Ce devait être la « success story » de François Hollande, c'est devenu une guerre oubliée sur fond de catastrophe politique. Recrudescence des attentats et des accrochages armés, mission de l'ONU très meurtrière... la situation du Mali ne s'arrange pas. D'autant que tout le monde est suspendu à un accord de paix qui consacrera de fait la partition du pays.
Depuis le retrait des djihadistes puis des militaires français de l'opération Serval du nord du Mali, le trafic de stupéfiants a repris ses routes dans le Sahel. Ceci dans un contexte de recherche de nouveaux marchés par les cartels criminels en Afrique de l'Ouest.
Le Mali reste un pays sous tutelle où le renouveau politique tant espéré n'a pas encore eu lieu. Il symbolise aussi l'échec d'une vision française très militaire et peu politique.
Un dixième soldat français vient de trouver la mort dans le nord du Mali. Les promesses de Hollande d'une guerre rapide paraissent lointaines. Le Mali a encore de nombreux problèmes à surmonter, comme l'explique son premier ministre dans cet entretien.
La conférence sur la sécurité et la paix en Irak, organisée lundi à Paris, a confirmé l'engagement dans les prochains jours d'une opération militaire contre les djihadistes de l’État islamique (EI). Pour François Hollande, cette nouvelle intervention, la troisième en deux ans, confirme son statut de président le plus interventionniste de la Ve République en si peu de temps. Avec des résultats contestés.
Mali, Centrafrique : dans ces deux interventions militaires décidées par François Hollande, rien ne se passe comme prévu. Des études d'ONG, des rapports de parlementaires et des Nations unies en détaillent les difficultés : immobilisme au Mali, tueries en Centrafrique. L'armée française est enlisée alors que le ministre de la défense annonce un nouveau dispositif dans la région et que le chef de l'État se rend cette semaine en Côte-d'Ivoire, au Niger et au Tchad.
Co-auteur avec Aminata Traoré de La Gloire des imposteurs, l'écrivain sénégalais évoque les liens néfastes de la France avec ses anciennes colonies à l'heure des interventions au Mali et en Centrafrique.
L'Élysée met en avant ce qui serait une réussite totale de l'opération menée depuis janvier au Mali. Mais les zones d’ombre se multiplient et les interrogations montent sur la façon dont la France renoue avec son rôle de gendarme de l'Afrique de l'Ouest.
La découverte du corps d'un otage français dans le nord du Mali, le 14 juillet, vient rappeler que ce conflit est entré dans une nouvelle phase. Michel Galy, qui a coordonné l'essai Guerre au Mali, enjeux et zones d'ombre, explique les difficultés nouvelles de ce pays.
Ibrahim Boubacar Keïta sort vainqueur de l’élection présidentielle du 11 août du Mali. Se présentant comme un candidat « antisystème », ce politicien de 68 ans peut-il être l’homme du renouveau ? Difficile à croire. Correspondance de Bamako.
L'élection présidentielle doit avoir lieu le 28 juillet prochain, alors que le Mali n'est pas prêt à un scrutin dans les meilleures conditions. Pourtant, les pressions françaises – François Hollande s'est dit «intraitable» sur la date – ont eu raison des réticences locales. Au risque d’accroître le sentiment de mise sous tutelle. De notre envoyé spécial à Bamako.
Candidat à l'élection présidentielle malienne du 28 juillet, Tiébilé Drame était l’un des hommes les plus en vue de la campagne électorale. Considéré comme très proche de la France, il a pourtant décidé le 17 juillet de retirer sa candidature et dénonce une élection bâclée. De notre envoyé spécial à Bamako.
Des milliers de réfugiés du camp de Sévaré s’apprêtent à regagner leurs domiciles dans le grand nord du Mali à la veille de l'élection présidentielle du 28 juillet. Ils rêvent à haute voix d’un pays pacifié, même si la terreur imposée par les islamistes a laissé des traces profondes.
Amnesty International publie un rapport très documenté pointant les nombreuses exactions commises par l'armée malienne comme par les groupes rebelles. Rapport que complètent des témoignages recueillis par Human Rights Watch.