis aux entreprises l’année prochaine et, ainsi, faire payer les bénéficiaires des transferts sociaux et les retraités.
Avec les débats autour de la loi Pacte, la question du rôle de l’entreprise dans la société a été relancée. Le code civil devrait désormais obliger à une prise en compte « des enjeux environnementaux et sociaux ». Une révolution de façade pour Mireille Bruyère, maîtresse de conférences en économie à l’université Toulouse-II Jean-Jaurès, et Benjamin Coriat, professeur d’économie à l’université Paris-XIII.
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Gilles Rotillon est décédé le 11 juillet dernier à l’âge de 79 ans. Il était bien connu de nos lecteurs par le blog qu’il rédigeait régulièrement sur Mediapart dans lequel il décryptait avec beaucoup d’acuité l’actualité économique et politique. En vrai marxiste authentique et non dogmatique, Gilles Rotillon pensait la sortie du capitalisme comme la seule voie possible, mais il refusait de tracer un chemin droit que les autres devaient suivre.
L'auteur étasunien Paul Mattick déploie dans son dernier ouvrage traduit en français l'idée que le retour de l'inflation est un symptôme d'une crise plus globale du capitalisme. Une crise de plus en plus complexe et dangereuse.
Henri Sterdyniak a discuté de la garantie d'emploi dans un post récent. Je lui réponds ici sur ce qui concerne mon texte qui accompagne celui de Pavlina Tcherneva.
L'ami et éditeur de Marx est né le 28 novembre à Barmen, aujourd'hui Wuppertal. Sa contribution a toujours été très discutée, mais elle est sans doute plus complexe que celle d'un simple « général » du marxisme.