Un FN en tête dans 9 départements sur 10 dans la région Alsace-Champagne-Ardenne-Lorraine. Une droite qui ne s'impose que dans le Bas-Rhin et un candidat socialiste qui se maintient malgré l'injonction de se retirer de la direction du parti. Entretien avec le politologue Philippe Breton sur la faiblesse des propositions politiques dans cette région.
À Saint-Denis, le résultat de dimanche soir est à l'opposé des chiffres nationaux. C'est le Parti socialiste qui arrive en tête, suivi par le Front de gauche. Mais il n'y a rien à fêter : près de 70 % des électeurs ne sont pas allés voter, tandis que de nombreux militants de gauche hésitent à voter PS au second tour.
François Hollande a perdu. Le PS n'aura plus que quelques régions dimanche prochain. Mais le chef de l'État se projette déjà dans la présidentielle de 2017. Avec un FN fort et une droite sans ressort, les résultats de dimanche soir confirment sa stratégie : être le seul rempart « républicain » face à Marine Le Pen.
De tous les vaincus, et ils ont été nombreux, il en est un qui est particulièrement défait: Nicolas Sarkozy. L'écrasante victoire du Front national montre combien le retour de l'ex-chef d'État est un échec. En un an et demi, il n'aura rien su faire pour la nécessaire reconstruction de la droite républicaine.
Atone, divisée, écrasée. En Provence-Alpes-Côte d'Azur, la gauche vit probablement ses derniers jours au conseil régional après avoir dirigé l'institution depuis 1998. Quoiqu'il s'en défende, Christophe Castaner, tête de liste PS, risque d'être contraint de se retirer de la course pour favoriser Christian Estrosi et éviter que le FN et Marion Maréchal-Le Pen ne remportent la mise.
Pour le deuxième volet de notre série sur les élections régionales, l'écrivain Patrick Varetz s'est rendu à Hénin-Beaumont, ville Front national. Pour tenter de saisir ce « monde par-dessous, ou par-delà le nôtre, et il est ici, maintenant ».
Le Front national arrive en tête du premier tour des élections régionales dans six régions sur treize, avec plus de 28 % des suffrages en France métropolitaine. En région Paca, Marion Maréchal-Le Pen est à plus de 40 % comme Marine Le Pen dans sa région. Dans ces deux régions, le PS retire ses listes.
Nos invités et nos journalistes analysent les résultats du premier tour des élections régionales, et en particulier la forte poussée du Front national, qui termine en tête dans six régions et recueille plus de 28 % des voix.
Après la poussée du Front national au premier tour des élections régionales, le parti pris vidéo d'Edwy Plenel. La France est à la merci d'un accident historique : l'élection à la présidence de la République, en 2017, de la dirigeante d'extrême droite, Marine Le Pen. C'est ce que Mediapart écrivait il y a un an et que confirment les résultats des régionales. Pour qui sonne le glas ? Pour nous.
À la veille du scrutin, la classe politique constate dans son ensemble la difficulté à être audible aux oreilles d’un électorat sous état d’urgence. Après notre série de reportages à travers la France, récit d’une France politique en pleine incertitude, à un peu plus d’un an de la prochaine présidentielle.
Retour à Pontivy, en Centre-Bretagne, où une manifestation d'extrême droite a bouleversé les habitants le lendemain des attentats. Les élections voient l'irruption du Front national dans le jeu local, d'autant plus que le candidat socialiste, le ministre de la défense Jean-Yves Le Drian, ne fait pas campagne.
Une droite conquérante mais portée par un candidat qui peine à convaincre, des socialistes sortants peu mobilisés mais qui misent sur leur bilan, et un FN qui entend profiter des attentats et faire fructifier au-delà de 30 % ses récentes percées électorales. Dans un climat « bizarre » et sans grand entrain, tous pensent pouvoir emporter la Normandie réunifiée.
La ligne de train Grenoble-Lyon, le chercheur en science politique Fabien Escalona la prend très souvent. De Grenoble la « rouge-verte » à Lyon la socialiste version Collomb, en passant par les « terres froides » du Nord-Isère où le FN progresse, il raconte la campagne dans la région Auvergne-Rhône-Alpes.
En Haute-Savoie, non loin de la frontière suisse, c’est le choc des titans : Laurent Wauquiez et son « bouclier sécuritaire » contre Jean-Jack Queyranne, le socialiste sortant et ses « valeurs républicaines ». Entre les deux, des électeurs aux abonnés absents, encore traumatisés par les attentats de Paris et plus que jamais excédés par les mœurs de la classe politique.
Enclavés au sud de l'Aisne et tiraillés entre trois régions, les habitants de Château-Thierry atermoient. Et si les attentats débouchaient sur un regain d'unanimisme solidaire ? Mais le FN, escomptant silencieusement sur les rancœurs individuelles et collectives, attend son heure...