Après le vote, les tractations. Si les sociaux-démocrates sont arrivés en tête du scrutin du 26 septembre, l’étroitesse de leur avance pourrait entraîner de longues négociations avant la formation d’un gouvernement – qui pourrait même être dirigé par les conservateurs. En attendant, Angela Merkel reste chancelière.
Futur ministre des finances de la « coalition feu tricolore » , Christian Lindner a réussi à moderniser un parti libéral qui, en 2013, était en danger existentiel. Décidé à imposer ses vues, il devrait être l’homme fort du gouvernement.
Les trois partis de la coalition dite « feu tricolore » se sont accordés sur un programme de gouvernement très « vert », présenté mercredi 24 novembre à Berlin. Un vaste programme d’investissement pour le climat et des mesures sociales assez fortes sont prévus. Mais l’accession d’un libéral tenant de l’austérité au ministère des finances laisse planer le doute sur le financement d’un programme aussi coûteux que complexe.
« Nous avons effectivement réussi à nous mettre d’accord sur un document », a salué vendredi Olaf Scholz, probable futur chancelier, en remplacement d’Angela Merkel, lors d’une déclaration à la presse avec les dirigeants des partis écologiste et libéral.
Indispensables pour bâtir toute coalition gouvernementale, les deux petits partis ont décidé de se réunir pour former un bloc capable de négocier d’égal à égal avec le parti social-démocrate d’Olaf Scholz ou, ce qui est moins probable, avec les conservateurs d’Armin Laschet. Mais les deux partis longtemps antagonistes peuvent-ils vraiment s’allier ?
Les sociaux-démocrates gagnent du terrain partout et deviennent la première force au Parlement, devant les conservateurs, en déclin, et les Verts, qui fleurissent dans les grandes villes. L’extrême droite confirme son ancrage à l’Est tandis que la gauche y recule.
Pour la première fois depuis 2005, la social-démocratie allemande peut espérer conquérir la chancellerie. Son succès n’est cependant que relatif et ne promet guère de rupture à l’échelle européenne, où ses partis frères restent globalement à la peine.
L’écart entre le social-démocrate Olaf Scholz, surprise de l’élection, et le conservateur Armin Laschet, tous deux arrivés en tête, est particulièrement serré. Plusieurs coalitions sont possibles, et il est impossible de dire au lendemain du scrutin qui sera le prochain chancelier allemand. Comme en 2017, l’Allemagne se prépare à de longues négociations.
Pour les uns, la chancelière allemande a sauvé l'Union européenne dans une période de crise ininterrompue. Pour les autres, son « règne » se résume à un « Merkantilisme » faisant primer les intérêts allemands sur tout le reste. Elle laisse en héritage une Europe plus divisée et plus minée que jamais.
Pour contrer sa perte d’influence, le journal allemand le plus lu a adopté une ligne ultraconservatrice et antisystème. Ce faisant, il accentue la profonde division de la CDU, à l’aube de la bataille pour l’héritage d’Angela Merkel.
La hausse du prix des loyers dans les grandes villes allemandes hante la campagne des élections législatives. Après des années de mobilisation citoyenne, un référendum visant à rendre publics 230 000 logements du parc privé aura lieu le 26 septembre à Berlin.
Alors que les enjeux climatiques sont au cœur des législatives du 26 septembre, la toute-puissante industrie automobile fait face à une contestation inédite de la part de la société, qui réclame un virage à 180 degrés dans les politiques de mobilité.
Les candidats des trois grandes formations politiques allemandes (CDU/CSU, SPD et Grünen) s’affrontent pour la première fois ce dimanche soir lors d’un débat télévisé. Avant le scrutin du 26 septembre, le parti social-démocrate et son candidat Olaf Scholz opèrent une remontée inattendue. Au point que la formation d’une coalition de gauche avec les écologistes et Die Linke paraît possible.
Le débat politique allemand s’enflamme sur les questions du rapatriement des collaborateurs afghans et de l’aveuglement des services de renseignement, qui auraient sous-estimé la gravité de la situation sur le terrain. Avec, en point d’orgue, une session parlementaire extraordinaire, qui s’est tenue mercredi.
Sur les réseaux sociaux comme sur les ondes, Moscou déploie un puissant dispositif qui fait la part belle à la propagande anti-occidentale et aux « antisystèmes », quels qu’ils soient. Son navire amiral, la chaîne RT DE, prévoit de doubler ses effectifs.
En replaçant la question climatique au centre du débat public, les inondations vont-elles relancer la candidate écologiste en perte de vitesse, pousser les conservateurs à chiffrer leur programme écologique très irréaliste ou encore revigorer les sociaux-démocrates ? Tour d’horizon.
L’urgence climatique était déjà au premier plan de la campagne des élections législatives de septembre, mais les intempéries dévastatrices des derniers jours ont encore braqué les projecteurs sur ce qui est devenu une question brûlante pour l’ensemble des candidats.