Comment peut et va réagir Washington face à la crise ukrainienne ? Plusieurs options, notamment des sanctions économiques, sont débattues. Mais la marge de manœuvre de Barack Obama paraît faible.
Dans la capitale de la Crimée, Simferopol, vivent des populations aussi bien de souche russe, ukrainienne que tatare. Si les derniers événements attestent d'une prise de pouvoir par les organisations pro-russes, les habitants ne parlent pas tous d'une même voix. Même si traditionnellement, on a ici les yeux tournés davantage vers la culture russe que le nationalisme ukrainien. Reportage de notre envoyée spéciale en Crimée.
Sébastopol est au centre des tensions entre Ukraine et Russie alors que des milices armées ont pris son aéroport et que des mouvements pro-russes menacent de sécession. Cette ville militaire a pourtant une histoire singulière : elle veut plus que tout préserver son héritage d'avant-poste d'un empire disparu.
Comment en est-on arrivé là ? Pour comprendre ce qui se passe en Crimée, nous avons rencontré l'historien et politologue Alexandr Farmantchouk. Cet ancien dissident, passé par la politique, travaille actuellement à la rédaction d'un ouvrage sur la Crimée.
La capitale régionale de la Crimée, Simferopol, vit depuis dimanche dans un calme qui n'est qu'apparent. Une armée sans insigne, de fait constituée par les forces spéciales russes, contrôle tous les sites stratégiques de la péninsule et bloque les casernes des troupes ukrainiennes, imposant à cette région de deux millions d'habitants une occupation qui ne dit pas son nom. Reportage de notre envoyée spéciale.
La Suisse traque les fonds du clan Ianoukovitch, le président déchu. Une plainte contre l'opposante Ioulia Timochenko, elle aussi soupçonnée de malversations, est par ailleurs examinée. Mediapart détaille les montages offshore qui ont permis la fortune des uns et des autres.
La crise ukrainienne a provoqué malaise et hésitations, lors d'un colloque organisé, samedi 1er mars, à Madrid, sur les mouvements sociaux dans l'Union. Une preuve de plus des difficultés entre Européens et Ukrainiens.
La tension s'exacerbe entre Moscou et Kiev. Le nouveau ministre de l'intérieur ukrainien accuse les forces russes « d'invasion » en Crimée. Cette petite république autonome, à l'extrême sud du pays, est fortement russophile et plusieurs camps s'y affrontent sur fond de manœuvres militaires russes à la frontière. À Sébastopol comme à Simferopol, la capitale régionale, on joue Moscou contre Kiev. Reportage de notre envoyée spéciale.
Le premier ministre ukrainien a qualifié de « déclaration de guerre » la présence de forces russes en Crimée. Les réservistes ont été mobilisés et l'espace aérien fermé. La communauté internationale demande à Vladimir Poutine de retirer ses troupes.
Depuis l'effondrement de l'URSS, l'Union européenne peine à trouver la bonne distance dans ses relations avec Kiev. Les Européens vont-ils s'engager pour de bon ?
La révolution ukrainienne peut être un poison mortel pour Vladimir Poutine. Déjà en 2004, Moscou avait tout fait pour mettre en échec la révolution orange. Dix ans plus tard, ce qui se passe à Kiev déstabilise un régime russe en pleine stagnation. Il vient de choisir de réagir par la force contre l'opposition à Moscou même, et met en accusation Europe et États-Unis.
Après une journée où tout a basculé à Kiev, avec la destitution du président Ianoukovitch votée par le parlement et la libération de l'ancienne opposante Ioulia Timochenko, quels sont les scénarios politiques possibles ? Si une élection présidentielle a été convoquée pour le 25 mai, la Rada reste pour l'heure inchangée. Mais une vaste recomposition est déjà à l'œuvre. Explications.
Vendredi soir, le président Victor Ianoukovitch a quitté Kiev, laissant le bâtiment officiel de la présidence aux mains de la rue. Depuis le début de la crise ukrainienne, la Pologne est particulièrement impliquée : à la différence de Paris, Varsovie s'est toujours sentie très concernée par les évolutions en Ukraine.
La révolte au nom d’une certaine idée de l’Europe, mais la passivité d’une Europe sans idées... Un projet d’association qui débouche sur un début de guerre civile... Avec un bilan provisoire effrayant, la tragédie ukrainienne devient le miroir du drame européen. Un miroir à triple face.
Le pouvoir Ianoukovitch a vécu ses dernières heures samedi 22 février : l'opposition ukrainienne s'est emparée peu à peu des principales institutions tandis que le président déchu quittait la capitale. Cette journée aura vu par ailleurs le retour triomphal de l'ancienne premier ministre Ioulia Timochenko, libérée après trois ans de détention. Le président du parlement assure depuis dimanche la présidence par intérim. Récit heure par heure des événements.
Les États membres de l'UE se sont entendus sur le principe des sanctions à l'encontre de Kiev, mais la constitution de la liste des personnes proches du régime qu'elle vise fait débat au sein des 28.