Le président PS des Bouches-du-Rhône, trois fois mis en examen, a finalement décidé de quitter le PS. Mediapart chronique depuis des années ses différentes affaires.
Le Sénat a décidé, mardi 12 novembre, la levée de l'immunité parlementaire du sénateur (PS) Jean-Noël Guérini, président du conseil général des Bouches-du-Rhône. Retour sur l'enquête marseillaise qui a commencé par un simple contrôle fiscal et a mis au jour, selon la justice, une organisation au « caractère “mafieux” ».
L’affaire Guérini, toujours en cours d’instruction, a l’intérêt de présenter un catalogue des failles du code des marchés publics. Ou comment fausser un appel d’offres en respectant – en apparence du moins – les procédures de passation de marchés. Enquête en partenariat avec le Ravi.
Jean-Claude Gaudin annonce son alliance avec deux maires de secteur sortants dont la guériniste Lisette Narducci. Il table sur un quasi grand chelem le 30 mars. C'est la preuve d'un « pacte de filous » entre Gaudin et Guérini, dénonce le socialiste Mennucci, en difficulté dans sa propre mairie.
Depuis 2009, plusieurs enquêtes visant l’indéboulonnable président PS du conseil général des Bouches-du-Rhône n’en finissent pas de plomber la gauche marseillaise. Le PS tergiverse, tandis que la justice avance lentement dans ce dossier tentaculaire.
Dans l'affaire Guérini, le procureur de la République de Marseille a élargi le 31 mai 2013 la saisine du juge Duchaine, en lui demandant de se pencher sur deux ports de plaisance sur lesquels le clan Barresi aurait tenté de mettre la main avec l’appui des frères Guérini.
Au rythme des affaires judiciaires impliquant des élus socialistes des Bouches-du-Rhône, dont le président du conseil général, à nouveau mis en examen lundi, les déplacements du président et des membres du gouvernement socialiste prennent depuis un an l’allure de casse-tête. De l'art de l'esquive…
Le président (PS) du conseil général des Bouches-du-Rhône est convoqué lundi dans le cadre d'une information judiciaire portant sur des marchés publics présumés frauduleux. Lors de sa garde à vue début avril, le sénateur avait joué les ébahis, s’indignant que personne ne l’ait alerté sur les nombreuses interventions de son frère dans les affaires du département.
En 1990, l'office HLM des Bouches-du-Rhône, présidé par Jean-Noël Guérini, attribue un marché de plus de 5 millions d'euros à une société inconnue au bataillon, la Somedis, qui était en outre la plus disante. Or, selon des témoignages recueillis par les gendarmes en 2011, le vrai fondateur de cette société n'est autre qu'Alexandre Guérini, qui la revendra, dix ans plus tard, 33,3 millions d'euros à Veolia.
L'histoire de la décharge de La Vautubière, gérée par une société d'Alexandre Guérini, est un résumé du système Guérini. Avec, en bout de course, des millions d'euros sur des comptes au Luxembourg.
Le Sénat doit examiner le 12 décembre une nouvelle demande de levée d'immunité parlementaire du sénateur (PS) Jean-Noël Guérini, président du conseil général des Bouches-du-Rhône.
La commission Jospin préconise d'interdire pour les parlementaires tout cumul avec un mandat exécutif local. Un des enjeux est de mettre fin au mécanisme dit d'« écrêtement » qui permet à l'élu de reverser, selon son bon vouloir, ses surplus d'indemnités à des proches. Exemple dans les Bouches-du-Rhône.
Le premier secrétaire Jean-David Ciot, proche de Jean-Noël Guérini, garde la haute main sur le PS des Bouches-du-Rhône, englué dans les affaires. Mais la perspective de primaires municipales et d’une commission d’éthique entretient le maigre espoir des rénovateurs.
Ce sont désormais la gestion et l'attribution des ports de plaisance de la région marseillaise qui sont dans le viseur de la justice, ouvrant un nouvel épisode de l'affaire Guérini. Une enquête préliminaire a été ouverte. Une note des enquêteurs évoque un «système mafieux».
Après des mois d'écoutes téléphoniques et une nouvelle volée de perquisitions et d'auditions de fonctionnaires du conseil général, les juges marseillais Pierre Philipon et Charles Duchaine disposent de solides éléments à l'encontre du président du conseil général des Bouches-du-Rhône. Détail.
En mars 2010, lors d'une réunion du groupe socialiste marseillais, une passe d'armes a opposé Jean-Noël Guérini et Patrick Mennucci, au sujet des affaires commençant à agiter la Canebière. Mediapart diffuse l'enregistrement intégral de l'échange, viril, où le patron du PS local et président du conseil général met en garde ses camarades.
Les écoutes téléphoniques menées par les enquêteurs en 2009 dessinent un portrait d'Alexandre Guérini, patron de plusieurs décharges dans les Bouches-du-Rhône. Il pratique l'entrisme dans les institutions pilotées par la gauche, usant et abusant de son statut de frère du président du conseil général et arrachant emplois, logements, subventions. Extraits.