Le financement de l’action contre le dérèglement climatique reste l’un des aspects les plus conflictuels et les plus sensibles de la négociation. Sur ce sujet capital, la France est loin d'être exemplaire.
Il ne reste que cinq jours de négociations avant l’ouverture en novembre prochain de la conférence de Paris sur le climat, la COP 21, et il n’existe toujours pas de texte d’accord viable. Les objectifs de réduction de gaz à effet de serre des États sont beaucoup trop faibles : le monde est sur une trajectoire de +3°.
Co-fondateur du mouvement 350.org qui appelle au désinvestissement dans les énergies fossiles pour lutter contre le dérèglement climatique, Bill McKibben pense que saper le pouvoir des multinationales du pétrole et du charbon est plus efficace que de négocier un accord sur le climat.
Le président américain a dévoilé son plan contre le réchauffement climatique. Il prévoit de réduire de 32 %, d'ici à 2030, les émissions de CO2 provenant de la production d'électricité, par rapport au niveau de 2005.
En finir avec les discussions dilatoires sur le climat et passer, enfin, à l’action en forçant États et industries à laisser les énergies fossiles dans le sol. Tel est le message principal d’un appel « pour en finir avec les crimes climatiques » lancé par cent personnalités internationales que Mediapart publie en avant-première.
Les yeux sont rivés sur la Grèce et la possibilité que le pays s’effondre. Pablo Servigne réfléchit, plus généralement, à la manière d’envisager l’avenir à partir de la possibilité non pas de la fin du monde, mais de celle du monde tel que nous le connaissons. Éléments de « collapsologie » à l’usage des générations présentes.
Pour la première fois, une large coordination internationale de mouvements sociaux, d’ONG écologistes, d’associations d’aide au développement, de syndicats et de groupes religieux s’associent dans un texte commun sur le climat. Objectif : mettre la pression sur les gouvernements à la veille de la COP 21.
Le miracle ne s’est pas produit : après deux semaines de négociations à Bonn et à six mois de la conférence COP 21 qui se tiendra à Paris, il n’y a toujours pas de texte d’accord valable sur la table mondiale des négociations. Les discussions se poursuivent mais vont changer de cadre politique.
À six mois de la Cop 21, le sommet mondial sur le climat, le monde des entreprises s’offre, à partir de ce mercredi 20 mai, trois jours de forums à l’Unesco pour promouvoir sa vision de l’action contre le dérèglement climatique : du business, encore du business et un peu de climat.
François Hollande l’avait souhaité : il a fini par rencontrer Fidel Castro lors du premier voyage à Cuba d’un président français. Mais pour dire quoi ? Sa visite à La Havane n’a ni vocation à rendre hommage à la révolution cubaine, ni à y défendre les droits de l’homme. La confusion du message s'est doublée d'un tour de passe-passe sur le changement climatique. De tout cela, il ne reste qu'une photo pour une histoire floue.
La totalité des centrales à charbon gérées par EDF et Engie, ex-GDF-Suez, dans le monde émet l’équivalent de la moitié des émissions de la France, selon un rapport choc des Amis de la terre et d’Oxfam.
Mediapart s'est procuré le rapport commandé par l'Ademe sur une France 100 % renouvelable en 2050 : le potentiel énergétique est colossal, et ne coûterait pas beaucoup plus cher que de maintenir le nucléaire. Mais visiblement, il dérange puisque sa publication a été repoussée. Nous le publions en intégralité pour ouvrir le débat que l'administration a voulu refermer.
Que peut-on attendre de l’accord de Paris, espéré en décembre, pour lutter contre le dérèglement climatique ? Dans un rare entretien, Laurence Tubiana, ambassadrice de la France pour le climat et cheville ouvrière de la Cop 21, défend le rôle de ces négociations, qu'elle voit comme une victoire possible « des modernes contre les anciens ». Face à elle, la chercheuse Amy Dahan dénonce le schisme entre les négociations climatiques et le réel.
L’ONU prépare un forum des entreprises pour le climat à Paris, en lien avec le sommet des chefs d’État, la Cop 21, en décembre. Parmi ses organisateurs, se trouve une salariée d’Areva, qui pense essentiel de donner une place au nucléaire. Brice Lalonde, patron du sommet, « trouve plutôt sympa de la part d’Areva de nous filer quelqu’un ».
Après la conférence de Lima sur le climat, Joseph Confavreux et Jade Lindgaard ont reçu François Gemenne, chercheur en science politique, et Lucie Pinson des Amis de la Terre.
La réalité physique de la crise climatique ne parvient pas à percer la bulle des négociations internationales qui depuis vingt ans cherchent à établir le cadre imposant aux États de réduire leurs rejets de gaz à effet de serre. La 20e conférence des parties (COP 20) qui s’est achevée dimanche 14 décembre au Pérou a achoppé sur l’essentiel.