À Marennes (Charente-Maritime), tout le monde parle des attentats. Les régionales sont bien loin. Ici comme ailleurs, le Front national pourrait gagner du terrain. Le PS pensait garder aisément la grande région Aquitaine. Cela risque d'être plus difficile que prévu.
Dans la troisième ville d'Île-de-France, les habitants sont traumatisés par le double choc des attentats et de l'assaut policier qui a secoué le centre-ville au petit matin du mercredi 18 novembre. Ce scrutin pourrait voir la bascule Front de gauche / parti socialiste se confirmer, dans ce qui était pourtant le bastion historique du parti communiste.
À quelques jours des élections régionales, le Front national pourrait profiter d’un cocktail gagnant pour engranger des voix : une gestion habile de la séquence des attentats et un dispositif de diffusion de ses idées, mis en place au fil des années et sur lequel il capitalise. Il s'est aujourd'hui installé en « parti central » d'une vie politique qui gravite autour de lui. Explications.
Avec une campagne axée sur l’immigration et la sécurité, Marion Maréchal-Le Pen menait déjà la danse en région Provence-Alpes-Côte d’Azur. Depuis les attentats, le FN campe sur ses positions, sans même avoir besoin de trop en faire. « Nous sommes crédibilisés », s’enthousiasme la députée du Vaucluse tandis que Christian Estrosi (LR), chef de file de la droite, cherche toujours comment se sauver et vient de faire prendre à sa campagne un tournant à 180 degrés.
Notre partenariat avec l'émission Les Pieds sur Terre, de France Culture, s'adapte à la campagne régionale. Plongée dans la commune d'Arry, en Moselle, divisée après l'annonce de l'arrivée de 51 Soudanais accueillis pour l'hiver. Une situation que cherche à exploiter électoralement le FN.
Samedi, Bernard Cazeneuve est venu dans la capitale alsacienne passer en revue les forces mobilisées pour l'état d'urgence. Mercredi, Nicolas Sarkozy y faisait sa première apparition publique depuis les attentats agitant les dangers d'une « société multiculturelle ». Et la grande région Alsace-Champagne-Ardenne-Lorraine ? Ici, l'idée de se marier « à plus pauvre que soi » semble absurde, voire rédhibitoire.
Ils ont entre 18 et 21 ans. Plus tard, ils seront statisticiens, chargés d'études statistiques, ingénieurs d'études, actuaires. Mais pour l'heure, ils sont encore en formation à Niort, où l'écrivaine Frédérique Clémençon, pour le cinquième volet de cette série, a recueilli leurs rêves, leur quotidien, leurs doutes, leur vision de la politique...
Pour le quatrième volet de notre série sur les élections régionales, l'écrivaine Valérie Gérard s'est arrêtée au centre Primo-Levi, à Paris. Là sont pris en charge réfugiés et exilés. Dans ce lieu de soutien psychologique, social et juridique se fait un long travail de soin et de reconstruction de vies dévastées.
Pour le premier volet de notre série sur les élections régionales, l'écrivaine Marie Cosnay évoque ce village d'un millier d'habitants du Pays basque, qui a débattu de l'accueil des migrants. Elle l'évoque, mais explique pourquoi elle ne le raconte pas.
Pour le troisième volet de notre série sur les régionales, l'écrivain Arno Bertina saisit ce qui a changé dans un TER, avant et après les attentats, chez les usagers comme chez les fonctionnaires ferroviaires.
Le 13 novembre dernier, les attentats de Saint-Denis et Paris ont aussi marqué la fin de la campagne des régionales, avant même que celle-ci ne débute. Après un temps de « deuil national », plus ou moins long selon les prétendants, chacun essaie de s'adapter et redoute que le FN ne soit le seul à en profiter. Récit à travers la France de questionnements stratégiques et électoraux en plein état d'urgence.
Alain Rousset, candidat à la présidence de la grande région Aquitaine, incluant le Limousin et Poitou-Charentes, devrait faire partie des rares socialistes à diriger une région le 13 décembre. À La Réole, dans le « couloir de pauvreté » aquitain, son discours pro-entreprises semble décalé.
Ancien adjoint de Christian Estrosi à Nice, Olivier Bettati sera la tête de liste du FN dans les Alpes-Maritimes pour les élections régionales de décembre. Un ralliement symbolique de la porosité des droites dans le Sud-Est.
Jean-Christophe Cambadélis escompte organiser un référendum sur les marchés pour convaincre les appareils de l’autre gauche de la pertinence de l’union aux régionales de décembre. Peut-on à ce point vivre dans un monde parallèle ?
Manuel Valls serait-il un stratège du jeu de l’oie ? Pour éviter la case tête de mort (les régionales), il propose d’aller directement à la case recomposition (fusion du PS et de la droite), au nom de la lutte contre Marine Le Pen. Le problème est de savoir si son calcul s’appuie sur la science politique ou sur la science-fiction.
Stéphanie Gibaud ne veut plus seulement être celle qui a dénoncé les pratiques d'UBS France en matière d'évasion fiscale. Elle est candidate de Debout la France à Paris pour les élections régionales des 6 et 13 décembre. À la grande surprise d'une partie de ses soutiens.