Journaliste depuis l'an 2000, j'ai rejoint La Tribune en 2002 sur son site web, puis au service marché. Correspondant en Allemagne depuis Francfort entre 2008 et 2011, je suis devenu rédacteur en chef adjoint au service macroéconomie en charge de l'Europe jusqu'en 2017. Arrivé à Mediapart en mai 2017, j'y suis la macroéconomie, en particulier française.
Déclaration d’intérêts
Par souci de transparence vis-à-vis de ses lecteurs, les journalistes de Mediapart remplissent et rendent publique depuis 2018 une déclaration d’intérêts sur le modèle de celle remplie par les parlementaires et les hauts-fonctionnaires auprès de la Haute autorité de la transparence et de la vie publique (HATVP), instance créée en 2014 après les révélations de Mediapart sur l’affaire Cahuzac.
Le PIB français a progressé de 0,5 % au deuxième trimestre 2017, soit le même rythme que les deux derniers trimestres. Une amélioration qui tient avant tout à la hausse des exportations, mais qui ne valide pas la capacité du pays à résister à l'austérité programmée par le gouvernement.
L'État va exercer son droit de préemption pour prendre le contrôle de STX France, qui exploite les chantiers navals de Saint-Nazaire. Une décision « temporaire » qui ne change pas fondamentalement la politique libérale du gouvernement.
Le FMI a tressé des louanges à la politique du gouvernement français le 17 juillet dernier, à la grande satisfaction des deux locataires de Bercy. Mais ces conclusions s'opposent complètement avec les analyses passées de l'institution.
La baisse des aides personnelles au logement de 5 euros au 1er octobre a relancé la polémique sur l'efficacité de ces aides. Leurs contempteurs les trouvent inflationnistes et inefficaces. Mais les APL n'ont pas que des défauts et les réduire sans politique alternative relève de l'inconscience.
Malgré le tapis rouge déployé par le premier ministre Édouard Philippe, le secteur financier continue de préférer Francfort à Paris pour son redéploiement à la suite du Brexit. La France n'a pas dit son dernier mot, mais cette concurrence pour s'arracher les oripeaux de la City pourrait vite se révéler être une illusion.
La démission du chef d’état-major n’est que la première conséquence d’un choix économique : celui de l’abandon de l’équilibre initial du programme d’Emmanuel Macron. Ce programme avait pu apparaître comme une forme de dépassement des impasses du néolibéralisme. Mais la pratique signe le retour de l’austérité, annonçant des déceptions et des secousses politiques.
La Grèce s'apprête à faire de nouveau appel au marché pour financer sa dette, après trois ans d'absence et sept ans de crise. Mais ce retour n'a rien de l'épilogue d'une crise interminable. C'est bien plutôt une impasse de plus qui, cependant, met en relief l'exigence d'une réduction du stock de dettes.
Le gouvernement demandera sur le quinquennat un effort de réduction des dépenses de 13 milliards d'euros, trois de plus que prévu par le candidat Macron. L'équation sera rendue plus périlleuse par l'exonération de la taxe d'habitation et le financement des promesses du nouveau président.
Le président de la République a exigé le silence des armées, jeudi 13 juillet, sur sa politique budgétaire, affirmant qu’il était leur « chef ». Un argument d’autorité qui ne régle pas les problèmes de fond d’une politique de défense sans cohérence face à l’austérité budgétaire choisie.
Le président Macron convie Donald Trump à parader à ses côtés, histoire de bâtir une allégorie tout à son avantage : le manager du futur, forcément français, surclassant le Yankee, businessman à la papa.
Selon une étude de l’OFCE, les mesures fiscales du gouvernement profiteront surtout aux 1 % les plus riches. La preuve de l’attachement de l’exécutif à la théorie, désormais datée, du « ruissellement » de la richesse et de son refus de faire face au creusement des inégalités.
Le ministre de l’action et des comptes publics Gérald Darmanin a rendu public son projet de coupes budgétaires pour parvenir dès cette année à un déficit public de 3 % du PIB, en économisant 4,5 milliards d’euros. Les mesures dessinent un inversement des priorités de l’État, avec un effort colossal demandé aux secteurs de la défense et de la sécurité pour financer de futures baisses d’impôts.
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Gilles Rotillon est décédé le 11 juillet dernier à l’âge de 79 ans. Il était bien connu de nos lecteurs par le blog qu’il rédigeait régulièrement sur Mediapart dans lequel il décryptait avec beaucoup d’acuité l’actualité économique et politique. En vrai marxiste authentique et non dogmatique, Gilles Rotillon pensait la sortie du capitalisme comme la seule voie possible, mais il refusait de tracer un chemin droit que les autres devaient suivre.
L'auteur étasunien Paul Mattick déploie dans son dernier ouvrage traduit en français l'idée que le retour de l'inflation est un symptôme d'une crise plus globale du capitalisme. Une crise de plus en plus complexe et dangereuse.
Henri Sterdyniak a discuté de la garantie d'emploi dans un post récent. Je lui réponds ici sur ce qui concerne mon texte qui accompagne celui de Pavlina Tcherneva.
L'ami et éditeur de Marx est né le 28 novembre à Barmen, aujourd'hui Wuppertal. Sa contribution a toujours été très discutée, mais elle est sans doute plus complexe que celle d'un simple « général » du marxisme.