Casse-tête estival pour Jean-Claude Juncker : il manque des femmes au sein de la future commission de Bruxelles. Sur les 23 candidats déjà connus sur un total de 28 commissaires, on ne compte que quatre femmes. L'affaire pourrait faire du bruit à la rentrée, lors des auditions au parlement européen. « Le président Juncker souhaite des femmes mais la France a la liberté de choix », avait balayé François Hollande en juillet.
François Hollande a fini par confirmer Pierre Moscovici, qui sera, sauf veto peu probable du parlement, le prochain Français au sein de la commission européenne. Mais les contours de son futur portefeuille à dominante économique restent flous. En cause : les pressions de Berlin.
Jean-Claude Juncker a été désigné pour devenir le prochain président de la commission européenne. C'est le résultat de jeux byzantins entre conseil et parlement européen : des socialistes soutenant un conservateur, et vice-versa. Les électeurs s'y perdront, tandis que Juncker, l'incarnation d'une Europe qui échoue et désespère, reprend les commandes.
La droite a gagné les élections européennes de mai, mais c'est un socialiste qui rempile à la présidence du parlement. Martin Schulz a été réélu mardi avec la bénédiction des conservateurs – et de Berlin. L'« accord technique » en vigueur depuis 1979 entre socialistes et conservateurs a encore de beaux jours devant lui.
Les eurodéputés doivent se prononcer mardi sur la candidature de Jean-Claude Juncker à la présidence de la commission européenne. En 2009, les socialistes français s'étaient opposés à José Manuel Barroso. Cette fois, la plupart d'entre eux, gênés aux entournures, devraient se contenter d'une abstention.
D'un côté, le futur président de la commission, qui a dirigé pendant 18 ans le Luxembourg, un paradis fiscal. De l'autre, l'eurodéputée écolo, en guerre contre l'opacité financière. Les deux se sont confrontés mercredi.
On se croirait de retour aux grandes heures de la crise de la zone euro : Angela Merkel est sur tous les fronts, pour décider du casting des chefs de l'Union. Elle sauve la peau de Jean-Claude Juncker, contre l'avis de Londres, pour la tête de la commission. Elle refuse de nommer à un poste de commissaire Martin Schulz, qui se voit bien, alors, rester président du parlement. Les Français se contentent, pour l'instant, des seconds rôles.
On connaît depuis mardi la composition des sept groupes politiques qui animeront la vie du parlement de Strasbourg pendant cinq ans. Le Front national pourrait parvenir à former un huitième groupe en cours de mandat. Passage en revue.
Le conseil européen devrait, vendredi, faire de Jean-Claude Juncker son candidat pour prendre la tête de la commission. Grâce au soutien des dirigeants sociaux-démocrates, dont François Hollande et Matteo Renzi. Mais ces derniers, malgré le récit officiel, sont trop désunis pour obtenir de vraies contreparties face à Angela Merkel.
L’ancien premier ministre luxembourgeois a été élu ce vendredi chef de file du Parti populaire européen pour les élections européennes de mai prochain. Un choix contestable, tant l’homme représente une Europe à bout de souffle, qui fait la part belle à l’opacité financière.
Au cœur de la zone euro, le Luxembourg est aujourd'hui un paradis fiscal qui gère les fortunes cachées et les évasions de capitaux d'une partie du monde. La santé de ce petit pays dépend de sa « place financière ». Le Grand-Duché vient de lâcher du lest sur le secret bancaire, mais le nouveau gouvernement n'entend pas dévier de la ligne fixée pendant dix-huit ans par Jean-Claude Juncker.
Il est des débats nécessaires si on veut réconcilier l'Europe, ses enjeux démocratiques et sociaux, avec les citoyens. Discuter de la possible exclusion du Luxembourg, membre fondateur de l'UE devenu une plateforme financière offshore, est un impératif. Mediapart lance ce débat avec une enquête en trois volets.
Avant les élections européennes du 25 mai, retour sur la panne politique, les campagnes en cours et les bilans des eurodéputés. Une plongée dans la machinerie européenne.
Plutôt que de s'épuiser dans des batailles perdues d'avance sur l'Europe, la gauche ferait mieux de concentrer son énergie sur d'autres dossiers. À commencer par l'emploi. C'est la thèse provocatrice d'un essai collectif, En finir avec l'Europe, qui s'en prend, en particulier, aux défenseurs d'un « euro-keynésianisme » qui serait voué à l'échec. Coordonné par Cédric Durand, cet ouvrage pose quelques salutaires questions avant les élections allemandes et le scrutin européen de juin 2014.