Dimanche 2 novembre, les Républiques populaires de Donetsk (DNR) et de Lougansk (LNR) élisent leurs parlements et leurs premiers ministres. Des scrutins qui n'auront de démocratiques que le nom et dont les résultats sont déjà connus, mais qui s'inscrivent dans un processus de légitimation des deux entités.
Les Ukrainiens ont élu leurs députés dimanche 26 octobre, plaçant en tête les listes Porochenko et Iatseniouk. Dans l'est de l'Ukraine, peu nombreux sont les électeurs qui ont pu participer au scrutin. À Slaviansk, ville durement éprouvée par les affrontements entre l'armée ukrainienne et les séparatistes pro-russes, la population panse ses plaies en espérant éviter le retour des combats.
Après l'annexion de la Crimée par la Russie et alors que les séparatistes renforcent leur contrôle sur les régions de l'est de l'Ukraine, le sud du pays va-t-il à son tour basculer dans le guerre ? De la mer d'Azov jusqu'à la Transnistrie, ces territoires pourraient-ils constituer ce que Vladimir Poutine appelle la «Novorossia», la «Nouvelle Russie»? Carnet de route de nos envoyés spéciaux.
Le pianiste Mikhaïl Rudy, ancien enfant prodige soviétique passé en France en 1976, évoque, dans un français chantant appris à la lecture de Diderot et de Proust, son enfance à Donetsk, la guerre en Ukraine, le pouvoir de Poutine. Et il dit ne pas comprendre la propagande déversée par les grands moyens d'information, en France ou aux États-Unis, au sujet de la crise ukrainienne.
C'est une Ukraine en guerre et en profonde récession qui s'apprête à voter, cinq mois après l'élection du président Porochenko. Cette fois-ci, il s'agit d'élire l'assemblée nationale, dont la composition actuelle date de la présidence Ianoukovitch.
Les régions de Donetsk et Lougansk sont aux mains des séparatistes pro-russes. D'étranges gouvernements assurent contrôler la situation et remettre en état ces territoires dévastés par la guerre. La population est, quant à elle, dans le plus grand dénuement. Reportage de nos envoyés spéciaux.
Une guerre larvée se poursuit dans l'est de l'Ukraine. À Starobilsk, en arrière du front, le bataillon Aïdar, constitué de miliciens pro-Kiev, est mis en cause pour ses exactions. Après avoir perdu 45 hommes, il occupe la région tandis que la population subit les vagues de violences successives. Reportage.
Pour Ella Poliakova, présidente de l'organisation de défense des droits de l'Homme « Mères de soldats de Saint-Pétersbourg », la guerre en Ukraine a déjà coûté des dizaines de morts à l'armée russe. Mais les militaires ne sont pas les seules victimes de ce conflit : les ONG comme la sienne ont désormais de plus en plus de difficultés à travailler en Russie.
Les présidents russe et ukrainien se rencontrent mardi à Minsk pour tenter de trouver un accord de paix. En quelques mois une poignée d’inconnus, souvent liés aux services russes et à l'extrême droite nationaliste, a émergé dans l’est de l’Ukraine s’installant aux postes clés des républiques autoproclamées de Donetsk et de Lougansk. Mediapart passe en revue leur biographie.
L'offensive ukrainienne se poursuit dans l'est de l'Ukraine, l'armée tirant aveuglément sur les civils, tandis que les séparatistes pro-russes ne font pas non plus dans la dentelle. Depuis mars, le conflit a fait plus de deux mille morts. Les combats s'intensifient dans deux villes voisines de Donetsk. Les civils, eux, pleurent leurs morts et fuient une région devenue invivable.
Ils ont quitté la Russie cette dernière année, menacés par le pouvoir, ou s'en sont éloignés il y a plus longtemps, pour diverses raisons. Aujourd'hui, alors que la crise ukrainienne a radicalisé le récit national russe, aucun d'entre eux ne peut imaginer retourner vivre dans son pays natal. Témoignages de Russes en France qui peinent, aujourd'hui, à échanger avec leurs proches abreuvés de propagande.
Élu à la tête de l'Ukraine dès le premier tour le 25 mai dernier, Petro Porochenko sera investi samedi 7 juin à Kiev. Adoubé cette semaine par les chancelleries occidentales, cet oligarque doit composer son gouvernement dans les prochains jours et décider, ou non, d'instaurer l'état d'urgence. Nulle place, en tout état de cause, pour une quelconque période de grâce.
Faute du soutien de sa coalition, le premier ministre Arseni Iatseniouk a présenté sa démission ce vendredi 25 juillet. Cette nouvelle crise politique à Kiev vient affaiblir un pouvoir confronté à un conflit séparatiste dans la région de Donetsk qui ne fait que s'exacerber, une semaine après le crash de la Malaysia Airlines.
Comme il l'avait annoncé, le Kremlin a pris des mesures de rétorsion en réponse à la politique de sanctions menée par les États-Unis et l'Union européenne à l'égard de la Russie. Depuis ce jeudi 7 août, tous les produits agroalimentaires en provenance des pays à l'origine des sanctions sont interdits sur le sol russe. La tension est à son comble entre Bruxelles et Washington d'un côté, Moscou de l'autre – qui se tourne, désormais, vers l'Amérique du Sud.
Fondateur du géant Gunvor, Guennadi Timtchenko a fait fortune dans le négoce de pétrole. Les sanctions américaines à la suite du crash du vol MH17 en Ukraine touchent de plein fouet ce proche du président russe aujourd’hui contraint de vivre en Russie. Il se confesse dans une longue interview accordée à l’agence russe Itar-Tass.
L'Ukraine doit élire le 25 mai un président... alors que le pays est au bord de la guerre civile. Il y a Kiev, l'Est mais aussi cette autre Ukraine, vaste zone frontière, proche de la Roumanie et de la Moldavie. Une Ukraine où se mêlent langues, populations et cultures. Entre Europe et souvenirs soviétiques, comment ces populations vivent-elles la révolution (notre dossier est ici) ? Nicola Bertasi a passé plusieurs semaines dans ces régions. Photographe indépendant, Nicola Bertasi est né à Milan en 1983. Il a travaillé en Europe, au Moyen-Orient, Maghreb, États-Unis, Cuba, Inde. Il collabore avec plusieurs journaux et magazines. Il écrit pour le quotidien italien Il Manifesto.