Près de cinq cents personnes ont écouté, trois heures durant, témoignages et appels. Les organisateurs espèrent continuer à faire converger militants associatifs des quartiers, citoyens musulmans et gauche plus traditionnelle.
Les divers événements organisés ces jours-ci pour dénoncer le racisme et commémorer la Marche pour l'égalité sèment le doute sur le combat antiraciste. Est-il moribond ou déjà mort ? N'a-t-il pas oublié de se réactualiser ? Grosses structures et partis politiques patinent, mais sur le terrain des milliers de militants, anonymes, s'activent.
Trente ans après la Marche des beurs, les habitants des quartiers populaires restent à l’écart des décisions politiques. La sociologue Marie-Hélène Bacqué et Mohamed Mechmache, le fondateur d'ACLEFEU, viennent de transmettre au ministre délégué à la ville des propositions pour leur redonner du pouvoir.
Un quartier pauvre de la banlieue parisienne raconté par des habitantes qui en ont assez que d’autres parlent à leur place : tout juste sorti en librairies, Femmes des quartiers populaires, en résistance contre les discriminations (Le Temps des cerises) fait le pari de l’intelligence collective et participative, à un moment où le gouvernement, cherchant à réformer la politique de la ville, découvre les vertus de l’empowerment.
Disant n'être pas venu « passer au Kärcher le quartier », le ministre s'est refusé à tout « procès de la police », que des riverains jugent « odieuse » et « provocatrice ».
En France, diverses associations et collectifs entendent s'appuyer sur les événements de Ferguson (États-Unis) et sur la mort du militant écologiste Rémi Fraisse pour imposer la question des violences policières dans le débat public. Avec l'objectif de faire converger diverses luttes, et d'être davantage écoutés par les acteurs politiques.
Une étude menée au printemps 2012 auprès d’étudiants d’Île-de-France confirme que les contrôles d’identité ciblent davantage les étudiants « non-blancs ». Certains marqueurs vestimentaires – casquette, jogging et capuche – ont un impact tout aussi important.
Alors que Marie-George Buffet et le collectif Stop contrôle au faciès ont présenté mercredi une proposition de loi sur le sujet, l’application de la promesse n°30 de François Hollande fait l’objet d’une lutte au sein du gouvernement. Des voix sont nombreuses qui veulent imposer une réforme à Manuel Valls.
Alors que les banlieues sont réapparues dans la campagne présidentielle, le sociologue Renaud Epstein dresse un bilan critique de la rénovation urbaine et de la politique de la ville, notamment en raison du manque de participation des habitants et de l'accroissement de la ségrégation.
Mohamed Mechmache est le président de l’association AC LE FEU, qui s’est créée à Clichy-sous-Bois à la suite des révoltes urbaines de 2005. Pour Mediapart, il fait le point sur l’usage des banlieues par les candidats pendant cette campagne présidentielle. « La République, à force d’ostraciser et d’exclure, ne contribue-t-elle pas à créer du pétage de plomb, de la manipulation, du mal-être ? » demande-t-il.
Député de Seine-Saint-Denis, Patrick Braouezec est de nouveau candidat, sous les couleurs du Front de gauche, aux élections législatives de 2012. Entretien à l’occasion de la publication de Mais où va la ville populaire ? où il est question de l’avenir de la politique de la ville, des effets de la rénovation urbaine sur les quartiers populaires et de la responsabilité du PCF dans le manque de renouvellement des élus.
En définissant un projet de politique de la ville, l'équipe de Hollande veut en finir avec les dispositifs dérogatoires et les annonces de plans Marshall jamais appliqués. Un vaste ministère pouvant peser face à Bercy serait créé.
Des années de négociations, de disputes et de désillusions n’auront pas eu raison de leur détermination. Le week-end dernier, les militants associatifs du Forum social des quartiers populaires (FSQP) ont présenté le FCP (Force citoyenne populaire).
Depuis une trentaine d’années, Didier Ménard est généraliste à la cité des Francs-Moisins. Rencontre avec ce docteur hors norme, qui dresse un tableau accablant de l'accès aux soins dans les quartiers populaires.
Ce week-end à Montpellier, la troisième édition du Forum social des quartiers populaires marque peut-être l'avènement d'un nouveau parti dans le champ de la gauche. Ce passage à l'acte politique, vers la création d'un «parti des banlieues», marque aussi le souhait de «laisser une trace» pour toute une génération militante aujourd'hui quasi-cinquantenaire et écœurée par les récupérations de la gauche. Entretien sonore avec trois intervenants.