Officiellement, Nicolas Sarkozy a demandé ce mercredi de la retenue et de la «dignité» à ses troupes dans l'affaire Strauss-Kahn. En privé, il regrette que ce scandale «arrive trop tôt». L'Elysée avait bâti un argumentaire pour contrer DSK. Avait-il amassé des dossiers sur son rapport aux femmes? «Si DSK revient, des affaires sortiront (...) Dès qu'il partira en campagne, il se prendra des Exocet», avait prévenu le président en janvier.
Mercredi, les médias ont repris en boucle le résultat d'un sondage CSA, estimant que 57% des Français croient DSK victime d'un complot. Mais cette question n'enfreint-elle pas la loi sur la présomption d'innocence, qui interdit les enquêtes d'opinion sur «la culpabilité»?
La jeune femme qui accuse Dominique Srauss-Kahn de tentative de viol est entendue par le Grand Jury, nouvelle étape de la procédure visant à valider les chefs d'accusation. Détenu à Rikers Island, Dominique Strauss-Kahn a été placé sous surveillance anti-suicide.
L'affaire DSK va traumatiser le PS pour on ne sait combien de temps encore, ouvrant une inquiétante phase d'incertitude à un an de 2012. Mais en Italie la gauche renaît aux municipales, offrant à son homologue française un modèle pour surmonter son désarroi.
Depuis des mois, ils préparaient le grand retour de DSK en France. Ils avaient tout prévu. Sauf l'imprévisible. Le pool de communicants d'Euro RSCG formé autour du patron du FMI est en panne depuis son arrestation à New York. Décryptage d'une stratégie en berne.
Maintenu en détention jusqu'à l'audience du 20 mai, Dominique Strauss-Kahn encourt entre 15 et 74 ans de prison. Les journaux anglo-saxons pointent du doigt la «culture du silence» des médias français.
L'affaire DSK ne concerne pas que la personne privée Dominique Strauss-Kahn. Elle est un fait politique majeur qui menace d'engloutir le parti socialiste et, avec lui, toute la gauche s'il ne réagit pas de toute urgence. Parti pris.
Incrédules, en colère ou désemparés, les adhérents socialistes du fief rocardo-strausskahnien des Yvelines ont fait comme si, en débattant du projet socialiste.
The prosecution of Dominique Strauss-Kahn, replete with a whopping litany of criminal charges, spotlights in the worst way - violence and worldwide voyeurism - what France has never been able to face squarely: the nation's connivance in what are conventionally blue-pencilled as the frasques, or ‘escapades', of its political personnel, writes Antoine Perraud.
La présidente du FN se présente comme la seule à condamner un «système en France» qui protège une «vérité» «connu(e) de tous, caché(e) par tous» et tente de s'emparer du flambeau de la défense des droits des femmes.
Le patron du FMI a été entendu par un juge ce lundi après-midi. Le tribunal a refusé sa demande de libération conditionnelle assortie d'une caution d'un million de dollars. DSK restera en détention jusqu'au 20 mai au moins. La police a procédé à des prélèvements d'ADN alors que la femme de chambre l'a formellement identifié. Ses avocats annoncent une longue bataille.
Le retrait forcé du socialiste français, allié du premier ministre Georges Papandréou, complique encore la crise grecque et la survie de la zone euro. A la veille d'une réunion de l'Eurogroupe, lundi à Bruxelles, décisive pour une éventuelle rallonge de l'aide à la Grèce.
L'arrestation de Dominique Strauss-Kahn, inculpé pour tentative de viol, a provoqué un «coup de tonnerre» dans le ciel socialiste, selon l'expression de la première secrétaire, Martine Aubry. Elle risque en effet d'empêcher la candidature du chouchou des sondages à la primaire, dont le calendrier avait pourtant été élaboré sur mesure pour le directeur général du FMI.
En pleine crise de dette souveraine dans la zone euro, le FMI sera déstabilisé par l'inculpation à New York de son directeur général. Sans préjuger de l'issue de la procédure, l'institution paye la nomination d'un homme politique à sa tête. Analyse.