Retrouvez notre série rassemblant des chroniques sur des livres – fiction, essais, poésie, BD, jeunesse, etc. – qui ont inspiré l’équipe de Mediapart en 2021.
Cent vingt et un ans après sa mort, dans d’atroces souffrances et l’indifférence absolue, Wilde s’étale toujours en tête de gondole, que ce soit par ses œuvres, ou par celles parlant de lui. Auteur, critique, esthète, il aurait sans doute aimé ce roman graphique contant les trois dernières années de sa vie, sous l’encre sépia de Javier De Isusi.
Avec « Billy Wilder et moi », l’écrivain britannique nous entraîne sur le tournage de « Fedora », avant-dernier film du réalisateur hollywoodien. L’occasion d’évoquer le parcours de ce dernier avec humour, élégance et gravité, tout en donnant une furieuse envie de retourner au cinéma.
Un maître du manga macabre décrit une société à la dérive à travers les yeux de deux enfants qui vivent dans une baraque de phénomènes de foire. On pourrait avoir envie de détourner les yeux. Ce serait passer à côté d’une œuvre radicale mais empreinte de grâce et hantée par les figures religieuses.
La précieuse enquête sur les jeunes filles en milieu rural de la sociologue Yaëlle Amsellem-Mainguy explore l’ordinaire de leurs occupations, la construction de leur intimité dans un petit monde où tout se sait, et les ressorts de leur effacement social.
Pour l’Américaine Lisa Barretta, les dessins et la position sur le corps des tatouages peuvent bouleverser nos énergies et modifier notre vie. Sans suivre forcément ses préceptes, son ouvrage « Dans la peau. Le sens caché des tatouages » livre des significations inattendues.
Dans un roman graphique à mi-chemin entre documentaire historique et enquête journalistique, Derf Backderf revient sur la mort de quatre jeunes manifestants à l’université d’État de Kent (États-Unis, Ohio), « Kent State », lors d’un rassemblement contre la guerre du Vietnam en 1970. Une puissante dénonciation des violences étatiques et de l’actuelle militarisation des forces de l’ordre.
Le roman graphique de Léonie Bischoff fait découvrir l’écrivaine, rendue célèbre par son journal intime à la liberté rayonnante, à une période charnière de son parcours. La douceur des crayons de couleur n’efface pas la fougue et la flamboyance.
« Romance in Marseille », écrit en 1933, vient d’être publié pour la première fois. Dans la suite de son livre majeur, « Banjo », l’auteur jamaïcain décrit la vie de ces noirs venus d’Afrique, des États-Unis, de la Caraïbe, éblouis par « le port de rêve », ses bouges, ses filles et ses fêtes. C’est dans ce Marseille disparu que McKay explore la condition noire, l’injustice sociale et la sexualité.
En explorant l’immigration aux États-Unis, la romancière Laila Lalami parvient, dans « Les Autres Américains », à questionner notre rapport à l’Autre, au racisme et à nos racines. Le mythe du melting-pot est démonté avec brio par l’autrice.
L’historien Jean-Noël Jeanneney et l’éditeur Ivan Nabokov, dans leurs mémoires respectifs, offrent une plongée en apnée au plus proche et profond d’un XXe siècle révolu. Portraits en pied, art du détail qui tue, morceaux de bravoure garantis.
Dans son livre « Betty », l’autrice américaine Tiffany McDaniel raconte une généalogie de femmes meurtries par les violences sexuelles. Comme seuls remèdes : la beauté absolue de la nature, les racines indiennes et l’écriture.
Une évocation de la vie de Brunelleschi, bâtisseur de la Florence bouillonnante du Quattrocento (dont l’imposant dôme de la cathédrale), pose la question de l’auteur en architecture.
Il n'y a certainement pas de patron dans cette bande dessinée rageuse et authentique. Mais de la sororité, des actions émancipatrices... et la figure tutélaire d'Anne Sylvestre.
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L’Espagne commémore cette année les 50 ans de la mort de son dictateur, le 20 novembre 1975, dans un climat électrique. Plongée dans les batailles mémorielles du pays, alors que les extrêmes droites, du parti Vox à l’influenceur Alvise Pérez, séduisent chez les nouvelles générations, en particulier les…
Tout a commencé en 2021, quand une tragédie oubliée émerge de la mémoire familiale de la journaliste et réalisatrice Safia Kessas. Le 23 mai 1956, l’armée française aurait investi nuitamment trois villages de Kabylie, tout proches de celui de ses parents, et massacré impitoyablement en quelques heures…
Et si le pacifisme avait quelque chose à nous dire, dans notre monde englué par les guerres ? L’idée a quasiment disparu du débat public, elle a pourtant jalonné l’histoire du XXe siècle. De la Pologne à l’Algérie, en passant par le Libéria et la France, des voix percutées par les conflits se sont élevées…