Le gouvernement interdit les principales manifestations militantes prévues pendant la COP21. Cette décision frappe un mouvement social émergent, international, très dynamique et mal aimé des autorités.
Le bouleversement du climat, c’est nous qui le causons. Mais une mécanique de déresponsabilisation est en marche : la construction du climat comme un sujet extérieur à nous-mêmes, sans rapport avec nos politiques publiques, nos modes de vie, nos choix électoraux, notre vision du développement.
L'objectif affiché de la COP21 est de maintenir la température globale de la planète à un maximum de +2 °C par rapport à la moyenne pré-industrielle. On en est loin. Si l'on s'en tient aux annonces des États, on se dirige vers +3 °C, ou plus. À ce niveau, les conséquences seront catastrophiques.
Simple hypothèse pour les géophysiciens, l’idée d’une nouvelle ère géologique causée par les activités humaines et leurs ravages sur le système Terre remporte un succès spectaculaire dans le monde intellectuel. Pour le philosophe Clive Hamilton, « il ne s’est rien produit de comparable dans l’histoire humaine ».
Une déclaration des présidents chinois et français appelle à un accord qui relève le défi du changement climatique, en respectant l'équité entre les pays et en maintenant « une croissance économique forte », tout en gardant « l'objectif de contenir l’élévation de température en dessous de 2 °C ». Des intentions louables, mais des demandes incompatibles.
Éviter un réchauffement planétaire supérieur à 2 °C par rapport à la période pré-industrielle est l'un des enjeux majeurs de la COP21. Mais les analyses des scientifiques montrent qu'il ne reste plus qu'une chance infime d'y parvenir. Et encore, pour les plus optimistes.
La dernière session de négociation, à Bonn, en Allemagne, sur le climat avant l’ouverture de la COP21 a débouché sur la parution d’un brouillon final largement rallongé. Un texte où tout le monde se reconnaît, mais qui ne décide plus rien.
Il faut reconnaître « la valeur économique et sociale des actions de réduction du CO2 », alertent ces chercheurs. Sinon, les politiques climatiques risquent de se révéler inefficaces et injustes, et seront rejetées par les sociétés.
La colère des pays en développement contre le brouillon d'accord sur le climat a éclaté à Bonn, en ouverture de la dernière semaine de discussion avant l’ouverture de la COP21, à Paris.
Dans un des essais les plus vertigineux de la rentrée, le philosophe Bruno Latour dessine les contours de notre « Nouveau Régime » climatique. Et tout ce que cela change à notre manière de faire de la politique et d’habiter la planète.
Alors qu’on n’a jamais autant parlé des impacts de l’homme sur le climat et la biosphère, à l’approche de la COP21, un historien propose une thèse à contre-courant : la nature a été non pas exploitée mais produite par le capitalisme, qui s’en est servi pour créer de la richesse. Pour Jason W. Moore, il est plus moderne et beaucoup plus fécond de penser une « écologie-monde ».
Pour la première fois, un brouillon d’accord plausible sur le climat est sur la table des négociations. C’est une avancée, à deux mois de l’ouverture de la COP21. Mais pour atténuer le dérèglement climatique, tout va se jouer dans les cinq prochaines années, or le document ne dit rien de cette étape cruciale.
Les 4 milliards d’euros promis par François Hollande devant l’ONU ne sont pas prévus au budget 2016 et ne devraient être composés que de prêts. À deux mois de la COP21, Paris n’a pas de politique crédible pour aider à lutter contre la pauvreté et le dérèglement climatique.
Plus de cent scientifiques proposent de se servir des politiques climatiques pour sortir de la crise économique en reconnaissant « la valeur des actions de réduction du CO2 ».
L’argent manque toujours pour le climat, à deux mois de l’ouverture de la COP21. Des chefs d’État se réunissent ces jours-ci à New York et pourraient enfin y dévoiler comment ils comptent remplir l’objectif de 100 milliards de dollars par an. Pour Pascal Canfin, la politique monétaire doit servir à l’action contre le dérèglement climatique.
Depuis plusieurs mois, le président de la République et plusieurs ministres se sont rendus dans le « pré carré » de la France en Afrique afin de s'assurer du soutien de plusieurs pays pour la conférence climat. En échange de quoi ?