L’ancien président a officialisé son retour en septembre. Objectif: la présidence de l’UMP, première étape de la reconquête de l’Elysée en 2017. Nos enquêtes et reportages.
Dix jours après son élection à la tête de l'UMP, Sarkozy se prévaut d'avoir satisfait toutes les sensibilités de son parti en composant un organigramme hétéroclite. Sous couvert de « grand rassemblement », le nouveau patron de l'opposition s'est offert l'occasion d'écarter plusieurs fidèles devenus trop encombrants, ajoutant de l'amertume à la division.
Nicolas Sarkozy a été élu samedi président de l'UMP avec 64,5 % des voix. Un résultat moyen qui annonce les difficultés que le nouveau patron de l'opposition va rencontrer dans le défi des primaires pour la présidentielle. Séduire les convaincus est une chose. Batailler contre des juges d'instruction et des concurrents politiques risque d'en être une autre, bien plus ardue. Surtout pour un homme seul et sans idées nouvelles.
Sauf surprise de second tour, le nom du nouveau président de l’UMP sera connu samedi soir. Les 268 337 adhérents du parti ont 24 heures pour désigner leur patron par vote électronique. Après le fiasco de 2012, l’UMP n’a plus le droit à l’erreur. Pourtant, le scrutin s’annonce encore épique. Vrais-faux électeurs, risques de bugs, fichiers incomplets…
En lâchant le mot « abrogation » devant la droite ultra-conservatrice, puis en chargeant son entourage de nuancer son propos, l’ancien président a tenté samedi un véritable coup de poker. Un épisode qui en dit long sur la faiblesse de son projet politique.
Plusieurs dossiers judiciaires menacent encore Nicolas Sarkozy, qui vient d'annoncer son retour en politique via un message Facebook. Azibert, financement libyen, Bygmalion, Karachi... Ces affaires constituent autant d’obstacles dans son parcours pour revenir au sommet du pouvoir, alors que d'autres encore menacent ses amis. À moins qu’elles ne le motivent.
Présenté comme le “challenger” de la campagne pour l'UMP, Bruno Le Maire récolte les fruits d'un travail engagé dès 2012. Soutiens financiers, politiques, intellectuels : l'homme invisible de l'opposition a méticuleusement tracé les contours de son projet. Avec un premier objectif, la présidence de sa famille politique, présidence qu'il n'a guère de chance d'emporter face à Nicolas Sarkozy. Et un autre à moyen terme : la primaire de 2016.
Les militants UMP se sont déplacés en nombre aux meetings que Bruno Le Maire et Nicolas Sarkozy ont tenus cette semaine à Paris. L’occasion de les interroger sur ces deux candidats qui briguent la présidence du parti et ne ménagent pas leurs efforts pour courtiser les derniers indécis.
L'ancien président veut liquider l'UMP d'ici quelques mois pour créer un nouveau parti capable de le pousser jusqu'aux portes de l'Élysée en 2017. Sous couvert de « rassembler » sa famille politique, il renoue avec le culte du chef si cher à la droite bonapartiste et se réserve une place de choix, au-dessus de la mêlée, loin du brouhaha médiatique et des considérations administratives.
L'ex-chef de l'État poursuit sa tournée dans le sud-est de la France, à la rencontre du noyau dur des militants UMP qui le sacreront sans nul doute président du parti en novembre. L'occasion pour lui de se détendre « en famille » et d'aborder sans complexe l'un de ses sujets de prédilection : l'immigration. Sans son ancien conseiller Patrick Buisson, mais toujours avec ses accents d'ultra-droitisation.
Ce sont les plus belles prises de Nicolas Sarkozy: Valérie Pécresse, Éric Ciotti, Éric Woerth... Ces députés UMP connus pour être proches de François Fillon soutiennent aujourd'hui la candidature du plus grand adversaire de l'ancien premier ministre.
Il rêvait d'un « retour stratosphérique », mais voit sa stratégie exploser à peine les moteurs allumés. Accélération des affaires, absence de projet, ténacité de ses adversaires de droite… Trois semaines après l'annonce de sa candidature à la présidence de l'UMP, Nicolas Sarkozy peine à convaincre. L'ancien président est plus entouré par les juges d'instruction que par sa propre famille politique.
Entre la conférence de presse de François Hollande, jeudi, et l'entretien de Nicolas Sarkozy sur France 2, dimanche, les deux chaînes d'information en continu ont joué avec constance leur rôle de médias supplétifs au service de l'ancien président. Personnalisation à outrance, intoxications sondagières, pseudo-avis d’experts autoproclamés sur fond de poncifs droitiers. Rapport de visionnage sur canapé...
Les avantages et indemnités dont dispose Nicolas Sarkozy en tant qu'ancien chef de l'État sont évalués à deux millions d'euros, sur fonds publics. Candidat à la présidence de l'UMP, comment finance-t-il cette campagne ? Mediapart s'est penché sur l'organisation logistique de la nouvelle Sarkozie. Financement, équipe rapprochée et mélange des genres...
Jamais sous la Ve République un système présidentiel n'aura été cerné de si près par des juges anticorruption. Conseillers, collaborateurs, ministres, amis, magistrats, grands flics, hommes d’affaires… et désormais avocat. Toute la garde rapprochée de Nicolas Sarkozy a eu affaire à la justice et à la police ces deux dernières années. Inventaire.