Le feuilleton de la subvention européenne accordée, ou non, au barrage de Sivens, est exemplaire de l’égarement de la puissance publique sur ce dossier, devenu dramatique depuis la mort de Rémi Fraisse. Aujourd'hui, le processus de concertation est dans l’impasse.
Le gouvernement a discrètement donné le coup d'envoi de la privatisation d'Adoma (ex-Sonacotra). L'État se désengagerait partiellement au profit de la Société nationale immobilière, filiale de la Caisse des dépôts. Syndicats et associations concernés craignent que les logiques de marché ne l'emportent sur celles de l'intérêt général.
Après la mort de Rémi Fraisse, le ministère de l’intérieur a soutenu à plusieurs reprises que les grenades offensives n’avaient jamais tué personne auparavant. Comment expliquer ce déni collectif, alors qu’une grenade offensive avait été sérieusement mise en cause dans la mort de Vital Michalon en 1977 ? Mediapart a enquêté et retrouvé les rapports judiciaires sur la répression brutale de 1977.
Au moment même où Areva négocie le rachat d’Uramin, le groupe monte un grand projet du nom de Songaï. Son objectif : bâtir une grande holding minière, basée en Afrique du Sud, qui travaillerait dans toute l’Afrique avec des filiales nationales, associant des intérêts privés africains. Les gisements d’Uramin serviront de point d’appui à la création de ces premières joint-ventures. Mais là où Areva affichait l’ambition d’exercer son métier minier autrement, ces créations vont faire resurgir les pires pratiques de la Françafrique.
La multinationale de l’énergie EON construit la plus grosse centrale électrique au bois en France, symbole de sa réorganisation autour des renouvelables. Mais le site de Gardanne incarne les dérives d’une transition énergétique mal menée.
Alors que les universités et la recherche crient famine, Bercy a décidé d'accorder 274 millions d'euros à un programme de recherche et développement sur les nanotechnologies à Grenoble. Or ce programme intéresse directement l'actuelle secrétaire d'Etat à l'enseignement supérieur, Geneviève Fioraso, et son compagnon, haut cadre au CEA.
Le président d’honneur du Front national a expliqué à Mediapart avoir d’ores et déjà décroché un nouveau financement pour son micro-parti Cotelec, dont il n'a pas communiqué le montant. Après l’emprunt de 9 millions auprès de la First Czech Russian Bank (FCRB), et celui de 2 millions de la société chypriote Vernonsia, c’est donc le troisième emprunt obtenu en Russie. « Je peux même vous dire que j’étais emprunteur de 20 millions », a dévoilé Le Pen.
Année après année, l'armée israélienne s'est «théocratisée». Les rabbins se font désormais inspecteurs des casernes et négocient les missions et le statut des soldats avec les hauts gradés. Cette présence désormais massive de religieux ultra-orthodoxes pose le problème du rôle politique de l'armée et de son attitude si elle reçoit un jour l’ordre d’évacuer les 500 000 colons de Cisjordanie et de Jérusalem-Est.
Dans les Bouches-du-Rhône, le sénateur réélu et multi-mis en examen Jean-Noël Guérini (ex-PS) est accusé d'utiliser l'aide aux communes pour entretenir les allégeances des 119 maires du département, de gauche comme de droite.
Quatre jours avant le second tour de l’élection présidentielle de 2007, les responsables d’Areva ont passé un accord à Londres avec les vendeurs de la société canadienne pour fixer le calendrier de l’OPA, comme le révèle un mail interne publié par Mediapart. Les autorités de tutelle ont alors été totalement maintenues dans l’ignorance. Cet accord fixe tout sauf le prix. La spéculation sur le titre, alimentée par les vendeurs eux-mêmes, redoublera après cet engagement.
Après avoir expliqué avoir été « contrainte » de se tourner vers la Russie, Marine Le Pen a dévoilé lundi cinq réponses de banques. Mais le FN se refuse à rendre publics ses contrats de prêts en Russie. Pour obtenir ces financements, le parti d'extrême droite a mobilisé une galaxie d'intermédiaires et d'oligarques. Enquête sur les principaux acteurs de cette opération.
Emmanuel Macron prétend que l'aéroport de Toulouse restera contrôlé à 50,1 % par des actionnaires publics. Mediapart publie des fac-similés du pacte d'actionnaires secret qui attestent du contraire : les trois membres du directoire seront désignés par les investisseurs chinois. Et l'État a signé une clause stupéfiante, s'engageant à soutenir par avance toutes leurs décisions.
Le Mali reste un pays sous tutelle où le renouveau politique tant espéré n'a pas encore eu lieu. Il symbolise aussi l'échec d'une vision française très militaire et peu politique.
Jean-Luc Baillet, directeur général du Carré du Temple à Paris (IIIe), a été poussé dehors par le maire d'arrondissement, Pierre Aidenbaum. C'est l'échec d'une politique culturelle instrumentalisée, privatisée, avilie. Arrêt sur révocation...
Pour contrôler les dépassements d’honoraires, le gouvernement fixe de nouveaux critères pour encadrer les contrats santé. Hélas, personne n’y croit : ils risquent d’encourager les plus riches à souscrire une surcomplémentaire santé, ou pire, décourager les plus pauvres d’en souscrire une toute simple. Chronique d’une impuissance publique.