L’ordonnance, rendue en référé, estime que le ministère de l’intérieur n’apporte pas la preuve que le mouvement ait cautionné des violences contre les personnes. Celles contre des biens « ont été en nombre limité » et revêtaient un « caractère symbolique » tout en s’inscrivant dans le cadre de la « désobéissance civile ».
Le juge administratif suprême s’est penché sur la demande de suspension en urgence du décret prononçant la dissolution du mouvement écologiste accusé par le gouvernement de provocation à des actes de sabotage. Il rendra sa décision avant la fin de la semaine.
Leurs actions, au fond des bosquets et des zones humides, ne sont pas spectaculaires. Les restaurateurs de rivières sont pourtant en première ligne d’un combat inégal pour réparer les erreurs du passé et lutter contre les effets du dérèglement climatique. Alors que le Parlement européen a adopté le 12 juillet une loi sur la restauration de la nature, Mediapart a suivi l’un d’eux au fil de l’eau.
C’est l’histoire d’une petite déviation routière dans les Pyrénées-Orientales : près de 33 millions d’euros pour 1,7 kilomètre de bitume à l’intérêt contestable. Un projet soutenu par Jean Castex quand il était à Matignon et mené par l’État, qui s’entête à construire une petite route de l’ancien monde malgré le dérèglement climatique dont le département est l’une des principales victimes.
Un plan de renouvellement forestier est en cours d’élaboration pour adapter la forêt française au changement climatique. Il est orienté autour d’une annonce phare d’Emmanuel Macron : planter un milliard d’arbres d’ici à dix ans. Mais derrière le coup de com’ se cachent des réalités beaucoup moins écologiques.
En 2005, la mairie de Châteldon a instauré la progressivité des tarifs de son eau potable, avec une première tranche gratuite, dans un but social et de sensibilisation à la rareté de la ressource. Alors qu’une généralisation de la pratique est en discussion à l’Assemblée, le maire Tony Bernard revient sur cette expérience qui a, selon lui, tenu toutes ses promesses.
Dans l’est du Puy-de-Dôme, le barrage hydroélectrique de Sauviat accumule depuis 120 ans des centaines de milliers de mètres cubes de sédiments gorgés de métaux lourds issus de l’activité industrielle de la région. De quoi provoquer une catastrophe s’ils étaient libérés. Ici, l’assèchement des rivières pourrait être une solution plutôt qu’un problème.
Alors que le réchauffement planétaire s’aggrave, l’industriel canadien Vermilion a demandé à l’État français son aval pour forer huit puits de pétrole au cœur de la forêt de La Teste-de-Buch, en Gironde. L’an dernier, ce massif forestier avait été ravagé par un mégafeu attisé par le dérèglement climatique.
Alors que l’Europe et les majors pétrolières se ruent vers le gaz, une nouvelle étude scientifique montre que ce combustible fossile est tout aussi néfaste que le charbon. Ces résultats ébranlent l’idée vantée par les industriels que le gaz serait une énergie de transition vers un avenir vert.
Mardi, des intempéries et des inondations ont tué au moins vingt personnes dans la région de Pékin et du Hebei. Près de 600 000 habitants se retrouvent en situation de détresse, selon les autorités. Le réchauffement global va rendre les cyclones de plus en plus dévastateurs.
Ce 2 août, l’humanité a consommé toutes les ressources que la Terre peut lui fournir en un an, selon l’organisation Global Footprint Network. Ce « jour du dépassement » survient cinq jours plus tard que les années précédentes, en raison essentiellement d’une nouvelle méthode de calcul. Explications.
Depuis plus de 40 ans, près d’un million et demi de tonnes de résidus radioactifs sont stockées sur le site de l’ancienne mine d’uranium des Bois noirs, à cheval entre les départements de l’Allier et de la Loire, avec pour seule protection le couvert d’une lame d’eau de quelques mètres de profondeur. À l’heure du dérèglement climatique, des aménagements majeurs s’imposent.
Face aux températures qui dépassent les 43 degrés tous les jours depuis plus d’un mois, il y a ceux qui peuvent se protéger de la chaleur et les autres. Reportage dans le sud des États-Unis, en Arizona.
Avec le soutien de la chambre d’agriculture, un collectif d’exploitants a lancé des études pour le creusement dans le Puy-de-Dôme de deux des plus grandes retenues d’eau de France. Les céréaliers assurent qu’ils emploieront des techniques moins contestées qu’à Sainte-Soline, mais ils peinent à convaincre des opposants nombreux et motivés.
Alors qu’il engage son pays vers les énergies propres, Joe Biden entend poursuivre l’extraction des énergies fossiles. Car la sobriété est la grande absente du débat américain, où l’on préfère développer la capture de CO2. Second volet de notre chronique.
Les négociations internationales sur l’exploitation minière des grands fonds se sont achevées, vendredi, dans l’incertitude. Un consensus scientifique appelle au moratoire. Entretien avec la professeure de biologie marine au Muséum national d’histoire naturelle, Sarah Samadi.