Un an après le premier feu vert du Comité d’éthique, la promesse d’Emmanuel Macron d’ouvrir la PMA à toutes les femmes ne s’est pas encore transformée en processus législatif. Malgré la multiplication des consultations, les lignes des pro et anti n’ont pas bougé. Certains commencent à s’impatienter.
Dans un avis consultatif rendu public mardi 27 juin, le Comité consultatif national d'éthique se dit favorable à l'ouverture de l'assistance médicale à la procréation aux couples de femmes ainsi qu'aux femmes seules. Il reconnaît une « rupture d'égalité ». Mais il reste opposé au recours à des mères porteuses.
Pour la deuxième fois, le Comité consultatif national d’éthique se dit favorable à l’ouverture de la PMA pour les couples de lesbiennes et les femmes seules. Cette réforme doit désormais être discutée dans le cadre du projet de loi de bioéthique au premier trimestre 2019.
Plus de 700 travaux ont été consacrés à l'homoparentalité depuis les années 1970, dont une partie au développement des enfants. Que démontrent-ils ? Mediapart s'y est plongé
Depuis fin janvier, les états généraux de la bioéthique se penchent sur l’ouverture de la PMA aux couples de lesbiennes et aux femmes seules. C’est l’occasion, selon la sociologue Martine Gross et la juriste Laurence Brunet, de repenser le lien de filiation qui reste souvent confondu en France avec le lien génétique.
La ministre des solidarités et de la santé Agnès Buzyn a renvoyé à fin 2018 (révision de la loi de bioéthique) l’ouverture de la procréation médicalement assistée (PMA) aux couples de lesbiennes et aux femmes seules. La voie est libre pour la mobilisation des opposants, redoutent les associations féministes et LGBT.
Après l’avis du Comité d’éthique sur la PMA et la GPA, le débat sur l’homoparentalité et sur la filiation n’a pas tardé à resurgir. L’historienne américaine Camille Robcis décortique dans un livre les spécificités du débat français. Un débat où se mêlent tradition familialiste issue du catholicisme et universalisme républicain.
Poursuivi pour la première fois devant la Cour européenne des droits de l’homme, l’État a récemment rappelé les raisons de son opposition à la PMA en invoquant le droit… et la « nature » : célibataires et homosexuels « ne sont pas, par nature, en capacité de procréer ». Il admet toutefois que ce refus constitue « une ingérence » dans la vie privée.
À Nice, le débat sur l’ouverture de la PMA à toutes les femmes s’est déroulé sans qu'on entende les lesbiennes et les femmes célibataires. Lors de ces états généraux de la bioéthique, la présence de personnes proches de la Manif pour tous est en revanche massive.
Le Comité d’éthique a lancé jeudi des états généraux pour sonder la société française sur les questions soulevées par les avancées scientifiques, ainsi que sur des sujets de société : médecine prédictive, ouverture de la PMA à toutes les femmes, suicide assisté, etc. Son président, Jean-François Delfraissy, veut en faire une expérience de « démocratie participative ».
C'est la bête noire de la droite réac qui défile depuis un an et demi. C'est devenu celle de François Hollande, qui a cassé la loi famille à cause d'elle : la PMA, pour procréation médicalement assistée, nourrit tous les fantasmes. Pourtant, elle existe depuis quarante ans, réservée à certains couples hétérosexuels.
En plein débat sur le mariage pour tous, Jean-Marc Ayrault a sèchement recadré sa ministre de la famille au sujet de la PMA pour les couples de femme. Un sujet sur lequel le gouvernement joue la montre et envoie des signaux contradictoires depuis des mois. Certains députés parlent déjà d'un « enterrement ».
Les services de l'Assemblée ont rejeté ce week-end l'amendement déposé par quinze députés PS qui souhaitaient pousser le gouvernement à s'engager dès le vote du texte «mariage pour tous» sur la procréation médicale assistée (PMA) pour les couples de femmes.
Alors que les pro-« mariage pour tous » descendent dans la rue aujourd'hui, deux ministres ont confirmé que les couples de femmes auront prochainement droit à la procréation médicalement assistée. Mais à l’Élysée, le chef de l’État et plusieurs de ses proches hésitent. Selon nos informations, le comité national d’éthique va demander des « états généraux » sur la question.
Les députés renoncent à introduire la procréation médicalement assistée pour les lesbiennes dans le projet de loi sur le mariage pour tous. Le gouvernement s'est engagé dans une loi sur la famille, votée en 2013.
Réunion très animée ce mardi du groupe PS. Les députés socialistes se sont écharpés sur l'accès des couples de femmes à la procréation médicalement assistée. Le groupe doit arrêter sa position mercredi.