Derrière l’inventeur des Vieilles Charrues et le sauveur de l’hôpital local, devenu leader de la colère bretonne, se cache un personnage parfois autoritaire et brutal. Premier volet de notre enquête sur le maire de Carhaix, consacré à sa pratique du pouvoir à l'heure où le premier ministre est attendu à Rennes pour signer « le pacte d'avenir pour la Bretagne ».
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C'étaitC'était le 30 novembre dernier. À Carhaix, dans le Finistère, les « Bonnets rouges » déroulaient l'acte deux de leur résistance pour « vivre, décider et travailler en Bretagne ». Au sud de la ville, sur le site de Kerampuilh, où se joue chaque été depuis plus de vingt ans le festival des Vieilles Charrues, 30 000 personnes jouaient des coudes en buvant de la bière, entonnaient avec Gilles Servat « la Blanche Hermine » l'hymne officieux des régionalistes bretons et infligeaient des cartons rouges à « l'État central », devant près de deux cents journalistes, dont la BBC.