Dans un entrelacs de combats dont nul ne trouve l’issue, les Forces armées maliennes sont régulièrement frappées par les djihadistes. Et tout aussi régulièrement accusées d’exactions. Malgré le refrain national, et français, sur une « montée en puissance » qui se fait attendre.
« La délinquance économique et financière est devenue préoccupante », écrit le Bureau du vérificateur général dans son rapport annuel sur la gestion des finances du pays. Elle touche notamment le commerce de l’or et du pétrole.
La force conjointe regroupant Mali, Burkina Faso, Niger, Tchad et Mauritanie est attendue pour le mois d'octobre. Cinq ans après le déclenchement des opérations Serval, puis Barkhane, par la France, impuissance militaire et inertie politique se conjuguent.
Alors que de nouvelles attaques ont fait neuf morts au Mali le 14 août, le chercheur Yvan Guichaoua décrypte les failles de l'opération Barkhane au Sahel.
L’attaque, dimanche, d'un camp de loisirs près de Bamako, revendiquée par un groupe djihadiste, a fait cinq morts. La veille, dans la capitale, des milliers d'habitants avaient manifesté contre la révision de la Constitution, soumise à référendum, qui organise un renforcement du pouvoir présidentiel.
Auteur d’un attentat en 2011 contre l’ambassade de France au Mali, un terroriste tunisien a raconté dans une audition fleuve comment il avait rejoint les rangs d’AQMI, sa vie quotidienne et ses combats au Sahara. Il a révélé comment est mort l’otage français Michel Germaneau. Des aveux pleins d’enseignements, alors que la filiale maghrébine d’Al-Qaïda est en train de se renforcer.
Dans une vidéo diffusée le 2 mars, les groupes djihadistes Ansar Dine, Aqmi et Al-Morabitoune ont annoncé leur fusion et se placent sous la tutelle d’Al-Qaïda. Malgré les forces de l’ONU et l’opération française Barkhane, ces groupes ne cessent de renforcer leur implantation et leurs capacités de recrutement. Entretien avec le spécialiste Jean-Hervé Jezequel.
Les groupes djihadistes ont investi la région frontalière du Mali et du Niger, tandis qu’en Guinée-Bissau, les forces de sécurité se disent « démunies ».
Moins d'une semaine après la visite du président français à Gao, l'explosion d'une voiture piégée a fait près de cinquante morts dans un camp où sont logés des soldats de l'armée malienne et des combattants des groupes armés signataires de l’accord de paix.
Ce n'est plus vraiment la guerre, mais pas encore la paix. Quatre ans après le début de l'opération Serval, lancée par la France en janvier 2013, le conflit prend d'autres formes, s'étend comme une tache d'huile vers le sud du pays. Au centre, les Peuls attendent d'être invités à la table des négociations.
L’une, Nina Wallet Intalou, a rejoint la rébellion touareg en 2012 et vient d’entrer au gouvernement. L’autre, Oumou Sall Seck, maire, invitée aux quatre coins du monde, s’est opposée à la rébellion. L’histoire de ces deux sœurs symbolise celle d’un pays toujours en proie au terrorisme, un an après la signature d’un accord de paix.
Le général Sanogo et seize coaccusés ont renversé, le 22 mars 2012, le président malien Amadou Toumani Touré. Ils sont jugés pour l'assassinat de vingt et un bérets rouges maliens, mais ce procès pourrait dévoiler les troubles soutiens dont ils bénéficiaient et leurs liens avec le président IBK.
Huit mois après l'attaque du bar La Terrasse (5 morts), des terroristes ont réussi encore une fois à frapper la capitale malienne, faisant cette fois-ci 21 morts.
Le président malien Ibrahim Boubacar Keïta, fait grand-croix de la Légion d’honneur par François Hollande, mercredi 21 octobre, est ouvertement suspecté par la police et la justice françaises de corruption. En cause: ses relations d'affaires avec le “parrain des parrains”, Michel Tomi.
Ibrahim Boubacar Keïta est pour François Hollande un allié précieux en Afrique au moment où la France est engagée dans plusieurs guerres (Mali, Centrafrique, Sahel). Mais leur relation très étroite a tangué ces derniers mois tant l'intervention française au Mali se révèle sans fin.
Nos révélations sur les liens intimes entre le chef d’État malien et le « parrain des parrains » sont dévastatrices pour le récit qu’a cherché à construire l’Élysée sur sa politique en Afrique.