Lviv s'avère la base arrière de la révolution ukrainienne en cours. La ville est à la fois le berceau d'un nationalisme teinté d'autoritarisme et le siège d'un désir d'Europe, fondé sur des valeurs démocratiques. Tout est question de proportions, souvent faussées par la propagande. Rencontres en ce kaléidoscope bouillonnant.
Lviv s'avère la base arrière de la révolution ukrainienne en cours. La ville est à la fois le berceau d'un nationalisme teinté d'autoritarisme et le siège d'un désir d'Europe, fondé sur des valeurs démocratiques. Tout est question de proportions, souvent faussées par la propagande. Reportage en ce kaléidoscope bouillonnant…
L'historien ukrainien Yaroslav Hrytsak répond aux questions que soulève la “révolution” de la place Maïdan : absence d'une gauche digne de ce nom, présence pesante des Églises d'Orient et d'Occident, travail de mémoire aussi nécessaire qu'incertain, nationalismes à définir...
À Kiev, l'assaut mené par les autorités dans la soirée de mardi porte à une trentaine le nombre de victimes de la répression depuis le début du mouvement. Mercredi soir, le président Viktor Ianoukovitch a annoncé la conclusion d'une trêve. Les affrontements ont cependant repris ce jeudi matin, faisant une dizaine de victimes, selon l'AFP.
Les ministres des affaires étrangères, réunis jeudi à Bruxelles, devraient s'entendre sur le principe de sanctions à l'encontre du régime. Mais les modalités restent incertaines.
Les policiers prennent position autour du centre de la capitale, mercredi matin, encerclant les opposants encore présents sur la place de l'indépendance après une nuit d'affrontements.
Le processus politique apparaît bloqué. L'armée demande au président de prendre « des mesures d'urgence ». À Kiev mais aussi en région, les groupes les plus radicaux gagnent en influence. Les violences policières alimentent la contestation. Tous les ingrédients d'une explosion sont en place.
Kiev a mandaté un bataillon d'avocats internationaux pour retrouver les centaines de millions de dollars qui auraient été détournés par Ioulia Timochenko au milieu des années 1990, en tandem avec Pavel Lazarenko, l'ancien premier ministre déjà condamné en Suisse et aux États-Unis. La traque passe par Genève.
La crise à Kiev, qui s'est accélérée avec l'annonce de la démission du premier ministre Mykola Azarov, devrait occuper l'essentiel de la réunion Russie-UE mardi, alors que chaque camp accuse l'autre d'ingérence.
Le régime du président Ianoukovitch paraît incapable d'endiguer la contestation. Alors que la situation reste explosive à Kiev, l'opposition a pris le contrôle de plusieurs assemblées locales dans l'ouest du pays mais également dans le nord et l'est, des régions traditionnellement favorables au régime. De notre envoyé spécial à Kiev.
Un quart de siècle d’entretiens, de rencontres, d’histoires humaines : Svetlana Alexievitch, auteure de La Supplication, raconte la Russie d’hier à aujourd’hui dans un livre-fleuve, La Fin de l’homme rouge. Désormais Prix Medicis 2013 de l'essai. Le jeune écrivain Roman Sentchine publie une impitoyable saga sur l’effondrement social et moral d’une famille après la chute du communisme. Entretien et extraits.
Au lendemain des affrontements qui ont fait 5 morts et plus de 300 blessés mercredi, une courte trêve s'est installée à Kiev, en attendant l'issue de négociations entre l'opposition et le régime. Le président Ianoukovitch demande une réunion extraordinaire du Parlement, tandis que les témoignages sur les violences policières et les disparitions se multiplient.
L'Europe assiste, impuissante et quasi muette, à une deuxième révolution en Ukraine. Alors que celle-ci menace de déboucher sur des affrontements violents et que le régime de Ianoukovitch, fort du soutien de Poutine, refuse toute ouverture, l'Union européenne a décidé qu'il était urgent d'attendre.
Les opposants pro-européens espéraient rassembler un million de personnes dimanche. L'entourage du président Ianoukovitch apparaît désorganisé et divisé. Mais les trois partis d'opposition apparaissent incapables de construire une alternative. De notre envoyé spécial à Kiev.
Le soulèvement d'une partie de l'Ukraine contre le président Ianoukovitch n'a plus grand-chose à voir avec la révolution orange. Cette fois, une nouvelle génération, lasse des espoirs trahis qui ont suivi 2004, s'accroche à l'Europe pour demander des réformes radicales. Il n'est pas sûr que le pouvoir puisse y résister.
Le rapprochement entre l'Union européenne et l'Ukraine n'aura pas lieu, a-t-il été décidé ce 19 décembre. Les dérives autoritaires du président Ianoukovitch et l'emprisonnement de Ioulia Timochenko inquiètent Bruxelles. En attendant, le président soigne sa place forte: Donestk, le cœur du pays du charbon et de l'acier.