En 2013, Rachida Dati a prévenu Brice Hortefeux des révélations qu’elle pourrait faire au sujet de « l’argent liquide » qu’il a « perçu pour organiser des rdv auprès de Sarko lorsqu’il était président », et « des relations tout aussi liquides » qu’il a eues « avec Takieddine », l’un des intermédiaires de l’affaire libyenne.
Officiellement, l'ancien premier ministre libyen Choukri Ghanem a été victime d’une crise cardiaque, puis s’est noyé dans le Danube en avril 2012. À l’époque, des mails échangés par Hillary Clinton, alors chef de la diplomatie américaine, et ses conseillers évoquaient une mort « hautement suspecte ».
Des écoutes ordonnées par la justice lèvent une partie du voile sur l’intermédiaire Alexandre Djouhri. Ce proche de Claude Guéant met quotidiennement à contribution l’ancien patron du renseignement intérieur, Bernard Squarcini. Il est aujourd’hui au cœur de l’affaire des financements libyens.
L’ancien ministre du pétrole libyen Choukri Ghanem, retrouvé noyé dans le Danube en avril 2012, a laissé derrière lui un carnet de notes actuellement exploité par la justice. L’ancien dirigeant y a détaillé, le 29 avril 2007, une série de trois versements destinés à la campagne présidentielle de l’ancien chef de l’État.
L’authenticité du document officiel libyen révélé en 2012 par Mediapart et attestant d’un accord de financement de la campagne présidentielle de Nicolas Sarkozy en 2007, à hauteur de 50 millions d’euros, n’est pas contestée par la justice française. C’est le sens de l'ordonnance de non-lieu rendue, le 30 mai, au bénéfice de Mediapart par les magistrats chargés d’instruire la plainte de l’ancien président pour faux et usage de faux.
Des notes de la DGSE consultées par Mediapart retracent l’épisode de la défection de Bachir Saleh, le directeur de cabinet de Mouammar Kadhafi, lors de la chute du régime libyen en 2011. L’homme clé des financements occultes demande aux agents français l’aide de l’homme d’affaires Alexandre Djouhri. Ce dernier a récemment été perquisitionné par le juge Tournaire.
Des vérifications téléphoniques prouvent que l’intermédiaire Alexandre Djouhri, proche de Claude Guéant, a bien organisé l’exfiltration de Paris vers le Niger du dirigeant libyen Bachir Saleh, sous le coup d’un mandat et d'une notice rouge d’Interpol, en 2012. Le tout en présence de l’ancien patron des services secrets intérieurs, Bernard Squarcini.
Alors que l’ancien ministre de l’intérieur assure avoir obtenu, en 2008, 500 000 euros de la vente de deux tableaux d’un maître néerlandais, les investigations révèlent que le banquier soupçonné d’avoir effectué le virement en sa faveur, Wahib Nacer, était l’un des gestionnaires des comptes de Bachir Saleh, le patron du puissant fonds d’investissement libyen en Afrique.
L'ancien n° 2 de l’Élysée et ancien ministre de l’intérieur est désormais, pour les juges, le suspect n° 1. Il a été mis en examen, samedi 7 mars, pour « blanchiment de fraude fiscale en bande organisée », « faux » et « usage de faux », dans un volet de l’affaire des financements libyens de Nicolas Sarkozy. À travers lui, c’est bien sûr le bras droit de l’ancien président de la République qui est poursuivi.
La confirmation judiciaire des soupçons de financement de l’ancien président de la République française Nicolas Sarkozy par la dictature libyenne du défunt Mouammar Kadhafi est une nouvelle d’importance. Révélée par Mediapart il y a trois jours, elle est pourtant absente des fils d’agence et de toutes les chaînes d’information en continu. Afin de secouer cette injustifiable indifférence, nous publions l’intégralité du document ignoré par la plupart des médias.
Les juges chargés d’enquêter sur le document publié par Mediapart concernant les financements libyens de Sarkozy en 2007 ont désigné un collège d’experts en écritures. Rendue le 6 novembre, la conclusion des trois graphologues est formelle : la signature figurant sur le document est « de la main de Moussa Koussa », l’ancien chef des services secrets du régime libyen.
En mai 2011, Pierre Marziali, un ancien militaire français reconverti dans le privé, est tué à Benghazi par des hommes cagoulés. Son associé et ami Robert Dulas raconte dans un livre, Mort pour la Françafrique (Stock), l’histoire de leurs contacts avec le régime libyen. À la tête de la société militaire privée Secopex, les deux hommes avaient recueilli en mars 2011 les aveux du premier ministre de Kadhafi sur l’argent remis aux Français sous la présidence Sarkozy.
Dès son premier voyage officiel en Libye en octobre 2005, Nicolas Sarkozy a demandé un appui financier à Mouammar Kadhafi lors d’une rencontre en tête-à-tête, selon Ziad Takieddine, présent sur place ce jour-là. Peu après, Brice Hortefeux rencontrait secrètement Abdallah Senoussi, acteur clé de la corruption franco-libyenne, lors d’un déplacement à Tripoli. L’enquête des juges permet de reconstituer petit à petit la mise en place d’un financement occulte en 2007.
Un rapport de synthèse de la gendarmerie accrédite l’authenticité du document officiel libyen, révélé par Mediapart, sur le financement occulte de Nicolas Sarkozy en 2007. Entendu au Qatar par les juges, l’ancien chef des services secrets du régime Kadhafi, Moussa Koussa, a de son côté affirmé que le contenu du document « n’(étai)t pas faux ».
L''ex-chef d'État s'en prend vivement à la justice et au pouvoir socialiste. Il crie à une « instrumentalisation politique » de la justice et vise l'une des deux juges en charge de l'affaire Azibert-Hezog, espérant faire oublier les graves soupçons qui le concernent personnellement.
De nouvelles écoutes judiciaires montrent que Nicolas Sarkozy s'est inquiété l'été dernier du peu de coopération de l'actuel patron de la DCRI dans l'affaire Kadhafi pour l’informer des développements des enquêtes en cours. Les juges sont par contre parvenus à identifier une possible “taupe” de l'équipe Sarkozy, Tristan H., travaillant sur les questions libyennes dans les services secrets. Ils s'interrogent aussi sur le rôle d'un cadre dirigeant d'EADS.